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Colombie - 9

J55-lundi 28 février 2022-Palomino-SantaMarta

Distance parcourue : 83,06 Km - Moyenne : 13,33 Km/h

Dénivelé montant : 649 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 654 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 14 m - Altitude arrivée : 9 m - Altitude Maxi : 398 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h15 - Heure d'arrivée : 16h00

Hôtel « El Faro » - Calle 18 # 244 – Santa Marta (Magdalena) – Chambre au premier étage avec lit double, ventilateur et grande fenêtre qui ouvre sur rue – Salle de bain privée avec douche froide – Wifi mais on pas accessible depuis la chambre – vélo dans un couloir à l’arrière de la réception – 40 000 Pesos la lui pour la chambre occupée par une personne.

Après une bonne journée de repos dans le village de palomino je reprends la route ce matin vers 8h15 en direction de Santa Marta après avoir pris le petit déjeuner dans la chambre avec une papaye, deux mandarines et deux viennoiseries. C’est un peu tard mais c’est le bruit de la pluie sur toit de la chambre qui m’a réveillé. Ce n’était qu’une toute petite pluie au début mais elle a été suivie par une belle averse. J’ai donc attendu à l’abri qu’elle cesse. Lorsque je pars c’est encore très couvert mais il ne pleut pas et il ne fait 27 degrés.

Je traverse d’abord le village en sens inverse pour voir s’il y a des fruits ou autres choses intéressantes à acheter et à mettre dans les sacoches. Je ne vois rien qui me convienne et je n’insiste pas. Il y aura d’autres villages et commerces sur le parcours.

La route suit le bord de mer d’assez près sur les dix premiers kilomètres et d’un peu plus loin, avec souvent des plantations de bananiers intercalées entre la mer et la route, jusqu’au kilomètre 40 environ. Il y a quelques courtes montées sur cette partie du parcours qui est globalement facile et un léger vent de dos facilite permet d’avancer sans faire trop d’effort. Il y a des vendeurs de fruits à Puerto Nuevo au kilomètre 31 environ et je fais quelques achats de fruits et d’un gros avocat qui s’jouteront aux viennoiseries que j’ai dans mes sacoches pour faire mon repas de midi.

En s’éloignant un peu de la mer au kilomètre 41 la route commence à monter un peu. Au début c’est en montagnes russes avec des pentes qui ne dépassent pas le 4%. Les quatre derniers kilomètres de la montée sont en pentes plus fortes entre 5 et 7%. Avec un point haut à 395 mètres d’altitude cela reste un courte montée mais c’est la première depuis plus d’une semaine. Je fais ma pause repas à l’ombre sous des arbres un peu avant le sommet. Il ne fait « que » 32 degrés mais j’ai beaucoup transpiré et j’ai presque froid. Je quitte donc le maillot trempé pour le remplacer par un pull polaire léger. J’essore le maillot et je l’étends sur le vélo pour qu’il sèche un peu pendant que je mange. L’avocat est un peu trop gros pour être mangé par une seule personne mais j’y arrive quand même. J’engloutie ensuite deux viennoiseries (espèces de pains briochés avec de la confiture à l’intérieur) et deux mandarines.

Il reste environ un kilomètre de montée et le reste jusqu’à Santa Marta est en descente ou plat. Je m’arrête à la première supérette que je vois et je complète mon repas avec un yaourt aux fruits et je refais le plein d’une gourde et demie avec un litre d’eau.

La ville de Santa Marta est assez étendue et embouteillée. Comme dans les autres villes colombiennes, bus, taxis, camions, voitures et motos klaxonnes beaucoup et font un peu n’importe quoi. J’ai besoin d’un moment pour me réadapter à ces conditions désagréables. Je suis plus ou moins ma trace préparée jusqu’au front de mer. J’y fait une petite halte et j’en profite pour repérer quelques hôtels sur google maps. Il y a quelques-uns qui sont proches et j’y arrive très rapidement. Le premier qui se présente n’est d’ailleurs pas indiqué sur Google maps mais la réception est au rez de chaussée et elle est prolongé par un couloir. A première vue il ne devrait pas y avoir de problème pour stationner le vélo ici. J’entre pour me renseigner. Il y a deux chambres avec ventilateur au choix. Le prix est de 40 000 Pesos la nuit. Les chambres sont au premier étage mais je peux mettre le vélo dans un angle du couloir qui prolonge la réception. Je monte voir les deux chambres et choisis celle qui a la plus grande fenêtre. Elle ouvre sur la rue mais c’est une petite rue calme. Je ne suis pas certain d’avoir fait le bon choix car je m’aperçois plus tard qu’il y a sur un petit balcon devant la fenêtre trois condenseurs de climatiseurs. Si les chambres où sont installés ces climatiseurs sont louées cette nuit cela risque de dégager beaucoup de chaleur alors que je comptais sur la grande fenêtre pour laisser entrer la « fraicheur » nocturne.

L’hôtel est dans le centre historique (très commerçant et touristique) et du bord de mer. Je fais une petite visite du quartier après la douche vers 18 heures. Je commence par le bord de mer où il y a quelques petits vendeurs ambulants de desserts et de boissons. Quelques rues un peu à l’intérieur et un peu avant la cathédrale il y a deux ou trois rues piétonnes ou les commerces sont aussi surtout des restaurants. Il y a beaucoup de touristes dans ces rues. Je regarde quelques menus. Il y a des quelques plats plus occidentaux comme spaghettis bolognaises ou carbonara. Les prix sont un peu plus élevés mais les restaurants sont aussi plus chics. Pour l’instant je n’ai pas vraiment faim et je poursuis ma visite. Sur une place il y a quelques vendeurs ambulants de nourriture. Une femme est en train de vendre une portion de riz fruit de mer à une cliente. La dose est une barquette en forme de bol qui coûte 6000 pesos. Ce repas léger me convient et je commande une barquette de riz et un jus de fruit naturel à 2000 Pesos. La cliente précédente s’est installée sur une chaise pour manger et place une autre chaise à coté d’elle pour que je m’y installe.

La dame qui mange à coté de moi comprend vite que je ne suis pas colombien. Lorsque je lui dis que je suis français j’ai droit à un « bonjour, comment allez-vous ? ». Je pense que ce sont les seuls mots de français qu’elle connait. Elle est immigrée vénézuélienne et elle vit en Colombie depuis cinq ans. Bien qu’elle mange comme moi un plat bon marché elle n’a pas l’air pauvre. Elle a un fils, une belle fille et deux petits enfants qui sont installés en France à Paris.

Pendant que nous mangeons une dame qui doit avoir dans la soixantaine vient à côté de l’étal pour dire qu’elle à faim mais qu’elle n’a pas d’argent. Je comprends que ceci est une demande indirecte pour que je paie son repas. Ma voisine vénézuélienne me dit que ce qu’elle dit est vrai. Je ne sais pas si elle la connait ou non. Pour l’instant les gens que j’ai vu dans cette situation étaient visiblement pauvres et démunis mais cette femme est propre et mieux habillée que moi. Peu importe que cette femme soit dans le besoin ou non. Le repas qu’elle demande coûte moins de 1,50 Euro. Je fais comprendre à la vendeuse qu’elle lui serve un bol de riz fruit de mer. Je vois ensuite la vendeuse qui lui offre un verre de jus de fruit. Lorsque j’ai terminé mon repas je paie celui que j’ai commandé pour la dame qui me remercie ou plutôt qui me dit que dieu me le rendra au centuple. Je salue ma voisine vénézuélienne qui me tend le poing non pas pour me frapper mais pour que je frappe le mien contre. En Colombie comme en France c’est ce qui remplace maintenant la poignée de mains.

J’ai été un peu surpris de constater ce soir qu’une majorité de personnes portait le masque en extérieur dans les rues de Santa Marta. Je n’en connais pas encore la raison. Rues très fréquentées ? Touristes étrangers (ce n’est pas la majorité mais ils portent le masque) qui veulent éviter de trouver positifs au moment de prendre l’avion ? Consignes plus strictes ou plus de cas dans ce département de Magdalena ? Jusqu’ici j’ai fait comme la majorité de gens. Je n’ai mis le masque que dans les supérettes car tous les clients le mettent et le personnel le porte sauf à de rare exception comme à Palomino où aucun des employés ne portaient de masque. Ce soir je n’avais pas prévu de faire de courses dans une supérette et je n’avais donc pas pris de masque. Pour les jours à venir je vais garder un masque dans ma poche afin de le mettre lorsque je me promène en ville si je vois que cela semble être la règle.

J56-mardi 01 mars 2022-SantaMarta-Barranquilla

Distance parcourue : 106,54 Km - Moyenne : 14,08 Km/h

Dénivelé montant : 383 m - Pente montante Maxi : 8 %

Dénivelé descendant : 335 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 9 m - Altitude arrivée : 57 m - Altitude Maxi : 104 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h10 - Heure d'arrivée : 18h30

Hôtel : Casa hostal Buenavista – calle 69 # 47-35 – Barranquilla (Atlantico) – Grande chambre au rez de chaussée avec lit double ventilateur et climatisation – Salle de bain privée avec douche froide – wifi – vélo dans la chambre – 50 000 Pesos la nuit chambre occupée par une personne. Le prix initial était à 60 000 Pesos mais il a baissé à 50 000 Pesos lorsque j’ai dit que je n’utiliserai pas la climatisation. La télécommande de la climatisation est dans la chambre mais je ne l’utiliserai pas car ce n’est pas nécessaire. La température à l’intérieur est de 29 degrés et j’ai ouvert la fenêtre ce qui devrait rafraichir encore la pièce dans la nuit.

La chambre était un peu chaude et le quartier un peu bruyant la nuit mais j’ai quand même bien dormi cette nuit. Je fais un petit déjeuner fruits dans la chambre et je quitte l’hôtel à 8h10.

Après deux ou trois kilomètres en ville j’arrive sur la seule petite montée du parcours. Le début est à 3 ou 4%, la deuxième moitié est un peu plus raide avec des petits passages à 7 ou 8%. Le point culminant est à 104 mètres d’altitude et la descente arrive rapidement. Il y a une petite ville en bas et je fais un court arrêt dans une supérette pour compléter mon petit déjeuner avec un yaourt et pour ajouter deux litres d’eau dans mes sacoches car je compte aller aujourd’hui jusqu’à Barranquilla. Le parcours sera un peu long et, après Cienaga, la route est sur une digue entre la mer et une lagune. Je suppose qu’il n’y aura pas d’ombre (ni de commerce) et je devrais y être aux heures les plus chaudes de la journée.

Le reste du parcours jusqu’à Cienaga est plutôt facile et roulant mais j’ai un peu tendance à flâner sur cette partie. J’achète quelques fruits à l’entrée de la ville et je prends le déjeuner dans un restaurant à la sortie juste avant la traversée de la lagune.

Le vent qui était de coté mais légèrement favorable jusqu’à maintenant est parfois latéral sur la traversée de la lagune. Comme cette partie est longue (environ 30 kilomètres) je m’occupe en comparant les vitesses dans différentes configurations de vent. Avec un effort supposé identique (mais je n’ai aucun capteur vérifier cela) je roule entre 21 et 23 km/h lorsque le vent qui latéral est un peu favorable, dans les rares passages ou le vent latéral est totalement barré par la végétation je roule entre 19,5 et 20,5 km/h et lorsqu’il est légèrement défavorable je plafonne à 17 km/h. La route est plate sur toute cette partie du parcours.

Lorsque la route s’éloigne un peu de la mer et la végétation limite le vent qui est de toute façon favorable. Pour accéder à Barranquilla il faut passer sur un pont suspendu impressionnant qui traverse le Rio Magalena. Il y a une petite piste sécurisée par un mur pour les vélos et un large trottoir pour les piétons. La piste vélo ne suit pas la voie des voitures jusqu’au bout du pont mais elle en descend plus rapidement et les virages deviennent à 90°. Comme la piste n’est pas large et qu’elle est délimitée pas un mur d’un coté et par des bornes de l’autres il faut descendre du vélo dans les virages. La piste se poursuit ensuite au sol et emprunte un autre pont qui enjambe une route. Sur ce deuxième pont les virages doivent également être passés à pied. Ensuite il faut se débrouiller car la piste se termine devant un grand fossé infranchissable. Il y a un petit sentier qui par sur la droite et après avoir fait passer le vélo par-dessus un gros tuyau on se retrouve sur la route.

Je ne suis plus tout à fait sur mon parcours préparé mais je le suis en parallèle avec quelques rues d’écart. Je passe devant quelques hôtels et hospedaje près du centre mais le quartier semble un peu délabré et je ne vois pas de commerce. Il est déjà un peu tard mais je décide de rejoindre ma trace préparée et de la suivre jusqu’au bout. Je m’arrête en route dans une superette pour acheter de quoi calmer mon appétit ce soir si je trouve un hébergement dans un quartier sans restaurant. Ce doit être l’heure de grande affluence et il y a une longue file d’attente aux caisses (25 minutes). Les gens qui connaissent (tous sauf moi) viennent à plusieurs et une personne avec le chariot vide se place dans la file d’attente. Le ou les autres vont chercher ce qu’ils ont prévu d’acheter et reviennent régulièrement au chariot pour y poser leurs achats et se libérer les mains pour aller chercher marchandises. Je n’ai pas cette possibilité mais je ne suis pas trop pénalisé car je ne passe pas beaucoup de temps pour collecter la totalité de ce dont j’ai besoin.

Lorsque je quitte le magasin il fait presque nuit. Je mets les deux frontales clignotantes sur le vélo, une à l’avant et une à l’arrière et continue en direction des hôtels. Je ne trouve pas les premiers mais je comprendrai plus tard que beaucoup d’hôtels n’ont pas de panneaux pour les distinguer. Il faut noter l’adresse sur Google et sonner à la porte. Le premier hôtel avec une enseigne sur mon chemin semble luxueux. J’y entre quand même pour savoir le prix. Aussitôt la porte franchit je sais que je ne dormirai pas ici cette nuit. La réception est climatisée à une température très fraiche, autour de 18 degrés, et je n’aime pas du tout cela. Je demande quand même le prix des chambres. Il ne reste que des chambres à deux lits à un prix beaucoup plus élevé que ce que j’ai l’habitude de payer. Je ne me souviens plus du prix exact mais ce devait être autour de 320 000 Pesos. La réceptionniste m’indique un autre hôtel qui est à quelques centaines de mètres. Je regarde ensuite sur Google et c’est un hôtel 5 étoiles où la chambre simple sera probablement autour de 150 000 Pesos et qui sera probablement aussi très froid. Google indique d’autres hôtels à environ 800 mètres d’ici. Je suis le parcours indiqué par Google et je dépasse l’hôtel sans le voir. A l’angle il y a un restaurant et un livreur qui attend devant. Je lui demande s’il y a des hôtels dans le quartier et il me dit qu’en faisant le tour du pâté de maisons j’en trouverait au moins trois. Je lui montre sur Google l’hôtel que je n’ai pas trouvé et il me dit qu’il est à l’angle de la dernière intersection que je viens de passer. J’y retourne mais ce n’est pas un hôtel à l’angle. Il y a une jeune femme à la porte et je lui demande. Elle m’indique un autre hôtel qui n’a pas d’enseigne et qui est presque en face. Celui que je cherche et qui n’a non plus d’enseigne c’est la maison à côté. Elle me propose de m’accompagner à l’autre hôtel si celui-ci n’a plus de chambre ou s’il ne me convient pas. Je sonne donc à la porte de la maison qui est un hôtel. Un jeune homme ouvre et m’invite à rentrer le vélo. C’est souvent le cas et il semble qu’on ne laisse pas son vélo seul dehors dans ce pays. Il y a des chambres disponibles. Elles ont la climatisation et le prix est de 60 000 Pesos. J’explique que je préfère me passer de climatisation. Le prix ne baisse pas beaucoup mais il descend quand même à 50 000 Pesos. Je pense que je pourrais négocier plus bas ou chercher ailleurs mais il est tard et je n’ai pas envie de perdre mon temps pour deux Euros. Les formalités d’enregistrement et le paiement (pas de monnaie à aller chercher chez les voisins) sont rapides. Il ne reste plus qu’à pousser le vélo jusqu’à la chambre pour m’y installer.

J57-mercredi 02 mars 2022-Barranquilla-SabanaLarga

Distance parcourue : 51,62 Km - Moyenne : 12,98 Km/h

Dénivelé montant : 302 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 261 m - Pente descendante Maxi : 5 %

Altitude départ : 57 m - Altitude arrivée : 98 m - Altitude Maxi : 142 m

Heure de réveil : 8h15 - Heure de départ : 9h00 - Heure d'arrivée : 15h00

Hôtel « Plaza » (au premier étage) - Carrera 24 # 26 – 148 – Sabana Larga (Atlantico) – Petite chambre avec lit double au premier étage – très petite fenêtre - pas de ventilateur et la climatisation ne fonctionne pas – Pas de wifi en ce moment mais je capte la 4G dans la chambre – Petite salle de bain privée avec douche froide – Vélo au premier étage en face du comptoir de la réception – 35 000 Pesos la nuit chambre occupée par une personne.

Je me suis endormi un peu tard hier soir et le parcours prévu pour aujourd’hui n’est pas long alors, après un premier réveille vers 5H30 je repars dans le sommeil jusqu’à 8h15. Je fais un petit déjeuner fruits et croissants dans la chambre et je quitte l’hôtel vers 9 heures.

Barranquilla est une grande ville avec des quartiers constitués de bâtiments relativement récents et en bon état. C’est le cas du quartier où j’ai dormi cette nuit. Je n’ai fait que traverser cette ville et je ne la connais donc pas bien mais la première impression est que la majorité des quartiers sont constitués de bâtiments en mauvais état et il en ressort une impression de ville sale et peu sûre. J’ai fait environ 10 kilomètres en ville hier entre le pont et mon hébergement et j’en fait autant ce matin pour en sortir. Les 3 premiers kilomètres sont légèrement montants et le sommet de la colline ressemble à une poubelle géante. La situation était identique hier à la sortie de Cienaga au début de la traversée de la lagune.

Entre le kilomètre 10 et le kilomètre 30 environ le profil du parcours est légèrement montant. Je fais une pause petit déjeuner avec des œufs brouillés du riz et un verre de boisson naturel à base de riz (le goût est proche de celui de l’orgeat).

Les 20 dernier kilomètres sont plats ou en petites montées et descentes sans difficultés. Le vent ne souffle pas très fort mais il est favorable sur tout le parcours.

Je retrouve aujourd’hui des régions arides avec peu de verdure et peu d’ombre. Je fais une pause boisson une dizaine de kilomètres avant d’arriver à destination. Il y a deux types de jus naturel : mangue verte vendu dans une bouteille plastique de 250 ml recyclée et un autre fruit que la vendeuse m’a montré, puisqu’elle les vendait aussi en sachet, mais dont j’ai oublié le nom qui est lui vendu en sachet. C’est le même prix pour les deux boissons, 1 000 Pesos l’unité. J’ai très soif et je teste les deux. Les deux jus sont bons mais j’ai rapidement aussi soif que si je n’avais rien bu.

J’arrive vers 14 heures à Sabana Larga. Il fait très chaud et à cette heure-ci les ombres sont très rares. Je m’installe avec mon vélo sous le petit auvent d’une supérette. L’ombre est chaude mais c’est quand même mieux qu’au soleil. Je rentre dans le magasin pour acheter quelque chose de frais. Je prends un yaourt aux fruits et une bouteille fraiche de boisson pétillante aromatisée. Les deux sont vite engloutis. Je pourrais en boire plus mais l’obsession de quelque chose de frais a disparu et je peux diriger mon attention sur la recherche d’une chambre pour la nuit.

J’ai vu trois hôtels en arrivant mais ils étaient tous au bord de la grande route où le trafic de camions et de voitures pas avares avec le klaxon est très bruyant. Je consulte donc Google qui confirme ma trace préparée. Il y a deux hôtels à quelques centaines de mètres d’ici qui seront peut-être moins bruyants.

J’y arrive rapidement. Le premier est complet mais le deuxième qui est la maison à coté a des chambres disponibles mais il est au premier étage. Je monte pour voir la chambre. C’est très basique mais je peux monter le vélo devant la réception et la chambre a tout ce dont j’ai besoin sauf un ventilateur. Il y a la climatisation mais je préfère ne pas l’utiliser et je ne suis d’ailleurs pas certain qu’elle souffle vraiment du froid. Le wifi est actuellement en panne mais je capte la 4G dans la chambre. La clé de la chambre est momentanément perdue et il ne faut surtout pas verrouiller la porte en sortant. Le réceptionniste m’assure que je peux laisser la chambre ouverte sans crainte car il ne quitte pas la réception. Voila un hôtel qui cumule presque tous les défauts d’entretien qui peuvent exister mais aucun n’est rédhibitoire pour moi et je m’y installe pour la nuit. Le prix de la chambre est de 35 000 Pesos. Comme hier j’aurai probablement pu négocier à 30 000 Pesos pour économiser 1 Euro mais je ne me complique pas la vie en palabre pour aussi peu.

La chambre n’est pas trop chaude et je retrouve après la douche le plaisir d’une petite sieste. Le soir je sors pour diner dans un restaurant, faire des achats dans la supérette et dans une boulangerie. J’ai repéré tous ces commerces au bord de la grande route en arrivant dans la ville. Tout est très proche et je ne cherche pas ailleurs dans la ville. J’ai suivi les consignes de ne pas verrouiller la porte et je retrouve toutes mes affaires là où je les avais laissées. Même le réceptionniste qui est scotché devant son téléphone n’a pas changé de position.

J58-jeudi 03 mars 2022-SabanaLarga-CartagenaDeIndias

Ce ne sont pas les valeurs du compteur que je donne aujourd’hui car la pile s’est enlevée alors que j’avais mis le compteur dans ma poche. Les données du jour ont été perdues. Le totalisateur est sauvegardé lors du changement de piles. Il n’y a donc que les données du jour que j’ai prises sur la GPS. Le GPS et le compteur donnent des valeurs proches pour la distance et la moyenne. Par contre elles peuvent être très différentes pour les dénivelés. Les dénivelés ci-dessous sont donc ceux du GPS divisés par 2. Le GPS ne donne pas les pourcentages de pente. J’ai donc mis les valeurs que j’ai vues en roulant.

Distance parcourue : 87,34 Km - Moyenne : 14,40 Km/h

Dénivelé montant : 313 m - Pente montante Maxi : 6 % (13% dans une rue de Cartagena)

Dénivelé descendant : 400 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 98 m - Altitude arrivée : 11 m - Altitude Maxi : 98 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée : 15h30

Hotel : Sunset Terrace Cartagena – Carrera 17 # 32 – 106 – Cartagena De Indias (Bolivar) – Auberge avec un parking vélo au premier étage, les chambres cuisines, salles de bains et salles à manger au deuxième étage et une terrasse au troisième étage – Il y a des dortoirs mais j’ai pris une petite chambre individuelle avec lit simple et ventilateur et toilettes partagées (deux salles de bain pour les dortoirs et les chambres) – Wifi – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre.

La nuit sans ventilateur ni climatisation n’a pas été trop chaude et j’avais même presque froid sous le drap le matin. Je me réveille vers 7 heures et quitte l’hôtel une heure plus tard. J’ai fait un petit déjeuner sommaire avec quelques croissants et fruits dans la chambre et je pense que cela suffira pour au moins la première heure. Les douze premiers kilomètres sont souvent en faux plat descendant et avec toujours un léger vent favorable. Avec un effort minimum la moyenne est bonne dans cette première partie.

Ensuite ce sera plus varié, avec des petites montées et descentes et du plat, mais l’ensemble du parcours est facile et le vent est presque toujours favorable.

Je fais la pause petit déjeuner léger avec de œufs, du riz et une limonada au kilomètre 13 environ.

Comme hier la végétation est souvent sèche mais il y a souvent dans les prés des petites zones vertes avec de l’eau et le bétail peu choisir entre le sec et le vert. Il y a aussi souvent des petites agglomérations avec des commerces ceci agrémente ce parcours qui se déroule, à l’exception des quinze derniers kilomètres, sur des routes pas trop fréquentées.

Je fais la pause déjeuner vers 12h30 au kilomètre 53 environ dans un restaurant sympa et bien organisé à la sortie de Clemencia. Une dizaine de kilomètres plus loin je quitte la route 90 pour suivre une petite route qui rejoint le grand axe Barranquilla-Cartagena que j’ai évité le plus possible en faisant le détour par Sabana Larga.

Je dois traverser cette route à deux chaussées séparées pour prendre la direction de Cartagena. Pour cela je dois faire le choix entre trois options. Les deux qui ne rallongent pas le parcours sont prendre la voie a contre sens jusqu’au « Ritorno » qui est environ 500 mètres plus loin (je pense que c’est le choix que font les motos) ou emprunter les rampes qui donnent accès au pont pieton/vélo/moto qui traverse la voie (quelques motos doivent l’utiliser car il y a des traces dans les virages mais tous les piétons que j’ai vus traversent la route et enjambent la barrière centrale. Le troisième choix ajoute de la distance, environ 2 kilomètres, car il faut partir sur un kilomètre en sens inverse jusqu’au « ritorno » et revenir ensuite sur ses pas mais sur l’autre chaussée. Je choisis l’échangeur et, puisque je me suis arrêté à l’ombre des rampes pour regarder le GPS sur un écran qui n’est pas très lisible au soleil (je prends la plupart des photos sans voir le cadrage), je monte, traverse et descends en poussant le vélo. Il y a des commerces de l’autres cotés et je ne peux pas résister à la tentation d’une boisson fraiche.

J’arrive ensuite rapidement à Cartagena (« De Indias » pour être précis). La route suit la plage un moment. Il y a beaucoup de vent mais il y a aussi quelques personnes qui se baignent. Il y a aussi beaucoup de touristes qui font la visite de la ville en bus et qui s’arrêtent pour faire des photos devant le panneau « Cartagena ». A cet endroit il y tout ce qu’il faut pour satisfaire les touristes. Des femmes en costumes traditionnels (qui ressemblent à ceux que portent les femmes aux Antilles françaises) et des vendeurs de boisons et de glaces.

Plus loin un passage souterrain est interdit aux vélos et la piste pour les vélos qui part sur la droite est envahie par des dunes à cause du vent qui pousse le sable par-dessus ou au travers de la petite digue de pierres qui doit être là pour limiter ce problème. IL n’y a pas d’autres possibilités que de faire comme les piétons. Pour cela il faut monter le vélo sur un petit muret qui est assez large et haut d’environ 50 centimètres. Plus loin il y a une place en dessus de la route souterraine et je peux passer sur la voie vélos qui est séparée de la mer par la route.

Je rentre ensuite un peu à l’intérieur de la ville pour chercher un logement. Je cherche un peu sur Google mais je ne vois pas beaucoup d’hébergement dans le coin. Il est encore tôt et je décide de suivre ma trace préparée qui passe toujours devant des hébergements simples. Au bout de ma trace il y a bien un hébergement mais la porte avec un interphone n’est pas au niveau de la rue mais en haut d’un escalier d’une dizaine de marches. Je sonne et quelqu’un répond dans l’interphone et me dit de pousser la porte qui a une gâche électrique. J’hésite à laisser mon vélo sans protection et je commence à ouvrir la sacoche où se trouve l’antivol lorsque qu’une jeune femme descend à ma rencontre. L’auberge a des lits en dortoirs et des chambres avec un lit simple. Tous les hébergements ont des toilettes séparées. Je peux avoir une chambre avec un lit simple pour deux nuits. Le prix est de 25 000 Pesos la nuit. Elle me propose de laisser le vélo dans une Tienda proche sous la surveillance du propriétaire et de monter visiter l’hébergement. C’est très simple mais aussi très bien. L’auberge est au deuxième étage avec une cuisine et deux salles à manger très ouverte avec vue sur la ville et le fort qui est proche. Il y a aussi une terrasse à l’étage en dessus.  Il y a aussi un endroit pour faire la lessive à la main et un lave-linge qui peut être utilisé contre 5000 Pesos (moins de 1,2 Euros) pour un chargement complet. Il y a un local pour les vélos et autres au premier étage. Il semble que ce local est partagé entre l’auberge et un logement indépendant qui se trouve au même niveau. La chambre est petite avec un ventilateur et sans télé. C’est un plus pour moi car jusqu’ici j’ai toujours eu des chambres avec télé, et donc payé un peu plus pour cela alors que je ne regarde pas la télé. Il y a le wifi et la possibilité de s’installer confortablement dans les parties communes en profitant de la fraicheur de la nuit. Je réserve donc ici pour deux nuits et monte le vélo dans le local dédié et les sacoches dans la chambre.

J59-vendredi 04 mars 2022-Cartagena-Visite du castillo de San Feliz de Barajas et de la ville historique (Getsemani, La matuna, Centro, Plaza San Diego)

Heure de réveil : 8 heures - Heure de départ : 10 heures - Heure d'arrivée : 18 heures

Hotel : Sunset Terrace Cartagena – Carrera 17 # 32 – 106 – Cartagena De Indias (Bolivar) – Auberge avec un parking vélo au premier étage, les chambres cuisines, salles de bains et salles à manger au deuxième étage et une terrasse au troisième étage – Il y a des dortoirs mais j’ai pris une petite chambre individuelle avec lit simple et ventilateur et toilettes partagées (deux salles de bain pour les dortoirs et les chambres) – Wifi – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre.

Aujourd’hui est une journée de visite à pied et je sors du lit vers 8 heures quand je vois les propriétaires de l’auberge poser le thermo de café sur la table de la salle à manger. En prenant le petit déjeuner je fais le point sur mon avancement. Je suis juste dans le planning mais la visite de Santa Cruz De Mompox était prévue au retour vers Bogota et j’y suis déjà passé en allant à Riohacha. J’avais prévu large avec 4 jours à Bogota et maintenant je suis très large avec 7 jours dans cette ville. C’est beaucoup trop pour quelqu’un comme moi qui n'aime pas beaucoup le bruite et l’agitation des villes. Il faudra donc que je fasse des étapes plus courtes ou que je prenne des jours de repos/visite en route ou que je rallonge le trajet de retour à Bogota. J’aviserai le moment venu en fonction des opportunités et de mes envies.

Je pars en direction du Castillo qui est tout proche vers 10 heures. Il y a une longue file d’attente à la billeterie qui n’est pas un modèle d’organisation ni de rapidité. Le COVID n’est peut-être pas étranger à cela car il y un contrôle du certificat de vaccination et un enregistrement des noms. Il n’y a pas de billet pour entrer et il faut à nouveau montrer son passeport pour que la personne vérifie que le nom est bien enregistré. L’auvent qui fait de l’ombre pour la file d’attente n’est pas utilisé à la moitié de sa surface (2 chicanes sur 5) et l’attente se fait en plein soleil. Sous l’auvent il y a aussi des petits tuyaux avec de temps en temps des petits gicleurs qui doivent jouer le rôle de brumisateurs. Ce système ne fonctionne pas très bien et il y aussi de grosses gouttes qui s’échappent des gicleurs. La file avance plus lentement qu’un escargot et avec le vent il est difficile de ne pas terminer au moins un peu mouillé. Cette épreuve désagréable a quand même une fin et la visite du Castillo peut commencer. Le prix de l’entrée est de 25 000 Pesos.

Le Castillo est un ouvrage qui a été construit par les Espagnols et 1739 pour la défense contre les Anglais. Il a été renforcé et surélevé en 1741. Il a été abandonné lorsque la colonisation a pris fin et il a un peu souffert de dégradation. La majorité des canons qui ont remis en place ont été récupérés dans la mer au moment de la restauration du Castillo. L’édifice est bien exposé au soleil et ceux qui ont oublié de prendre un couvre-chef font le bonheur des très nombreux vendeurs de chapeaux. Il y a quand même un peu d’ombre sous les toits qui protègent certaines pièces d’artillerie pas trop dégradées et aussi des tunnels ou, en plus de l’ombre, on peut trouver de la fraicheur. En plus d’être un monument de l’époque coloniale le Castillo fournit aussi un très beau point de vue sur une grande partie de la ville de Cartagena qui, en dehors des quartiers anciens qui sont assez proches du Castillo, est plutôt moderne avec de grands immeubles récents.

Je fais ensuite la visite du quartier Getsemani qui est lui aussi très touristique mais les peintures murales, les toiles exposées et les maisons du quartier justifient largement cette visite. Je visite aussi un peu les quartiers environnants qui ont tous au moins un monument à visiter.

En me promenant dans les rues je vois un jeune couple qui est occupé à rassembler les pièces d’un vélo entièrement démonté afin de l’emballer. Le garçon à un Tshirt avec des inscriptions en français. Ils sont Belges et ils habitent Liège. Le vélo est un tandem Hase Pino. Sur ce tandem la personne qui est à l’avant est couchée et celle qui est à l’arrière est dans la même position que sur un vélo traditionnel. Contrairement aux tandems classiques c’est la personne qui est à l’arrière qui a les commandes (guidon, freins, vitesses). Leur taxi arrive dans 15 minutes et ils n’ont pas encore commencé l’emballage. Ils n’ont pas de carton mais un rouleau de plastique à banderoler. Ils me disent qu’ils n’ont pas d’autres bagages que ce qui est sur le trottoir et je ne vois rien de plus que des pièces de vélo, une tente et d’un duvet. Je suppose que leurs effets personnels ont dans des sacoches à l’intérieur de l’hôtel et qu’ils les transporteront en bagages cabines. Le vélo démonté est assez compact et doit pouvoir passer pour une valise. La caisse qui contient les petites pièces, la tente et le duvet passe sans problème pour une valise. Il est donc possible pour des cyclistes avec peu de bagage et un vélo démontable pour pliant de le transporter sans avoir à payer le supplément de bagage. Ils rentrent en Belgique via Amsterdam avec KLM comme moi.

Je lis des informations contradictoires sur les conditions pour entrer aux pays bas depuis un pays hors UE. Le site Air France et KLM traveldoc indique que les passagers en transit au maximum 12 heures aux pays bas n’ont pas besoin de test PCR pour embraquer. J’ai une heure de transit à Amsterdam et ma destination finale est en France et ce pays n’exige pas de test PCR ou autre pour les passagers vaccinés dont je fais partie. Le site du gouvernement des pays bas dit que tous les passagers en provenance de pays hors UE même sûr (cas de la Colombie) doivent faire un test PCR ou antigénique pour être autorisé à embarquer. Le couple Belge est dans une situation différente car Amsterdam est leur destination finale. Ils feront le trajet jusqu’à Liège en bus ou en train. Pour eux il fallait donc un test PCR de moins de 48 heures à l’heure avant l’heure de décollage du vol ou antigénique de moins de 24 heures avant l’heure de décollage du vol. Ils ont fait un test antigénique dans une pharmacie ce matin moyennant 100 000 Pesos/personne (environ 25 Euros au cours actuel). Ils ont aussi rempli en ligne le formulaire de préenregistrement Colombien « CheckMig » et aussi le formulaire « PLF » Européen. La preuve de vaccination et les tests vont disparaitre un jour très proche ou plus lointain mais il est très probable que ces formulaires subsistent et ce n’est peut-être pas mal. Cette formalité oblige à déclarer de la fièvre ou d’autres symptômes de maladie et pourrait ralentir la propagation de nouvelles maladies si la contagiosité vient après les symptômes. Ce n’était pas le cas pour le premier COVID et ce formulaire n’aurait probablement eu aucun effet de freinage sur sa propagation planétaire.

Je reviens au couple Belge après cette longue parenthèse. Le taxi qui doit les emmener à l’aéroport arrive avant que le vélo soit banderolé. Je me joins à leur hôtelier pour essayer de les aider mais je ne sais pas si nous aidons vraiment. Pendant ce temps le chauffeur de taxi charge la caisse qui n’est pas filmée mais ils peuvent faire cela à l’aéroport. Lorsque tout le matériel est chargé le taxi démarre pour les conduire à l’aéroport. Nous n’avons pas eu assez de temps pour parler en détail de leur voyage. Tout ce que je sais c’est qu’ils sont en Colombie depuis novembre (on peut demander une extension gratuite d’autorisation de séjour en ligne pour une durée totale maximum de 6 mois. A l’arrivée c’est une autorisation de 3 mois (90 jours) qui est donnée aux français (et à d’autres nationalités). Ils ont parcouru le SUD (montagneux) et ils ont rejoint Riohacha en bus (depuis Medelline je crois mais je n’en suis pas certain).

Sur la route du retour à l’hôtel je fais un petit retrait à un distributeur BBVA. Je ne sais pas si c’est la guerre en Ukraine qui « plombe » les grandes monnaies occidentales (USD et Euro) mais le Pesos colombien (COP) est au plus haut depuis un an. Je n’ai eu aujourd’hui que 4 106 Pesos pour un Euro alors que le 4 janvier j’ai eu 4 601 Pesos pour un Euro. La différence est d’environ 12%. Il est impossible de savoir si le Pesos va continuer à se valoriser par rapport à l’Euro ou s’il va chuter un peu ou beaucoup. J’ai fait le pari de la chute en ne retirant que le minimum nécessaire aujourd’hui mais c’est un peu un jeu de pile ou face.

Demain je remonte sur mon destrier et je prends la direction du Sud qui marque le début du retour au point de départ.

J60-samedi 05 mars 2022-Cartagena- SanJuanDeNeponucemo

Distance parcourue : 90,71 Km - Moyenne : 13,46 Km/h

Dénivelé montant : 697 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 539 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 11 m - Altitude arrivée : 169 m - Altitude Maxi : 220 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 9h00 - Heure d'arrivée : 18h00

Hôtel « Don Gabriel » - Calle 5 # 09 - San Juan De Neponucemo (Bolivar) – Chambre avec lit double au premier étage – Salle de bain avec douche froide – Wifi - Il y a une cour fermée et un espace abrité mais j’avais la possibilité de mettre le vélo dans la chambre et il passera la nuit au pied du lit.  40 000 Pesos la nuit.

Tout le monde s’y est mis cette nuit pour faire beaucoup de bruit dans l’hébergement de Cartagena, les jeunes étrangers, les jeunes locaux, les propriétaires et leurs amis et aussi dans la rue (voitures et maisons proches). La nuit a donc été entrecoupée de fréquents réveilles et, bien que le parcours du jour soit un peu long, je traine un peu au lit ce matin.

Lorsque je sors de la chambre il n’y a qu’un des propriétaires/gestionnaires qui fait un peu de ménage sans grand entrain. Le thermo de café qui est sur la table est celui d’hier mais il est encore assez chaud. Je fais mon petit déjeuner avec un grand café, quelques viennoiseries et deux bananes.

Je descends ensuite les sacoches et le vélo au niveau de la porte qui donne sur la rue de façon à tout avoir en vue pendant que je fais le chargement. Je commence le parcours vers 9 heures en poussant le vélo dans un sens unique sur une centaine de mètres.

Comme la plupart des grandes villes Cartagena est très encombrée te les dix ou onze kilomètres qu’il faut parcourir pour en sortir prennent du temps. La route continue ensuite en chaussées séparées pendant quelques kilomètres puis devient une chaussée simple avec deux voies de circulation et un accotement assez confortable pour les vélos.

Je m’arrête vers 11h30 dans une supérette pour acheter une boisson fraiche et un avocat qui fera mon déjeuner une heure plus tard.

Il fait très chaud aujourd’hui et le thermomètre affiche une température de 47 degrés au soleil. Il n’y a que quelques petits nuages dans le ciel jusqu’à 14 heures. Ensuite les gentils petits nuages blancs changent de couleurs et deviennent plus sombres. Vers 15 heures une petite pluie commence à tomber. Pour l’instant c’est léger et je m’arrête pour protéger la sacoche avant et le compteur. Deux kilomètres plus loin je fais un nouvel arrêt sous un arbre car la petite pluie commence à devenir bien mouillante. Je mets mon kway et repars sous une pluie battante. Je suis alors à 1,5 kilomètre d’un village et je m’arrête sous un abri pour regarder sur Google s’il y a des hôtels. Je n’ai fait que 66 kilomètres mais il devrait y avoir de hébergements qui permettent de faire le reste du parcours du jour et ceux des deux jours à venir en trois jours. Je me suis arrêté sous un abri pour motos devant une maison. Il y a une moto dessous et son propriétaire arrive. Je lui pose la question des hôtels et il me dit qu’il y en un 500 mètres plus loin sur la gauche mais que j’ai le temps d’aller jusqu’à San Juan qui est une petite ville avec plus de choix et de commerces. C’était ma destination préparée et je me rallie à sa position.

Je passe rapidement devant l’hôtel qu’il m’avait indiqué. C’est un bâtiment isolé hôtel/restaurant/Piscine. Je ne m’y arrête pas et je continue ma route vers San Juan. Il y deux montées qui font chacune prendre un peu plus de 100 mètres d’altitude. Elles ne sont pas difficiles mais la pluie s’est arrêtée, le soleil chauffe de nouveau et la température extérieure n’est pas compatible avec le Kway. Je m’arrête pour l’enlever au début de la première montée.

J’arrive à San Juan De Nepomuceno vers 17h30 et je rentre dans la ville en suivant ma trace préparée qui ne suis pas les meilleures routes. Les deux premiers hôtels, Imperial et Don Manolo, que je visite sont complets. C’est samedi aujourd’hui et j’ai vu un défilé dans les rues. Il y a des élections législatives en Colombie le 13 mars et il y a peut-être un rassemblement ce soir à San Juan. Il n’y a personne à la réception de l’hôtel que m’a indiqué un des propriétaires des hôtels qui sont complets. Il y a une dame devant la maison qui le jouxte. Il y a un panneau « Don Gabriel » sur l’entrée. Elle me dit qu’elle a des chambres avec ventilateur à 40 000 Pesos la nuit. C’est un peu cher pour un hôtel ordinaire dans un petit village mais je visite la chambre. Elle est tout à fait correcte, il y a le wifi et j’ai le choix de mettre le vélo sous un abri dans la cour fermée ou dans la chambre qui est au premier étage. L’escalier est extérieur et monter le vélo dans la chambre n’est pas difficile. J’ai deux clés. Une qui ouvre la chambre et l’autre qui ouvre une petite porte qui est dans le portail de la cour. Je n’ai donc besoin de déranger personne pour sortir de l’hôtel ni pour y entrer.

J61-dimanche 06 mars 2022-San Juan De Nepomuceno-El Carmen De Bolivar

Distance parcourue : 32,00 Km - Moyenne : 11,12 Km/h

Dénivelé montant : 367 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 380 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 169 m - Altitude arrivée : 156 m - Altitude Maxi : 297 m

Heure de réveil : 8h45 - Heure de départ : 10h00 - Heure d'arrivée : 15h20

Hôtel Alferez – Carrera 49 # 21 – 120 – El Carmen De Bolivar (Bolivar) – Chambre au premier étage avec lit double et ventilateur - salle de bain privée avec douche froide – Wifi – Vélo dans une salle derrière la réception – 40 000 Pesos la nuit.

Il y avait effectivement des rassemblements, à San Juan De Nepomuceno, pour les élections qui auront lieu dimanche prochain. Ils étaient éloignés de l’hôtel mais il y eu des pétards (ou autre chose avec le même résultat : beaucoup de bruit) jusqu’à 4 heures du matin. Je me suis aussi couché un peu tard cette nuit et après les multiples réveilles provoqués par le bruit je décide de dormir plus tard ce matin et ne faire qu’un petit parcours aujourd’hui. Le parcours prévu faisait une centaine de kilomètres avec du dénivelé. Il était faisable en partant à 8 heures au plus tard mais à cette heure-ci je dormais encore.

Après avoir descendu et équipé mon vélo j’écoute la dame qui s’occupe de l’hôtel qui m’explique les multiples variantes pour aller à Bogota. Je connais ces différents itinéraires et je les ai comparés entre eux lors de la préparation du voyage. Je ne veux pas non plus repasser sur les routes qui suivent le Rio Magdalena que j’ai empruntées. Pour l’instant je reste sur le parcours assez vallonné que j’ai prévu : Sincelejo (que je peux atteindre aujourd’hui), Pueblo Nuevo (étape un peu longue que je raccourcirai peut-être en faisant étape à mi-parcours), Caucasia, Zaragosas, Remedios, Yali et Puerto Berrio. Ensuite ce sera de la montagne jusqu’à Bogota.

Je quitte l’hôtel à 10 heures et je fais un tour en ville pour faire quelques provisions pour la route. Je commence le parcours, et ce sera ainsi jusqu’à EL Carmen, à une allure super-touriste. Je fais une pause petit-déjeuner à la sortie de la ville au kilomètre 2 environ.

Je fais aussi un arrêt boisson à San Jacinto au kilomètre 15 environ et un autre devant un étal de fruits et légumes quelques kilomètres avant EL Carmen. Il y a des camionneurs et des gens du coin qui s’approvisionnent. Après quelques questions sur mon voyage ou je suis obligé de décliner ma nationalité pour expliquer mes lacunes en espagnol la conversation dévie sur la guerre en Ukraine. Les Colombiens ne semblent pas se sentir particulièrement concerner par ce conflit mais ils savent que la situation est plus délicate en Europe et en France.

A l’entrée de EL Carmen des conducteurs de mototaxis me disent d’aller dans le centre-ville car c’est ici qu’il y a le plus d’hôtel. A l’étal de fruit un homme m’avait donné le nom d’un hôtel bon marché où je n’aurai pas de problème pour stationner le vélo en sécurité. Je n’ai pas noté ce nom et je l’ai oublié. Google indique en effet des hôtels au centre de EL Carmen. Le premier que je visite est à l’étage. Il semble propre mais il ne propose que des chambres avec climatiseur à 50 000 Pesos. Le prix est acceptable mais je n’utiliserai pas le climatiseur et je pense trouver moins cher ailleurs. Le deuxième est aux rez de chaussée mais les chambres y sont aussi climatisées et le prix est de 60 000 Pesos. Le troisième n’a que des chambres avec ventilateur mais elles sont à 55 000 Pesos. Ces trois hôtels sont proches les uns des autres et les visiter ne pas prix beaucoup de temps. Il y a d’autres hôtels de l’autres coté de la place et de l’église. Les rues qui y mènent ne sont pas en très bon état. Je ne visite pas le premier car le chemin qui y conduit est en travaux et très sale. L’accès au deuxième est plus facile. Les chambres doubles, il ne doit pas y avoir de simples, avec ventilateur sont à 40 000 Pesos. Les chambres sont au premier étage et réceptionniste m’en montre une. Elle est grande et claire avec une fenêtre qui ouvre sur les toits du coté opposé à la rue. Je peux laisser mon vélo dans un salon qui est en arrière de la réception. Il y a déjà une moto et cette pièce doit servir de parking pour deux roues. J’arrête mes recherches et je m’installe ici pour cette nuit.

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