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Colombie - 2

J08 - mercredi 12 janvier 2022 -Guatapé-Guatapé-visite vélo+à Pied

Distance parcourue :  26,76 Km - Moyenne :  8,67 Km/h

Dénivelé montant vélo :  509 m - Pente montante Maxi :  14 %

Dénivelé descendant vélo : 509 m - Pente descendante Maxi : 11 %

Altitude départ :  1902 m - Altitude arrivée :  1902 m - Altitude Maxi :  2130 m

Heure de réveil : 9h00 - Heure de départ :  11h00 - Heure d'arrivée : 17h15

Hotel : Casakayam hostal – Villa Adriana – Vereda El Roble Sector Aeropuerto – 053847 – Colombia (c’est à environ 1,5 kilomètre de Guatapé – lit en dortoir – place pour le vélo à l’abri – wifi – douche chaude – eau du robinet potable – Café gratuit jusqu’à 11 heures du matin - 26 000 Pesos la nuit

C’est jour de repos aujourd’hui et les occupants du dortoir semblent être tous de gros dormeurs. Je me   plusieurs fois entre 7 et 9 heures mais j’attends que le plus matinal se lève pour sortir du lit. Il fait beau ce matin et je profite du café offert dans la salle commune ouverte sur la nature.

La patronne du lieu m’indique un itinéraire qui passe par la campagne pour rejoindre la « piedra del peñon » (monolite qui domine Guatapé). Je suis ses indications et le parcours est en effet sympa sur un bon chemin bétonné. Lorsque j’arrive à l’intersection qui même à la « piedra » il est plus de midi et je ne vois pas restaurant. Je ne sais pas s’il y en a plus haut au départ des escaliers et je décide d’aller en ville pour déjeuner. Il y a quelques kilomètres sans grande difficulté pour aller à Guatapé depuis le point où je suis. Il y a beaucoup de restaurant et de rabatteurs à Guatapé. Les menus proposent des plats beaucoup plus chers que ce que je paie habituellement. Il y a quand même des restaurants qui proposent un menu du jour à 15 000 Pesos. C’est un peu plus cher que d’habitude mais cela reste raisonnable pour une ville très touristique.

Après le repas je reviens à la « Piedra del Peñon ». C’est un peu plus difficile dans le sens car la fin est en forte pente. Il y a un peu de queue au pied de l’escalier car après avoir acheté le billet, 20 000 Pesos, pour la visite il y a un contrôle du certificat de vaccination et de l’identité sur les premières marches de l’escalier. Il aurait été plus logique de contrôler ces documents avant ou pendant la vente du billet. Peu importe mon passe vaccinal européen passe au contrôle sans problème.

Il y a 720 marches pour monter au sommet du monolithe mais le site est bien aménagé avec un escalier montant et un escalier descendant. L’escalier montant est plus large que le descendant ce qui permet de doubler facilement ceux qui s’arrêtent pour reprendre leur souffle ou de s’arrêter pour prendre des photos. Les dernières marches pour accéder au sommet sont un escalier en colimasson dans une petite tour.

Le temps est agréable aujourd’hui et la vue est bonne sur le lac et les iles autour de Guatapé. L’escalier descendant est plus enfermé et donne moins de vue que le montant. Arrivé en bas de l’escalier je fais le tour des commerces et il y a plusieurs restaurants. J’aurai pu m’éviter l’aller-retour à Guatapé.

Je fais quelques courses en rentrant qui me permettront de faire mon diner d ce soir et mon petit déjeuner demain matin avant de reprendre la route en direction de Medellin.

J09 - jeudi 13 janvier 2022 - Guatapé  - Medellin

Distance parcourue : 84,47 Km - Moyenne :  12,87 Km/h

Dénivelé montant : 1153 m - Pente montante Maxi : 10 %

Dénivelé descendant : 1557 m - Pente descendante Maxi : 10 %

Altitude départ : 1902 m - Altitude arrivée : 1498 m - Altitude Maxi : 2269 m

Heure de réveil : 7h40 - Heure de départ : 10h13 - Heure d'arrivée : 18h10

Hotel Life – Avenida ecuador 55-42 – Medellin – Antioquia (proche de la cathédrale metropolitana de Medellin et en face du parque Bolivar) – Les chambres de cet hôtel sont destinées principalement pour passer un moment en couple et il y a un prix de 20 000 Pesos pour 3 heures mas on peu aussi y passer la nuit jusqu’au lendemain 13 heures pour 40 000 pesos (prix que j’ai payé). Il y a un parking fermé et couvert, la douche chaude (à condition d’attendre quelle arrive) et le wifi (mais pas d’Internet aujourd’hui).

J’avais préparé mes sacoches hier soir en vue d’un départ entre 8 et 9 heures ce matin. Je me lève à 7h40 ce matin et je pense pouvoir partir vers 9 heures. Je prends une douche rapide et prépare mon petit déjeuner avec ce que j’ai acheté hier à Guatapé. Comme chaque jour dans cet hébergement avec des parties communes très vivantes des conversations s’engagent avec d’autres voyageurs et pendant le temps que l’on parle le temps ne suspend pas son vol. Le groupe de 6 français est parti hier mais il reste encore un couple de français, un autre français seul qui voyage à moto avec qui j’ai beaucoup parlé hier (motards et cyclistes ce n’est pas très différent), une française très sympathique mais plutôt discrète qui voyage avec un américain et un couple avec une petite fille d’environ 3 ou 4 ans. La mère est suisse allemande (ou une autre langue parlée en suisse) et ne parle pas français. Le père est portugais et ne parle pas français non plus. Tous deux parlent anglais mais entre eux et avec la petite les parents parlent plutôt portugais. Il y a d’autres personnes mais ce matin ce sont ceux-ci qui sont autour de la table.

Le motard français part en même temps que moi et j’oublie de lui demander son adresse mail et de lui donner la mienne. Je n’ai pas fait de carte de visite cette année et j’aurai dû en faire. Cela évite ce genre d’oubli. Lorsque je suis prêt à partir un américain qui était déjà là hier engage la conversation. Il a aussi voyagé en vélo au Vietnam entre autres avec un groupe de 15 cyclistes. Nous parlons vélo un petit moment et je prends finalement la route à 10h13. C’est un peu tard pour une étape longue et assez vallonnée.

Je m’arrête à Guatapé pour faire quelques courses avant de prendre la route pour Medellin. Le 36 premiers kilomètres jusqu’à RioNegro sont très vallonnés avec des pentes el plus souvent à 6 ou 7% mais il y aussi des passages jusqu’à 10%. Lorsque je fais ma pause déjeuner au kilomètre 25 je doute pouvoir rejoindre Medellin aujourd’hui. Je change d’avis lorsque moins de 10 kilomètres plus loin j’arrive sur une grande route beaucoup plus roulante. C’est plat ou en faux plats montants ou descendants à 1 ou 2%. La moyenne remonte rapidement et il n’y aura plus que deux kilomètres environ à 4 ou 5 % entre les kilomètres 56 et 58. Le reste est une longue descente jusqu’à Medellin.

Par défaut d’attention je quitte ma trace préparée dans Medellin mais je suis une grande voie très fréquentée parallèle. Je rejoins ma trace préparée un peu avant son point final mais il n’y a pas d’hôtel à cet endroit. Je fais une rapide recherche sur Google et il y en a à moins d’un kilomètre. Je parcours moins d’un kilomètre et je vois un premier hôtel. J’y entre et la réceptionniste m’annonce d’abord un prix de 20 000 Pesos pour 3 heures. Je connais ce type d’hôtel qui n’ont pas pour vacation principale d’offrir un endroit pour dormir mais son plutôt destinés aux couples. Je demande le prix pour la nuit complète. C’est 40 000 Pesos pour jusqu’à demain 13 heures au plus tard. Je demande aussi pour le vélo et il y a un garage fermé sur lequel la réceptionniste à la vue. Je demande à visiter la chambre avant de m’engager et c’est très convenable. La chambre est très grande avec lit de deux mètres sur deux mètres. Une douche avec eau chaude et froide, un wc séparé et un lavabo. Il y a aussi une grande télévision (que je ne regarderai pas). C’et de loin la chambre la plus grande et la mieux équipée que j’ai visité en Colombie. Le prix est très convenable pour une chambre de cette taille et je paie la chambre pour la nuit complète soit 40 000 Pesos (environ 9 Euros).

J10-vendredi 14 janvier 2022-Medellin-SantaFéDeAntioquia

Distance parcourue :  74,66 Km - Moyenne : 10,56 Km/h

Dénivelé montant :  1131 m - Pente montante Maxi : 6 % (17% dans Medellin)

Dénivelé descendant : 2069 m - Pente descendante Maxi :  6 % (Deux courts passages à 17% sur chemin)

Altitude départ :  1498 m - Altitude arrivée :  560 m - Altitude Maxi :  2505 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ :  8h04 - Heure d'arrivée : 17h30

Hospedaje Cesar – Callée 9 Santander – Barrio Santa Lucia – Santa Fé De Antioquia – cambre double – salle de bain privée avec douche froide – Wifi – vélo dans la boutique du propriétaire – 35 000 Pesos pour une personne.

 

J’ai passé une bonne nuit dans ce lit immense et je me réveil vers 7h15 en pleine forme. Je prépare mes bagages et je les descends. J’équipe le vélo et je prends la route vers 8 heures.

Je suis un peu en dehors de ma trace mais je la rejoins rapidement. Il y a quelques intersections complexes en début de parcours et je les passe en poussant le vélo ce qui est presque aussi rapide qu’en vélo et cela limite le risque de partir sur une mauvaise direction.

Je me retrouve rapidement sur une route qui monte sur les hauts de la ville et aussi rapidement sur une pente à 17% qui m’oblige à pousser le vélo. Au sommet je fais quelques achats dans une « panaderia » pour me restaurer et mettre un peu de réserves dans mes sacoches.

Je consulte aussi le parcours plus attentivement. La route qui monte en direction au « Alto de Boqueron », col que je dois franchir avant de redescendre sur Santa Fé De Antioquia, fais un grand crochet sur la gauche mais ma trace préparée prend une route plus directe mais aussi probablement beaucoup plus pentue. Pour éviter de devoir encore pousser le vélo je décide de faire le crochet en suivant la route principale.

Au début le parcours est en ville dans des quartiers hauts de Médellin et il y a pas mal de circulation. Lorsque les arbres remplacent le bâtiments la circulation diminue beaucoup. Je fais une halte déjeuner, dans un restaurant isolé au bord de la route, à midi à l’altitude 2100 mètres environ.

Comme l’ensemble de la montée, exception faite du passage à 17%, la montée est en pente raisonnable, maximum 6 ou 7%, et j’arrive au sommet à 2505 mètres d’altitude sans trop de difficultés.

Comme dans la montée il y a des portions de route en mauvais état dans la descente et il faut rester sur ses gardes.

Je m’arrête dans un village pour manger quelques fruits que j’ai acheter pendant la montée. Je sors le téléphone pour faire quelques photos mais je ne regarde pas le parcours tant je suis convaincu que je dois continuer tout droit. Il un a pourtant une bifurcation dans le village et ma trace préparée pars sur la droite. Moi je continue tout droit et sort donc de l’itinéraire préparé.

Je ne me pose des questions que lorsque j’arrive sur une portion ou la route devient un chemin gravillonneux avec deux parties descendantes à 17% dans lesquelles les freins sont limites. Il y a aussi une courte remontée raide. Je consulte le GPS et constate que je suis hors de la trace préparée. Je peu cependant facilement la rejoindre en prenant à droite dans quelques kilomètres.

C’est ce que je fais et je rejoints rapidement ma trace préparée. La jonction se fait sur une partie de route en travaux d’élargissement. A l’exception des dix derniers kilomètres le reste du parcours est en travaux et sur la fin des travaux il y a à nouveau des petites montées alors que, depuis le alto, je n’ai eu que des descentes (à l’exception de la montée dans la partie hors trace préparée).

Quelques kilomètres avant Sant Fé De Antioquia la route redevient montante mais avec des pentes raisonnables à 2 ou 3%. Sur cette portion il y a une piste cyclable séparée de la route.

Je rentre à Santa Fé De Antioquia par le « Barrio Santa Lucia ». Je passe rapidement devant un petit hôtel qui avait des chambres pour une personne à 30 000 Pesos. Un jeune homme de la maison m’accompagne 100 mètres plus loin jusqu’à une « hospedaje » qui a des chambres libres pour cette nuit mais qui est complet pour demain. La chambre double pour une personne est ici à 35 000 Pesos. Les patrons de l’hospedaje vendent aussi quelques bricoles dans une boutique au rez de chaussée et ils me proposent de stationner mon vélo dans un coin de la boutique. On capte le wifi dans la chambre. L’hôtel n’est pas en centre-ville mais c’est peut-être mieux pour le bruit et je visiterai à pied ce soir le centre historique de la ville. Il y a beaucoup d’hôtels chers à Santa Fé De Antioquia et je ne m’attendais pas à trouver aussi rapidement un hébergement bon marché.

Le soir je fais un tour à pied jusqu’au centre de la ville. Quelques dizaines de mètres après hôtels la rue n’est plus goudronnée mais pavée et les maisons sont de style colonial. Il y a beaucoup de boutique, hôtels, restaurants etc… dans ces vielles maisons coloniales. Les rues sont décorées et animées. Je dine au centre-ville dans un restaurant et rentre à l’hopedaje.

Je ferai peut-être une autre petite visite de la ville demain avant de partir en suivant d’autres routes que celles, pavées, que j’ai parcourues à pied ce soir.

J11-samedi15janvier2022-SanteFéDeAntioquia-Bolombolo

Distance parcourue :  80,50 Km - Moyenne : 13,89 Km/h

Dénivelé montant :  725 m - Pente montante Maxi :  7 %

Dénivelé descendant : 746 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 560 m - Altitude arrivée :  539 m - Altitude Maxi : 587 m – Altitude mini : 464 m

Heure de réveil :  8h00 - Heure de départ :  9h00 - Heure d'arrivée : 17h00

Hôtel (sans nom, à gauche en arrivant à Bolombolo juste avant le restaurant « Estadero El Puerto ») - route 60 – Bolombolo – chambre double sans fenêtre – Wifi – salle de bain privative douche froide – au rez de chaussée – vélo dans la chambre – 30 000 pesos pour une personne

J’ai visité la ville hier soir. La partie ancienne qui est intéressante n’est pas très grande mais je me suis couché un peu tard alors que j’avais besoin de repos après une journée assez fatigante. L’étape prévue pour aujourd’hui était difficilement faisable dans la journée même en prenant la route à 6 heures du matin et il y a la possibilité de couper le parcours en faisant aujourd’hui la partie la plus longue mais la moins montagneuse et en gardant pour demain une étape courte mais avec du dénivelé. J’ai donc décidé de couper cette trop longue étape et de dormir cette nuit autant que j’en ai besoin.

La musique et la conversation des chauffeurs et manutentionnaires qui déchargent les camions de l’autre côté de la rue me réveillent vers 8 heures. Je prépare mes bagages et les descends. Le vélo est toujours dans la boutique des propriétaires. Je l’équipe dans la rue et le propriétaire de la boutique m’offre un café. Il est très chaud et pendant qu’il refroidit j’essaie de répondre à ce que je comprends des questions que me posent des passants curieux.

Je pars vers 9 heures mais je prends d’abord la direction opposée à celle prévue afin de visiter un autre quartier de Santa Fé où j’avais initialement prévu de dormir. Lorsque j’y arrive je n’ai aucun regret car cet autre quartier est banal avec des constructions récentes. Le Santa Fé De Antioquia colonial doit se résumer à ce que j’ai visité hier soir. L’hôtel où j’ai dormi était à une petite centaine de mètre du début de cette ancienne ville.

J’opère donc un demi-tour et je suis la piste cyclable qui me ramène rapidement, c’est en descente, à l’intersection de la route par laquelle je suis arrivé hier et de celle que je vais suivre aujourd’hui. Il y a des restaurants et je fais ma pause petit-déjeuner. Lorsque je prends vraiment la route il est 9h50.

Le parcours du jour suit la rivière Cauca rive gauche. Puisque Santa Fé De Antioquia est rive droite de cette rivière il commence par un pont qui traverse cette rivière. La route qui suit est et sera excellente avec un revêtement roulant sur tout le parcours. Je croise beaucoup de cyclistes en début de journée. La plupart d’entre eux ont des vélos de courses mais il y a aussi quelques VTT.  Il y a des groupes d’hommes qui souvent font la course entre eux, des groupes de femmes toutes sourires, des groupes mixtes et des couples. Je pense que ce sont pour la plupart des gens qui sont partis de Santa Fé tôt ce matin et y reviennent pour midi. La route se prête bien au cyclisme, le revêtement est bon, c’est vallonné sans que les montées ne soient trop longues et raides et il y a peu de circulation.

Quelques montées à 6 ou 7% font un peu baisser la moyenne mais j’avance assez vite et sans trop d’effort. Il y a peu de maison sur le bord de cette route et les restaurants sont encore plus rare. Je fais donc la pause déjeuner vers midi au premier restaurant que je rencontre. Je n’ai pas encore faim mais je ne suis pas certain de trouver un autre restaurant avant Bolombolo alors je préfère assurer. De plus il fait chaud et, même si la route est souvent ombragée il y a aussi des passages sans ombres à cette heure de la journée, une pause à l’ombre avec une boisson fraiche est bonne à prendre.

Il y a des policiers, un homme et une femme, qui mangent au restaurant. Ils engagent la conversation par curiosité. La femme est plus apte à communiquer avec un étranger comme moi qui n’a que quelques bases en espagnol. Elle s’exprime avec des phrases simples et une diction pas trop rapide. Nous pouvons donc communiquer un peu. Elle me confirme ce que montre le graphique de l’étape, les vingt kilomètres avant Hispania sont en montée. Elle parait surprise lorsque je lui dis que je ferai étape aujourd’hui à Bolombolo. Je suppose qu’il n’y a rien à voir de particulier dans cette bourgade mais elle comprend lorsque je lui dis qu’il est impossible que j’arrive à Hispania avant la nuit et que je veux passer la nuit à Bolombolo où il y a des hébergements. Elle s’étonne aussi que j’aille dans cette direction et nom vers la côte Caraïbes. Je lui dis que j’irai plus tard. Plus tard ils me doubleront en moto avec des cris d’encouragement. C’était dans une petite montée. C’est l’homme qui conduisait la moto.

Le parcours de l’après midi est agréable comme celui du matin. Je m’arrête quelques fois un petit moment pour faire quelques photos.

J’arrive à Bolombolo un peu avant 17 heures. Les deux premiers hôtels que je vois sont à l’étage avec un escalier étroit pour monter. Comme ce n’est pas idéal avec un vélo je ne m’y arrête pas. Le troisième a aussi un escalier mais il y a aussi des balcons et ce serait mieux pour le vélo. Par contre il y a juste deux sonnettes mais personne ne vient lorsque je les utilise. Un homme en tenu de travail vient m’expliquer que les chambres sont louées au mois à des chauffeurs de « volquetas » (camions benne, je pense). Je ne sais pas si c’est le propriétaire ou un client et je ne sais pas non plus s’il ne dit la vérité.

Peu importe je ne suis qu’à l’entrée de la ville et je vais voir un peu plus loin. Il y a des panneaux « hôtel » mais on ne voit pas de chambres ni de réception. Lorsque je m’apprête à descendre de vélo pour me renseigner je suis abordé par une femme qui vient d’arriver en moto. Elle me dit qu’elle a vu que je cherchais une chambre pour la nuit et elle en a une de libre à une vingtaine de mètres de là où nous sommes. Le prix de la chambre pour la nuit est de 30 000 Pesos. Elle me fait visiter. C’est simple mais il y a tout ce dont j’ai besoin y compris le wifi. C’est au rez de chaussée et je peux rentrer le vélo dans la chambre ce qui est bien pratique. Le seul inconvénient est qu’il n’y a pas fenêtre et il fait chaud à cette altitude. Il y a bien un ventilateur mais sans entrée d’air frais il risque de ne souffler qu’un vent chaud. Je m’accommoderai de cela et je prends la chambre. Je paie les 30 000 Pesos et la dame me remet deux clés. Une qui ouvre la chambre et l’autre la porte principale. La consigne est de laisser les clés dans la chambre avec la porte ouverte en partant. Il faut par contre claquer la porte principale qui se verrouille toute seule. J’avais eu les mêmes consignes à San Rafaël.

J12-dimanche 16 janvier 2022 -Bolombolo-Hispania

Distance parcourue :  29,60 Km - Moyenne : 6,4 Km/h

Dénivelé montant :  548 m - Pente montante Maxi :  7 % (10% en arrivant à Hispania)

Dénivelé descendant :  112 m - Pente descendante Maxi :  5 %

Altitude départ :  539 m - Altitude arrivée :  975 m - Altitude Maxi :  990 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée :12h15

Hôtel : KasaBlanka _ 50-08 Calle 50A – Hispania – hôtel au premier étage – Chambre double avec petite salle de bain avec douche froide – vue sur la place principale – wifi – vélo dans la chambre – 25 000 Pesos pour une personne.

La nuit n’a pas été trop chaude et j’ai bien dormi dans la petite chambre sans fenêtre. Les préparatifs de départ sont rapides puisque le vélo est déjà équipé et que je n’ai sorti que l’indispensable. Je fais un tour en « ville » pour acheter quelques bricoles à manger en route et je prends la direction de Hispania.

Au kilomètre 6 il y a une intersection avec des restaurants. J’y prends mon petit déjeuner avec des œufs, du riz et un chocolat chaud. A partir d’ici ma route ne suit plus la rivière Cauca mais un cours d’eau plus petit et moins boueux, la rivière Piedral. Jusqu’ici la route avait, comme hier, un très bon revêtement. De l’intersection au kilomètre 6 à la suivante au kilomètre 20 environ c’est encore bon mais moins roulant.

Après l’intersection au kilomètre 20 le revêtement redevient très bon et la pente devient plus régulière avec des pourcentages un peu plus forts mais pas trop raides non plus. Le parcours est agréable, il est souvent ombragé et il n’y a pas beaucoup de circulation. Il y a encore des cyclistes qui me doublent ou me croisent. Le parcours est plus exigeant que celui d’hier et aujourd’hui ce sont plutôt des groupes de jeunes cyclistes masculins qui se « testent » en montée.

Le village d’Hispania n’est pas au bord de la route principale mais à l’écart de quelques centaines de mètres. A l’intersection de la route qui mène au village il y a une station-service et un hôtel restaurant. Je ne m’y arrête pas car j’ai vu sur Google qu’il y a au moins un hôtel dans le village. Il y a une portion de route raide pour accéder au village et des travaux dans les rues ensuite. Je repère rapidement un hôtel sur une bordure de la place principale. Il est à l’étage avec un escalier ce qui n’est pas idéal avec un vélo. Je fais donc le tour du village mais je ne trouve rien d’autre pour dormir. Je monte à l’hôtel où je suis bien accueilli par une dame assez âgée. Elle me fait visiter une chambre qui est à 25 000 Pesos la nuit. Elle est assez grade pour le vélo et je suis autorisé à le stationner dans la chambre. La salle de bain est minuscule mais il y a tout ce dont j’ai besoin. Je m’installe donc ici pour cet après-midi et cette nuit.

Vers 13h30 après la douche je sors pour déjeuner. Il y a beaucoup de soleil et il fait très chaud sur la place. Il n’y a personne au soleil mais beaucoup de personnes qui boivent installées à des terrasses ombragées. Pour déjeuner je choisis un restaurant qui a une salle intérieure bien cachée du soleil. Mon parcours du jour était un peu court et j’ai hésité un moment à poursuivre jusqu’à Jardin mais cela aurait fait beaucoup de distance et de dénivelé. A ces difficultés il aurait fallu ajouter le soleil et la chaleur. Je ne regrette donc pas de m’être octroyé une demi-journée de repos dans ce village agréable.

J13-lundi17janvier2022-Hispania-Jardin

Distance parcourue : 36,33 Km - Moyenne : 8,51 Km/h

Dénivelé montant : 1008 m - Pente montante Maxi :  10 %

Dénivelé descendant :  208 m - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ :  975 m - Altitude arrivée : 1775 m - Altitude Maxi : 1788 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h10 - Heure d'arrivée : 14h00

Hôtel « La Selva » 10-28 Carrera 3 – Jardin – Antioquia – chambre avec un lit double et deux lits simples superposés – RDC – fenêtre sur Patio – Salle de bain avec douche chaude – wifi – vélo dans patio couvert et fermé – 40 000 Pesos pour la chambre occupé par une personne

 

J’ai bien dormi cette nuit dans la petite chambre à 25 000 pesos. Elle donnait sur la place principale mais la musique s’est arrêtée vers 21 heures et je n’ai donc pas été gêné par le bruit. C’est calme lorsque je me réveille vers 7 heures ce matin et les rues sont mouillées. Il a donc plus cette nuit pendant que je dormais.

Je mange une orange et une viennoiserie dans la chambre avant de descendre les sacoches et le vélo. Je quitte l’hôtel vers 8h10 et je fais un tour de place pour repérer la meilleure rue praticable pour rejoindre la route qui conduit à Jardin car il y a beaucoup de rues barrées à cause des travaux dans la ville. Un homme à pied m’interpelle pour me dire qu’il a fait du vélo jadis mais qu’il est tombé, s’est blessé et a dû être opéré. Ce sont des choses qui peuvent arriver mais le mieux est d’être prudent et de ne pas penser à tout ce qui pourrait arriver de fâcheux. Il m’indique aussi les rues à suivre pour arriver sur la route de Jardin sans trouver de route barrée par les travaux. Hispania n’est qu’un petit village et j’arrive rapidement sur la route de Jardin.

Après quelques kilomètres je suis rejoins par un homme en VTT qui vient et retourne à Andes. Andes est un village qui se situe à peu près à mi-chemin entre Hispania et Jardin. Il habite à Andes et alterne les sorties Andes-Hispania aller et retour, soit environ 35 kilomètres et Andes-Jardin aller et retour soit environ 32 kilomètres mais avec plus de dénivelé et des pentes plus raides. Nous faisons la route ensemble jusqu’à Andes et il m’annonce régulièrement le relief pour les deux ou trois kilomètres à venir. Le parcours Hispania-Andes est assez facile mais je pense que j’ai roulé plus vite en étant accompagné que si j’avais été seul. Nous parlons un peu de divers sujets avec les limites de la barrière de la langue car mon espagnol est très limité. Ces petits échanges m’apprennent quand même que la route que je dois suivre demain jusqu’à Riosucio est en grande partie non goudronnée et qu’il y a quand même pas mal de trafic. Il me dit que ce parcours n’est pas très difficile mais je doute un peu de cela car il y a plus de 1000 mètres de dénivelé montant sur les 20 premiers kilomètres et encore régulièrement des montées qui entrecoupent la descente qui suit. L’étape fait un peu plus de 50 kilomètres et avec une route non goudronnée je me prépare psychologiquement à une grande journée.

Nous nous séparons à Andes. Il rentre chez lui et moi je fais une pause petit-déjeuner dans un petit restaurant.

Quelques centaines de mètres après que je sois sorti du restaurant, j’aurai dû trainer un peu, il commence à pleuvoir. Cela fait quelques jours que je n’avais pas eu de pluie mais je me souviens que les premières gouttes se transforment rapidement en grosse averse. Je m’arrête donc à l’abri sous des arbres pour mettre le plastique de protection sur la sacoche avant et le compteur et enfiler mon kway. L’averse ne dure qu’une dizaine de minutes et je reste sous mon relatif abri jusqu’à ce que la pluie tombe moins fort.

Cette deuxième partie de parcours est beaucoup plus montagneuse que la première et les pentes sont rarement inférieures à 6% et atteignent souvent les 8%. Quelques kilomètres avant Jardin la route atteint un point haut à environ 1670 mètres. Les quelques kilomètres qui suivent sont faciles avec des alternances de petites montées et de petites descentes. Les deux derniers kilomètres, particulièrement dans Jardin, sont les plus raides avec des pentes à 9 ou 10%.

Le parcours de ce jour est vraiment très beau. La deuxième partie traverse souvent des plantations de café. Il y a peu de maisons qui donnent sur la route mais il y en a beaucoup qui sont un peu à l’écart et accessibles par un petit sentier tracé dans la végétation. C’est grâce aux écoliers et souvent aux parents qui les accompagnent que j’ai pris conscience de cet habitat caché.  Sans tous ces gens qui marchaient au bord de la route et disparaissaient rapidement dans la végétation je n’aurai probablement pas remarqué ces petites maisons souvent masquées par la végétation.

J’arrive avant 14 heures à Jardin et c’est tôt pour prendre une chambre d’hôtel. Je monte au point culminant de la ville. Cela me permet de visiter un peu et de repérer la route de demain. Ce que j’en vois est goudronné mais je ne me fais aucune illusion sur ce sujet. Le goudron devrait vite disparaitre.

Je reviens ensuite sur ma trace préparée qui passe devant des hôtels. Je m’arrête au premier et un jeune fille toute timide m’indique une pièce où se tient la « muchacha ». C’est à gauche de l’entrée et il y a effectivement une jeune femme et un jeune garçon qui sont confortablement assis dans un canapé. Ils me disent qu’ils connaissent un autre hôtel et qu’ils vont l’appeler. C’est ce qu’ils font et ensuite ils me proposent une chambre à 40 000 Pesos dans leur hôtel mais elle ne sera prête qu’après 15h30. Il est à peine 14 heures et cela me fait attendre beaucoup. Je dis que si je ne trouve rien d’autre je reviendrai à 15h30.

Quelques dizaines de mètres plus bas il y a un autre hôtel « La Selva ». Les chambres les moins chères sont au rez de chaussée. Elles ont toute un lit double et deux lits simples superposés ainsi qu’une belle salle de bain avec douche chaude. Le prix varie en fonction du nombre de personne qui occupent la chambre. Pour une personne seule comme moi c’est 40 000 Pesos. Je peux entrer dans la chambre tout de suite. Je m’installe donc ici. J’aurai peut-être dû aller prévenir le premier hôtel que j’avais trouvé ailleurs mais je suppose que ne me voyant pas revenir à 15h30 il l’aura compris.

J14-mardi 18 janvier 2022-Jardin-Riosucio

Distance parcourue :  53,76 Km (dont environ 44 non goudronné) - Moyenne : 7,66 Km/h

Dénivelé montant :  1349 m - Pente montante Maxi : 12 %

Dénivelé descendant :  1342 m - Pente descendante Maxi :  11 %

Altitude départ : 1775 m - Altitude arrivée :  1782 m - Altitude Maxi : 2884 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 18h10

Hotel placio – calle 8 – Riosucio - chambre double – vélo à l’abri dans patio devant la chambre – Salle de bain privée avec douche froide – wifi – 18 000 Pesos (environ 4 Euros) pour chambre occupée par une personne

Je me réveille un peu tard vers 7h15 car l’étape du jour est assez longue et montagneuse et un départ plus matinal aurait été préférable mais c’est ainsi j’ai privilégié le repos et ce n’est peut-être pas plus mal. Je prends le départ vers 8h30 sans prendre le petit déjeuner.

La route est encore godronnée lorsque je m’arrête à un restaurant après environ 3 kilomètres de pentes soutenues. Pendant que je mange je vois arriver un jeune cycliste avec un vélo de voyage bien chargé. Il s’exprime en espagnol avec aisance et commande une bouteille d’eau. Il ne peut pas voir mon vélo car il est masqué par une grosse pierre. Après avoir ajouté la bouteille d’eau à ses bagages il commence à pousser le vélo et il aperçoit alors le mien. Il engage la conversation en buvant un chocolat qu’il à commandé après avoir vu que je voyageais comme lui en vélo.

Il s’appelle Samuel et il est espagnol. Il fait un voyage en vélo de 5 mois et il a commencé au Costa Rica. Il a pu facilement passer les frontières du Costa Rica, du Panama et de Colombie avec son certificat de vaccination. Il compte poursuivre en équateur et pense passer la frontière sans problème avec le certificat de vaccination. Son voyage devrait se poursuivre au Pérou mais les frontières terrestres de ce pays sont pour l’instant fermées.

Nous reprenons la route ensemble. Le goudron disparait au kilomètre 5 environ pour laisser la place à un chemin de terre et de pierre. L’état du chemin est variable et va de bon à très médiocre mais il reste globalement meilleur que celui entre San Luis et Sans Carlos. Par contre le dénivelé et la distance à parcourir sont aujourd’hui bien supérieure.

Hors les difficultés dues à l’état du chemin le parcours est très beau. Il y a peu de trafic de véhicule sur cette voie mais quand même quelques VTT. Qu’ils soient en voitures, motos ou vélos les gens engagent presque tous une petite conversation. Avec moi la discussion aurait été assez brève mais Samuel dont la langue natale est la même que celle des colombien a des réponses ou des questions plus précises. Cette ambiance sympathique et les paysages grandioses paient très largement les efforts que nécessitent cette montée difficile.

Après le passage au point haut à 2884 mètres d’altitude il y a environ deux kilomètres de petites montées et descente. Vient ensuite une descente de 4 kilomètres environ suivie par une montée d’environ 3 kilomètres. Au sommet des cette dernière montée significative (il y en aura d’autres moins longues pendant la descente vers Riosucio) se trouve un restaurant. Il est 15h30 mais nous y faisons la pause déjeuner. Samuel insiste pour m’offrir ce repas. Cela me gêne un peu mais il ne me laisse pas refuser. Il me dit que la prochaine fois ce sera mon tour de payer. Mais y aura-t-il une prochaine fois ? C’est possible car nos itinéraires pas à Cali et dans d’autres ville du sud mais ce n’est pas certain car Samuel à 26 ans et il est très probable qu’il avance beaucoup plus vite que moi. Pour aujourd’hui il veut quitter la direction de Riosucio pour suivre d’autres chemins routes et éviter les les jours prochains.

Nous reprenons notre route en descente cette fois-ci et croisons rapidement une voiture. Comme c’est souvent le cas sur ces voies difficiles elle s’arrête et sa conductrice engage la conversation. Je suis devant et je continue ma route. Par contre Samuel profite de l’occasion pour demander s’il y a un endroit pour camper. Il se trouve que la conductrice est la gardienne d’un site refuge de colibri. Elle dit à Samuel qu’elle peut dormir sur le site. Il y a un toit pour abriter la tente. Samuel me résume tout cela lorsqu’il me rejoint et me demande si je veux camper avec lui. Je n’hésite pas beaucoup car je n’ai pas de réserve de nourriture et je sais que je peux manger, me doucher et dormir dans un lit à Riosucio qui n’est qu’à une vingtaine de kilomètres. C’est principalement en descente mais sur un chemin plutôt mauvais ou il n’est pas possible pour moi de dépasser les 15 kilomètres heure dans les passages les meilleurs. Dans ces conditions j’estime que le parcours restant m’épuisera pas beaucoup mes forces mais me prendra environ 2 heures. Je devrai donc arriver juste avant la nuit vers 18 heures à Riosucio. Nous nous séparons donc ici après échanger nos numéros de téléphone afin de pouvoir communiquer sur WhatsApp. Samuel m’enverra plus tard les photos de la journée ainsi qu’une vidéo de l’endroit où il va passer la nuit.

Le reste de la descente se passe sans encombre et dans les temps prévus. Le goudron, excellent, revient à 5 kilomètres du but. Je suis ma trace dans Riosucio mais tous les hôtels devant lesquels je passe sont à l’étage ce qui n’est pas idéal avec un vélo. Un homme qui attend son épouse qui fait des achats dans une droguerie m’aborde et me demande si j’ai besoin de quelque chose. Je lui explique que je cherche un hôtel dans lequel je pourrais stationner facilement mon vélo. C’est un cycliste lui aussi (il y en a beaucoup en Colombie) et il me montre des photos. Il me dit qu’il connait deux hôtels pas chers qui devraient convenir. Lorsque son épouse sort de la boutique ils montent tous les deux sur une moto et l’homme me dit de le suivre. L’hôtel n’est pas loin mais dans une rue en sens unique. Il laisse la moto à son épouse et continue à pied. Je le suis en poussant mon vélo sur une dizaine de mètres jusqu’à « l’hôtel Palacio ». La chambre double pour une personne est à 18 000 pesos. Je mets un petit temps à comprendre le prix car c’est vraiment peu cher. Il y a une grande pièce devant les chambres du rez de chaussée où je peux mettre mon vélo. Tout ceci est parfait et je m’installe à l’hôtel palacio. C’est dans le centre et il y a des restaurants et autres commerces à proximité.

Commentaires

  • PAUL MASSARD
    • 1. PAUL MASSARD Le 16/01/2022
    Grand soleil aux places .Froid sec.La campagne de Colombie est agréable .L'ambiance est dépaysante .Bonne route de Paul et Anne Marie

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