Colombie - 6

J34-lundi 07 février 2022-Neiva-Natagaima

Distance parcourue : 93,74 Km - Moyenne : 12,89 Km/h

Dénivelé montant : 732 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 862 m - Pente descendante Maxi : 11 %

Altitude départ : 460 m - Altitude arrivée : 330 m - Altitude Maxi : 482 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 7h55 - Heure d'arrivée : 17h15

Hôtel : Hospedaje Betty – Carrera 2 # 4-19 – Natagaima (Tolima) – Chambre avec un lit double – salle de bain privée avec douche froide – Pas de wifi mais je capte la 4g dans la chambre – Chambre au rez de chaussée qui ouvre sur un cour et vélo dans la chambre – 25 000 pesos la chambre occupée par une personne.

Je me réveille vers 7 heures ce matin après une bonne et longue nuit de sommeil. Je me prépare rapidement et commence à descendre mes sacoches. La dame qui est à la réception me dit qu’il y a de l’eau chaude pour le « cafecito » je suppose que c’est un terme pour dire « petit café ». J’avais vu qu’il y avait devant la chambre un joli petit salon avec une thermo d’eau chaude, des tasses, du café et des sachets d’infusion. Lorsque je remonte pour descendre la deuxième série de sacoche je me fais un café. C’est du café instantané mais j’apprécie d’autant plus que je me prive de café pour éviter les crampes. Je suis maintenant dans une région plus plate et je n’ai pas besoin pour l’instant de me soucier des possibles crampes.

Depuis le diner pris à Hobo avec « una sopita de mondongo » je suis un peu barbouillé. J’ai hésité à ne prendre que le plat sans la soupe car je n’aime pas les tripes mais j’avais fin et l’estomac a pris le dessus sur le cerveau. Rien de grave mais j’ai fait des repas légers hier et je pense continuer ce régime aujourd’hui pour que le système digestif récupère. Je prends donc la route après le café de l’hôtel.

La circulation est assez dense à Neiva mais après la sortie de la ville la route qui conduit à Villavieja est très calme. Il y a des portions plates mais pas mal de petites montées et descentes avec parfois des pentes un peu raides mais elles ne sont jamais longues. C’est donc un parcours plutôt facile.

Je m’arrête dans une boulangerie au kilomètre 13 environ. J’achète quelques provisions sucrées pour mettre dans mes sacoches et je consomme une viennoiserie sur place avec un café.

Lorsque j’arrive à Villavieja je vois un couple. L’homme à une silhouette mince et élancée qui me rappelle quelqu’un mais je n’ai pas une bonne mémoire des visages et je continue mon chemin sur quelques mètres jusqu’à l’ombre que je visais pour consulter le GPS. Il m’indique que je n’ai pas pris la bonne direction et j’opère donc un demi-tour en passant à nouveau à proximité du couple. Ils sont peut-être plus physionomistes que moi ou peut-être ont-ils plus reconnu le vélo que l’homme. C’est un des deux couples de toulousains que j’ai rencontré lors de la visite du centre archéologique de San Agustin. Ils ont visité à pied le désert de la Tatacoa hier. Le deuxième couple arrive peu de temps après. Nous parlons quelques minutes de voyage vélo et autres. Comme souvent j’oublie de faire une photo. Désolé les amis toulousains mais vous ne serez pas en photo sur le site. Je repars, un peu trop rapidement peut-être, mais la route que je dois suivre et qui traverse une petite partie du désert n’est pas goudronnée et mon avance sera donc plus lente. Je n’ai déjà pas été rapide ce matin sur la route goudronnée et il reste une bonne cinquantaine de kilomètres à parcourir avant Natagaima qui est la seule ville pour laquelle Google maps indique des hôtels. A l’exception de Villavieja ou nous sommes et peut-être de « La Victoria » qui est une quinzaine de kilomètres plus loin que je traverserai trop tôt pour envisager d’y passer la nuit.

Le goudron s’arrête à Villavieja et ne sera de retour qu’après le bac qui traverse le rio Magdalena quelques kilomètres après « La Victoria ». Je prends mon temps dans le désert. Le chemin est dans un état correct et la seule forte pente descendante est bétonnée. Il y a deux ou trois maisons au bord du chemin. Toutes ont des affiches qui signalent qu’ils vendent des boissons fraiches. Je n’ai pas besoin d’eau ni de nourriture car j’ai mes réserves dans les bidons et les sacoches. Je m’arrête quand même auprès d’un vendeur qui n’a qu’un chariot stationné à la petite ombre d’un grand cactus. En plus de l’eau, dont je n’ai pas besoin, il a aussi des sucettes, dont je n’ai pas besoin non plus. Ce qui m’a poussé à m’arrêter auprès de ce vendeur ce sont des fruits qu’il a dans un petit récipient. Il me dit que c’est « la fruta del desierto » et me montre la branche d’un arbuste qui pousse sous le cactus et qui est l’arbuste sur lequel pousse ce fruit. Je ne pense pas à faire une photo des feuilles et sur tout le reste du parcours dans le désert je cherche à voir des fruits sur des arbustes mais je n’y parviens pas. L’homme me propose de me vendre tout le contenu de son récipient pour 4 000 pesos. Il me dit que cela fera mon « almuerzo » (déjeuner ou repas de midi et peut-être du soir en Colombie car je n’ai encore jamais vu « cena » = repas du soir). Je ne connais pas ce fruit et je préfère goûter d’abord. Tous n’ont pas la même taille et il me propose le plus gros, qui commence à s’ouvrir, pour 400 Pesos. Je n’ai qu’une pièce de 1000 Pesos contre laquelle il me donne trois fruits. J’en mange deux sur place c’est vraiment très bon et très sucré. Il n’y a cependant pas beaucoup à manger. La peau est assez épaisse et il y a beaucoup de gros pépins. J’en mange deux sur place et garde le plus petit, qui est aussi celui qui est le plus apte à être transporté, pour le soir.

Un peu plus loin, alors que je suis arrêté pour faire des photos, un homme à moto s’arrête à ma hauteur. C’est un jeune allemand qui vit à Cali depuis sept ans. Il faisait du vélo en Allemagne. Pour l’instant il est en moto et va en direction de Bogota où il ne pense arriver que demain après avoir passé une nuit dans un hôtel.

Il y a un musée de « fossiles du désert » dans la bourgade de « La Victoria » mais je ne le visite pas. Je me contente d’acheter dans cette ville une grande bouteille de boisson fraiche car j’ai très soif et l’eau tiède de mes bidons ne l’étanche pas.

Après « La victoria » la trace que j’avais préparée part sur un chemin étroit et bosselé qui longe à distance le rio Magdalena. La route principale qu’empruntent les rares voitures et motos file vers le rio Magdalena. Ce doit être la voie principale et il doit y avoir quelque chose pour traverser le rio sinon les autres véhicules ne s’y engageraient pas. J’arrive rapidement au rio Magdalena ou deux bacs vides attendent. Il y a aussi une moto qui m’a doublé il y a quelques minutes qui attend en face d’un petit chemin qui part vers la droite des bacs. Le motard quitte son casque pour m’expliquer que les bacs ne transportent que les voitures. Ce sera la barque qui vient de quitter l’autre rive qui nous transportera. Le rio Magdalena n’est pas large ici et la traversée est rapide et coûte 2000 Pesos.

Après quelques centaines de mètres un mauvais goudron remplace le chemin de terre. Environ deux kilomètres plus loin la petite route débouche sur une grande voie qui a un revêtement excellent et une voie pour les vélos de chaque côté.

La trentaine de kilomètres qu’il reste à parcourir est soit plate soit en petite montées et descentes mais globalement facile et rapide.

Natagaima est un peu à l’écart sur la droite de la grande route. Il y a beaucoup d’hospedajes. Je ne m’arrête à l’une d’elle. Il y a une personne qui plie du linge dans la cour et me donne les renseignements que je demande. Il y a des chambres libres et le prix est de 25 000 Pesos pour la nuit. Je peux mettre le vélo dans la chambre. La chambre est très simple et basique mais il y a tout ce dont j’ai besoin. J’avance mon vélo dans la cour, paie la chambre et reçois la clé en échange. Je rentre le vélo dans la chambre qui est assez grande pour qu’il ne gêne pas.

Le soir je fais un petit tour sur la place principale (devant l’église). Il y a quelques étals qui proposent de la nourriture mais rien de ce que je vois ne me fais envie. J’achète quelques bricoles dans une boulangerie pour refaire mes réserves et deux litres d’eau et un yaourt dans une supérette. Il y a un restaurant, c’est le seul que j’ai vu, à quelques pas de l’hospedaje où je loge. Il ne propose pas les habituels menus mais des soupes ou des plats. Je n’ai pas faim mais je prends une soupe avec des pommes de terre et quelques morceaux de patte ou de cou de poulet. Je mange le yaourt dans la chambre et tout cela fait un repas du soir léger et parfait pour aujourd’hui.

J35-mardi 08 février 2022-Natagaima-Espinal

Distance parcourue : 66,03 Km - Moyenne : 13,89 Km/h

Dénivelé montant : 235 m - Pente montante Maxi : 3 %

Dénivelé descendant : 245 m - Pente descendante Maxi : 2 %

Altitude départ : 330 m - Altitude arrivée : 320 m - Altitude Maxi : 339 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 9h30 - Heure d'arrivée : 16h00

Hôtel « Varsovia » - Calle 13 # 3-04 – Espinal (Tolima) – Chambre avec lit double et fenêtre qui donne sur la rue – Petite salle de bain privée avec douche froide – Wifi  (très lent mais on capte la 4G+ Claro) – Vélo dans une cour à l’arrière de la réception – 40 000 pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

Le compteur totalisateur indique 2 025 kilomètres (et 28 000 mètres de dénivelé montant) ce soir. J’ai donc parcouru aujourd’hui le deux millième kilomètre depuis l’arrivée à Bogota le 4 janvier 2022.

Le parcours prévu aujourd’hui n’est ni long ni difficile et il est donc inutile de partir trop tôt. Après un premier réveil vers 6h30 je replonge dans le sommeil jusqu’à environ 8 heures. Le vélo est dans la chambre et je n’ai pas enlevé les sacoches. Il n’y a donc quelques vêtements et objets à remettre dans les sacoches avant de pouvoir prendre la route. J’ai prévu deux destinations différentes pour aujourd’hui avec un parcours d’une cinquantaine de kilomètres si la ville étape est Guamo soit une douzaine de plus en poussant jusqu’à Espinal. L’arrêt à Guamo fait une étape un peu courte sur du plat mais il permet de faire une partie du parcours de demain vers Ibagué sur une petite route. Je passe donc un moment sur Internet à chercher des hébergements à San Luis qui est à une vingtaine de kilomètres après Guamo sur la petite route. Je ne vois que ceux que j’avais notés lors de la préparation du parcours. Ils sont isolés hors de la petite ville et ce n’est pas l’idéal s’il n’y a rien pour manger à proximité. Je déciderai de continuer sur la grande route jusqu’à Espinal ou de prendre la direction de San Luis ou de m’arrêter à Guamo lorsque je serai dans cette ville.

Il m’arrête à une panaderia à la sortie de Natagaima pour acheter quelques réserves pour la journée et prendre le petit déjeuner avec un café et une viennoiserie. Je commence le parcours à 9 heures.

Jusqu’à Espinal c’est la même route qu’hier et comme hier elle est à une voie dans chaque sens avec une bordure pour les vélos. Sur une partie du parcours il y a des travaux d’élargissement en cours et ce sera peut-être bientôt une deux fois deux voies. C’est une route assez fréquentée mais la circulation est fluide et pas gênante pour les vélos.

Il a encore plu hier soir et peut-être cette nuit car la route est encore bien mouillée. Le ciel est aussi très nuageux et la température, autour de 24 degrés le matin, est agréable pour rouler à vélo. Une petite pluie légère et pas gênante commence à tomber un peu avant midi. J’arrive vers midi à Saldana sous cette pluie qui pour l’instant mouille trop peu pour que je sorte le kway. Je m’arrête dans un restaurant pour déjeuner et pendant que je mange le petit crachin se transforme en pluie. Je prends mon temps pour manger et j’attends que la pluie diminue tranquillement installé à l’abri dans le restaurant.

Lorsque je repars l’averse s’est bien calmé mais je mets le Kway qui protége aussi des projections des autres véhicules. Lorsque j’arrive à Guamo il tombe toujours un petit crachin et cette météo perturbée simplifie mes choix. Sous la pluie je ne veux pas prendre le risque de prendre la direction d’une ville où je ne trouverai peut-être pas d’hébergement et il est trop tôt pour faire étape à Guamo. Je continue donc vers Espinal. La grande route est assez fréquentée mais c’est acceptable en vélo et raccourcir une peu le parcours de demain qui aura du dénivelé est plutôt positif.

J’arrive à Espinal vers 15h30 et je m’arrête un moment sur une place où sont implantées des œuvres d’arts modernes qui représentent des personnages. Je suis ensuite ma trace préparée jusqu’au premier hôtel qui ne sera pas le meilleur logement du voyage mais qui conviendra parfaitement pour une nuit.

Je fais une petite visite de la ville le soir. Il y a une cathédrale mais peu des restaurant dans ce quartier. Ce sont surtout des commerces de vêtements qui y sont installés. Il n’y a aucun vendeur ambulant de nourriture sur la place. Il y a plus de choix pour manger sur la place que j’ai visitée en arrivant et qui est aussi plus proche de l’hôtel. Pour changer un peu du riz, frijoles etc… je prends un menu avec de la viande de porc grillée et des « papas à la francesa » (frites). Il y a normalement du riz et de la salade qui viennent avec mais je demande de n’avoir que la viande et les frites. L’assiette et copieuse et tout est bon et surtout c’est ce dont j’avais envie ce soir.

J36-mercredi 09 février 2022-Espinal-Ibagué

Distance parcourue : 56,27 Km - Moyenne : 11,10 Km/h

Dénivelé montant : 878 m - Pente montante Maxi : 10 %

Dénivelé descendant : 240 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 320 m - Altitude arrivée : 958 m - Altitude Maxi : 1095 m

Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 8h25 (9h00 après le petit déjeuner) - Heure d'arrivée : 15h30

Hospedaje (sans nom) – Carrera 8 #139-73 La Seiva (c’est sur la Carrera 5) – Ibagué (Tolima) – Chambre au troisième étage avec un lit en 120 et une fenêtre qui donne sur la route – salle de bain privée avec douche froide – Wifi – vélo dans le local de la réception – 30 000 Pesos la nuit.

Je me réveille vers 7h30 ce matin. C’est un peu pour un parcours avec un peu de dénivelé mais je l’ai réduit d’une douzaine de kilomètres en faisant étape hier soir à Espinal. Même avec ce réveil un peu tardif je devrai arriver assez tôt à Ibagué. Je quitte l’hôtel une heure plus tard et commence le parcours vers 9 heures après avoir faire quelques provisions et pris un café dans une boulangerie.

Sur les 15 premiers kilomètres le parcours est en léger faux plat montant. Il ne demande pas beaucoup d’effort et la vitesse est bonne. Il y a ensuite quelques petites descentes et des petites montées de 2 ou 3% de pente maximum.

Je quitte la route principale au kilomètre 22 environ pour éviter le tunnel et le long et haut pont qui ne sont probablement pas autorisés aux vélos. La petite route est aussi plus agréable et elle traverse le village de Gaulanday. La petite route est d’abord plate puis descendante alors que la route principale continue avec une pente montante régulière. Mes traces préparées indiquent une bonne montée après le village pour revenir au niveau de la route principale qui est ensuite la seule qui conduise à Ibagué.

La montée fait environ 3 kilomètres avec des pentes le plus souvent à 6 ou 7% mais certains passages sont plus raides et atteignent les 10%. Elle est très peu fréquentée la montée est agréable dans un cadre verdoyant avec quelques belles vues sur les deux ponts, aussi impressionnants par leur longueur que par leur hauteur, qui enjambent la dépression dans laquelle se niche le village.

La petite route se connecte ensuite à la route principale qui conduit à Ibagué. La pente redevient plus modeste avec des petits passages à 4% mais c’est le plus souvent entre 2 et 3 %.

Le ciel est encore couvert aujourd’hui mais le thermomètre affiche une température autour de 30 degrés. Il y a quelques étals de rafraichissements qui sont installés devant une clinique qui est elle-même en rase campagne. Je m’y arrête pour prendre quelque chose de frais. Une jeune femme est occupée à préparer une boisson fraiche, avec un mixeur qu’elle fait tourner en démarrant un groupe électrogène, pour un homme qui a stationné sur 4x4 à coté et qui attend assis à l’ombre. Lorsqu’elle a terminé je lui demande le prix de sa préparation. Le grand verre de fruits mixés avec de la glace et additivé de divers poudres, vitaminées ou décoratives, coûte 5000 pesos. L’homme qui a commencé à boire son verre me dit que c’est « barato » (pas cher) et que ça ne fait qu’environ 1 dollar. C’est un peu plus de 1 dollar US et même un peu plus de 1 Euros mais effectivement pour des occidentaux ce n’est pas cher et il doit le savoir.

Je commande mon verre et pendant que la dame le prépare l’homme termine le sien et tend un billet de 10 000 pesos et un autre de deux milles Pesos à la vendeuse et lui disant quelque chose. Je ne comprends pas tout mais assez pour savoir qu’il paie mon verre et donne 2 000 Pesos de Tip parce que c’est « barato ». Lorsque mon verre est prêt je sors mon porte-monnaie pour payer mais la dame me confirme ce que j’ai compris. Je remercie l’homme qui me dit que c’est un plaisir pour lui de m’offrir ce verre et que l’argent n’est pas un problème pour lui. Il ajoute qu’il a une voiture. Je donne le même « tip » de 2000 pesos à la jeune femme. La boisson est très bonne et peut-être que les poudres ont un effet car je repars d’un bon rythme.

Je fais une nouvelle pause boisson à l’entrée de Ibagué avec un jus de pastèque. Comme souvent dans les villes il y a beaucoup de circulation à Ibaqué. J’aurais pu éviter la ville en prenant avant d’y entrer une route sur la droite qui rejoignais l’itinéraire prévu pour demain mais je dois être habitué aux montées et elles m’ont un peu manquées ces deux derniers jours. Il y a encore la possibilité de ne pas trop s’enfoncer dans Ibagué qui est une assez grande ville en coupant à droite au début de la ville. Je profite de cet arrêt pour regarder sur Google maps s’il y a des hébergements sur mon itinéraire de demain à la sortie de la ville. Il y en a et je décide de ne pas suivre ma trace préparée qui traverse toute la ville de Ibagué mais de suivre la route qui se raccorde sur le parcours prévu pour demain.

J’arrive assez rapidement à cette intersection et après un kilomètre environ je rejoins le tracé du parcours prévu pour demain. C’est toujours en ville et il y a encore du trafic. Le profil est maintenant descendant mais j’avance lentement autant à cause de la circulation que pour ne pas manquer les hébergements. J’arrive rapidement devant deux « hospedajes ». J’ai vu le premier trop tard et je me suis arrêté devant le second. Ils sont tous deux de l’autre côté de la route et j’attends un moment de trafic calme pour traverser.

L’hospedaje, qui n’a pas de nom, propose des chambres à 25 000 pesos sans fenêtre ou à 30 000 Pesos avec fenêtre ou à 40 000 Pesos pour un lit en 140 cm de large (les autres sont en 120 cm ce qui est plus que suffisant pour moi). Il n’est pas encore 15h30 alors, pour profiter de la lumière du jour, je prends la chambre avec fenêtre à 30 000 Pesos. Il y a de la place pour le vélo dans la grande pièce fermée par des grilles qui sert de réception. La chambre est au troisième étage et je fais deux montées/descentes pour le transfert des sacoches.

Il y a des restaurants, au moins une boulangerie et au moins deux salles de prières de variantes du christianisme « Maranatha » et une autre dont je n’ai pas retenu le nom. Des fidèles y étaient réuni au son des guitares électriques et des chants très amplifiés ce soir lorsque je suis sorti diner.

J37-jeudi 10 février 2022-Ibagué-Mariquita

Distance parcourue : 105,84 Km - Moyenne : 15,47 Km/h

Dénivelé montant : 739 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 1205 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 958 m - Altitude arrivée : 492 m - Altitude Maxi : 958 m

Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 8h45 - Heure d'arrivée : 17h15

Hôtel « Miguel » - Carrera 4 # 6-18 – Mariquita (Tolima) – Chambre avec ventilateur, sans fenêtre, avec un très grand lit, au rez de chaussée qui ouvre sur le parking/cour fermé – salle de bain privée avec douche froide – wifi (ne passe pas dans la chambre) – vélo dans la chambre (entre avec les sacoches) – 35 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

La fenêtre de la chambre qui donne sur la route principale a l’inconvénient de laisser passer les bruits de la rue. Je suis réveillé par des camions qui démarrent avant 6 heures. C’est trop tôt pour moi et je replonge dans le sommeil. Il y surement eu beaucoup d’autres bruits entre ce premier réveille et celui qui me fera quitter le lit vers 7h45 mais ils ne m’ont pas réveillé. Ce second réveille est un peu tardif car le parcours prévu jusqu’à Vénadillo et principalement descendant et, puisque je me suis avancé hier sur le parcours, il est maintenant trop court. Je pense donc faire étape ce soir dans la ville de Mariquita où je n’aurai dû initialement arriver que demain soir. Ce parcourt est un peu vallonné après Venadillo et il dépasse les 100 kilomètres. L’idéal aurait été de quitter l’hôtel à l’heure où je me réveille mais je pense quand même pouvoir arriver avant la nuit et si ce n’est pas possible il y a des possibilités de faire étape avant Mariquita. Je mange quelques fruits et viennoiseries dans la chambre et je quitte l’hôtel vers 8h45.

Les 35 premiers kilomètres sont très majoritairement descendants. Je fais un arrêt repas vers le kilomètre 30 environ.

Entre le kilomètre 35 et le kilomètre 57 il y a trois montées pas très longues (5 kilomètres avec quelques parties peu raides pour la plus longue) mais avec des pentes jusqu’à 7%. Ensuite c’est encore vallonné mais les pentes sont faibles. Les 20 derniers kilomètres sont en faux plat montant avec quelques courtes parties avec des pentes jusqu’à 3%.

Il y a plusieurs chantiers, au moins 4, en cours sur les 30 derniers kilomètres du parcours. Tous sont en circulation alternée avec une attente longue sous le soleil. Au premier chantier je fais comme les motos, je remonte la longue file de voitures et camions et attends que le panneau rouge « Pare » soit tourné de 180 degrés et devienne un panneau vert « Sigue ». Ce sont bien entendu les motos et le vélo, je suis le seul avec ce moyen de transport à énergie musculaire dans cette file d’attente, qui partent en premier. La seule voie de circulation n’est pas très large et elle est encore parfois réduite par des barrières en plastique rouge. Pour les motos il est facile de rester devant les camions et voitures mais ce n’est pas la même chose pour le vélo (moi). Les voitures et camions me doublent donc et parfois, lorsqu’il y a des barrières, en laissant très peu d’espace. Je trouve cette situation un peu inconfortable et je choisis de rouler sur la voie en chantier. Ce n’est parfois pas très roulant car l’ancien revêtement a été raboté et il a de larges stries mais c’est plus sûr. Sur le dernier tiers de ce premier tronçon de travaux qui fait environ 2 ou 3 kilomètres je me retrouve avec le flot de véhicules qui vient en sens inverse car les panneaux « pare » et « Sigue » ont fait un demi-tour de chaque côté du chantier.

Quelques kilomètres plus loin vient le chantier suivant. Le panneau est du côté rouge « Pare » mais il est facile et sans risque de circuler sur la voie en travaux qui n’est occupée que par quelques engins qui ne bougent pas beaucoup. Les motos attendent sagement que le panneau tourne. Je pourrais faire de même mais je sais maintenant que je serai quoi que je fasse à contre sens à un moment ou à un autre (au début ou à la fin). Je décide donc de contourner la barrière en prenant une petite rue qui est juste où il faut et de ressortir quelques mètres plus loin sur la voie en chantier. C’est sans risque, si j’étais à contresens au début, je sors cette fois-ci du chantier dans le flot des véhicules qui circulent dans le même sens que moi.

Au chantier suivant il y a un petit chemin parallèle à la route en chantier. La plupart des motos s’y engagent et je fais de même. L situation est un peu comique car les conducteurs de motos qui me doublent me demandent presque tous si ce chemin se raccorde à la route. Je l’ignore, j’ai suivi les motos en croyant que leurs conducteurs savaient mais ils ne savaient pas. Après environ deux kilomètres le chemin se raccorde effectivement à la route mais c’est avant la fin du chantier et il y des véhicules qui roulent dans l’autre sens. C’est un peu plus risqué ici car la voie en travaux est de l’autre côté. Je fais comme les motos et roule prudemment dans le caniveau. Le flot de véhicule en sens inverse se tarie rapidement et j’arrive à la fin du chantier en même temps que les premiers véhicules circulant dans le même sens que moi.

Les autres chantiers sont moins longs et j’ai la chance d’avoir le panneau tourné sur « sigue » à chaque fois.

Je suis maintenant à moins de 500 mètres d’altitude et il fait très chaud. A une dizaine de kilomètres du but je fais une pause à un étal qui vend des verres de fruits au sirop (mangue, papaye, banane). Le grand verre est à 2500 Pesos. J’en prends deux que j’avale rapidement avant de reprendre la route.

J’arrive sans trop d’efforts à Mariquita. Lorsque je regarde le GPS le ne suis plus sur la trace préparée mais je vois des panneaux hôtel. On accède au premier avec des escaliers ce qui n’est pas idéale avec un vélo. Une vingtaine de mètres plus loin il y en a un autre. Il est de l’autre côté de la route mais je vois clairement qu’il y a une cour avec des motos. Je traverse pour me renseigner. Les chambres avec ventilateur pour une personne sont à 35 000 pesos la nuit. La réceptionniste me donne une chambre au rez de chaussée et je dois mettre le vélo dans la chambre. Je ne sais pas si c’est pour ne pas avoir à surveiller le vélo ou pour garder de la place pour les motos mais le vélo dans la chambre c’est parfait pour moi. Il est en sécurité et je n’ai pas à enlever les sacoches le soir ni à les remettre le lendemain matin. La chambre n’a pas de fenêtre mais ce n’est pas un problème car lorsque j’aurai lavé mon linge et pris la douche il fera nuit. On ne capte pas non plus le wifi de l’hôtel dans cette chambre mais ce n’est pas un problème non plus car je capte le 4g et j’ai beaucoup plus de données que ce dont j’ai besoin. Je ne cherche pas plus et m’installe ici pour cette nuit.

Je rentre le vélo dans la chambre sans problème malgré le lit immense qui doit mesurer 2,2 m x 2,2m. J’ai encore très soif et je ressors tout de suite pour acheter quelques boissons dans une supérette.  Il y a des commerces et des restaurants dans le quartier. Je n’ai que quelques dizaines de mètres à faire le soir pour trouver un endroit où diner.

J38-vendredi 11 février 2022-Mariquita-LaDorada

Distance parcourue : 56,90 Km - Moyenne : 11,93 Km/h

Dénivelé montant : 360 m - Pente montante Maxi : 9 %

Dénivelé descendant : 677 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 492 m - Altitude arrivée : 175 m - Altitude Maxi : 507 m

Heure de réveil : 8h15 - Heure de départ : 9h00 - Heure d'arrivée : 15h15

Hôtel : Caribe – Carrera 5 #14-26 – Chambre au rez de chaussée qui ouvre sur cour intérieure - ventilateur – lit double en 120 de largeur – Pas de télévision – salle de bain privée avec douche froide - Vélo dans la chambre – 20 000 Pesos la nuit (28 000 Pesos pour les chambres avec ventilateur).

Je fais encore un long sommeil cette nuit. Je suis réveillé à 6 heures par une voiture qui quitte le parking de l’hôtel. Je trouve que c’est un peu tôt pour quitter ce lit très confortable et je replonge dans le sommeil pour n’en sortir qu’à 8h15. C’est un peu tard mais le parcours du jour est court et sans difficulté si je suis mas trace préparée et à peine moins facile si je fais une variante qui emprunte une route plus vallonnée et en partie non goudronnée. Ma préférence va vers la variante qui évite de passer de nouveau par Honda. Il y aura quand même une bonne vingtaine de kilomètres sur une route que j’ai déjà parcourue le Jour 3 mai je ne peux pas éviter cela. Je ferai aussi demain toute la première partie du parcours sur une route assez peu intéressante que j’ai aussi parcourue le Jour 3 entre Honda et Puerto Triunfo.

Je quitte l’hôtel vers 9 heures après avoir pris un petit déjeuner sommaire dans la chambre. Je prends la direction de la route en partie non goudronnée qui relie Mariquita à Victoria. Avant de quitter la route principale je passe devant le panneau qui annonce le début de la montée à « Alto de Letras ». Elle fait 80,7 kilomètres pour un dénivelé montant de 3 800 mètres. Le début de la montée est à environ 465 mètres d’altitude et le « Alto de Letras » est à l’altitude 3 677 mètres. La différence d’altitude est donc de 3 212 mètres. Si le chiffre de 3 800 mètres de dénivelé montant est exact il doit y avoir environ 600 Mètres de dénivelé descendant dans cette montée.

Je pourrais remonter vers Manizales et rejoindre la cote Caraïbes en repassant par Santa Fé de Antioquia ou ailleurs mais cela me ferait revenir sur une partie de la Colombie, belle, mais que j’ai déjà visitée. Je reste donc à une petite variation près sur le parcours que j’avais préparé tout en sachant que la journée de demain sur un grand axe que j’ai déjà parcouru ne sera pas très interessante.

La petite route de Victoria passe devant un site « cararatas de medina ». Je suppose que ce sont des rapides ou des chutes sur la rivière. Le site est ouvert mais il n’y a personne et on ne voit rien de spécial à proximité. Il doit falloir marcher pour arriver au site. Je ne m’arrête qu’un instant pour regarder l’environnement et continue sur cette petite route agréable et ombragée qui est encore goudronnée à l’exception de quelques courts passages où le goudron a disparu.

Le goudron s’arrête au kilomètres 7 environ et les 7 kilomètres suivants sont dans l’ensemble plutôt mauvais et soit montant soit descendant. Ensuite une belle route goudronnée monte jusqu’à la jonction avec la route qui se raccorde à l’axe Honda – La Dorada et monte à Victoria. Le village de Victoria est encore 200 mètres plus haut en altitude. De ce village un autre chemin conduit directement à La Dorada. Ce serait une option pour éviter de parcourir une nouvelle fois la route Honda – La Dorada. Je regarde rapidement les altitudes sur le chemin. Il est principalement descendant et probablement en assez forte pente. Les chemins en forte pente sont souvent en mauvais état à cause des véhicules qui patinent et descellent les pierres et aussi à cause d l’eau qui ravine. Je prends donc la route qui descend en direction de la grande voie Honda – La Dorada.

Cette route est agréable et peu fréquentée. Il y a quelques parties montantes mais elle suit vaguement le cours d’une rivière et le profil général est donc descendant.

Il y a un restaurant à la jonction avec la grande route où s’arrêtent les bus. Il est presque midi et je m’y arrête également pour déjeuner. L’abri qui sert de salle de restaurant est ventilé et le coin est ombragé. La température y est donc agréable et le personnel du restaurant l’est également.

Lorsque je reprends le vélo je constate que l’assise de la selle a changé. Elle n’est plus horizontale et le bec remonte. En fin de parcours je trouvais que ma position sur le vélo n’était pas confortable et je comprends maintenant pourquoi. Dans les secousses de la descente dans les trous et sur les pierres le support a dû se décaler d’un ou deux crans. Je sors donc les outils pour remettre la selle à peu près horizontale. Je n’ai pas de niveau mais j’utilise un bidon couché à moitié plein. Au début je trouve ma position bizarre puis après quelques centaines de mètres je m’y trouve de nouveau correctement assis.

Je connais le parcours restant jusqu’à La Dorada et il n’y a pas de difficulté. C’est essentiellement plat avec juste quelques petites montées et descentes insignifiantes. J’arrive à La Dorada avant 15 heures et je commence par une pause boisson. Je fais ensuite le tour des rues où il y a le plus d’hôtels. Beaucoup sont à l’étage et puisque j’ai le temps je continue jusqu’à un hôtel, pas le plus beau, mais dont la réception est au niveau de la rue. Les prix sont affichés et la chambre la moins chère avec ventilateur, il fait chaud ici et beaucoup de chambre ont la climatisation, et sans télé est à 20 000 Pesos. Elle est aussi au rez de chaussée et la personne de la réception me dit que je peux y mettre mon vélo si j’arrive à le renter. Il rentre sans problème et cela m’évite d’enlever les sacoches. La chambre est moins bien que celle d’hier et la literie, parfaite hier, laisse à désirer aujourd’hui mais je devrais bien y dormir quand même.

J39-samedi 12 février 2022-LaDorada-PuertoBoyaca

Distance parcourue : 70,69 Km - Moyenne : 15,52 Km/h

Dénivelé montant : 287 m - Pente montante Maxi : 6 %

Dénivelé descendant : 315 m - Pente descendante Maxi : 6 %

Altitude départ : 175 m - Altitude arrivée : 147 m - Altitude Maxi : 214 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 7h54 - Heure d'arrivée : 14h30

Hôtel : « El Tesoro » - grande chambre au rez de chaussée avec un grand lit double – climatisation – salle de bain privée avec douche froide (eau pas chauffée mais tiède) – wifi – vélo dans un recoin abrité du couloir – 45 000 Pesos la chambre occupée par une personne.

Je me réveille vers 7 heures ce matin et je me lève aussitôt. Je suis maintenant à une altitude basse et il fait chaud la journée. Il faut donc que je prenne maintenant l’habitude de partir tôt pour profiter de la relative « fraicheur » matinale.

Je quitte l’hôtel un peu avant 8 heures. La ville est très calme mais il y a quand même quelques restaurant ouverts dans le centre. Je ne m’y arrête pas car il y a une petite ville « Puerto Salgar » après le pont qui traverse le rio Magdalena peu après la sortie de La Dorada. J’achète quand même quelques mandarines et un avocat dans une petite boutique de fruits et légumes pour avoir quelque chose à manger au cas où j’aurai faim sur cette route dont la partie que je connais est presque déserte.

J’arrive rapidement à Puerto Salgar et je fais un petit cochet en « ville » pour prendre le petit-déjeuner. Je m’installe sur la terrasse d’un restaurant un peu chic. Le jeune serveur s’intéresse au vélo et à mon voyage. Contrairement à l’immense majorité des Colombiens avec qui j’ai essayé de parler il sait faire des phrases courtes et simples et limiter son débit de mots. L’endroit n’est pas très bruyant et cela favorise aussi les choses. Nous arrivons à communiquer un peu plus que d’habitude et cela me rassure car la plupart du temps je ne comprends pas du tout ce que les gens me disent.

Je ne traine pas trop et je rejoins rapidement le grand axe que je ne quitterai que pour rentrer dans la ville de destination qui est un peu à l’écart. Jusqu’à 10 heures je tiens une cadence assez rapide est presque toujours entre 20 et 23 km/h. Ensuite il y un petit vent de face plus ou moins fort suivant les endroits mais à effort égal la vitesse moyenne baisse.

Je fais un petite pause déjeuner dans un restaurant au bord de la voie rapide à Puerto Libre au kilomètre 37 environ. Le menu affiche des spaghettis mais il n’y en a plus pour l’instant. Les autres plats sont nettement plus chers que dans les restaurants traditionnels et je n’ai pas très faim. Je me contente d’une soupe avec des lentilles, de pommes de terre et du riz à 4700 Pesos. On peut faire demi-tour à cet endroit et il y a de petits étals au bord de la voie qui va dans l’autre sens. Je m’en aperçois après et comme je n’ai pas faim je ne vais pas voir cela de plus près.

Sur le reste du parcours il y a quelques secteurs un peu vallonnés mais sans grande difficulté. La route à deux chaussées se réduit aussi deux fois en une seule chaussée avec une voie dans chaque sens avec sur certaines parties un revêtement très mauvais et pas de voie pour les vélos. C’est un peu plus dangereux mais le trafic n’est pas très dense. Il y a aussi un avantage. Ces petites portions de routes plus étroites sont aussi plus ombragées. Je fais une pause à l’ombre pour manger quelques mandarines une dizaine de kilomètres avant Puerto Boyaca qui est ma destination du jour.

Il commence à y avoir des commerces et des hôtels peu après la sortie du pont qui traverse la voie rapide et donne accès à la ville de Puerto Boyaca. Je continue en direction du centre, avant de chercher un hôtel car il est moins de 14 heures, je fais une pause fruits avec deux verres de salade de fruits.

Je commence ensuite ma recherche d’hébergement. La ville ne manque pas d’hôtels mais beaucoup sont à l’étage et je ne m’y arrête pas. Le premier sur mon chemin qui à une réception au rez de chaussée est l’hôtel « el tesoro ». La porte est fermée à clé et il n’y a personne à la réception. Je sonne et une jeune femme arrive rapidement. Toutes les chambres ont la climatisation et il y a une cour non couverte au bout du couloir et un recoin couvert dans le couloir où je peux mettre mon vélo. Les chambres ne sont pas excessivement chaudes (environ 27 degrés) car les fenêtres ouvrent sur le couloir et elles n’ont pas le soleil direct. Dans ces conditions j’aurai préféré un simple ventilateur que je n’aurai d’ailleurs utilisé que pour sécher mes vêtements de vélo après les avoir lavés. Cependant la chambre est très bien, l’hôtel est proche du centre-ville et des commerces, la jeune femme de la réception est très sympathique et il y a un emplacement sûr pour le vélo. Le prix à 45 000 pesos pour une chambre climatisée est aussi très correct. Je ne cherche donc pas plus et m’installe ici pour cette nuit.

J40-dimanche 13 février 2022-PuertoBoyaca-PuertoAraujo

Distance parcourue : 103,07 Km - Moyenne : 16,05 Km/h

Dénivelé montant : 371 m - Pente montante Maxi : 5 %

Dénivelé descendant : 415 m - Pente descendante Maxi : 4 %

Altitude départ : 147 m - Altitude arrivée : 103 m - Altitude Maxi : 168 m

Heure de réveil : 6h45 - Heure de départ : 7h30 - Heure d'arrivée : 15h40

Hôtel Tayrona – Calle 5a – Puerto Araujo – Cimitarra (Santander) – chambre au rez de chaussée avec un lit double – ventilateur – salle de bain privée avec douche froide – Vélo dans la chambre – 35 000 Pesos la nuit (chambre occupée par une personne).

Je me réveille vers 6h45 ce matin et je ne traine pas au lit car le parcours du jour devrait être facile mais il est un peu long et dans une région chaude avec des routes peu ombragées. Le meilleur moment pour rouler dans ces conditions est le matin avant que la chaleur ne s’installe. Je quitte l’hôtel vers 7h30 et, comme je suppose qu’il faudra pédaler de nombreux kilomètres avant de trouver un endroit pour manger, je prends un gros petit-déjeuner dans un restaurant à la sortie de Puerto-Boyaca.

Je rejoins ensuite la grande voie qui conduit à Santa-Martha. Les 20 premiers kilomètres du parcours sont plats ou en faible pente montante ou descendante et la route est à chaussées séparées avec une voie vélo et un excellent revêtement. De plus les gros camions circulent vite sur cette route assez droite et je profite de l’air qu’ils poussent devant eux et de l’aspiration ensuite. Les chaussées sont suffisamment éloignées pour que la circulation en sens inverse ne génère pas des effets inverses. Sur cette partie la vitesse moyenne doit être autour de 20 Km/h.

Sur les dix kilomètres suivants il y a quelques montées et descentes avec des pentes un peu plus importantes allant jusqu’à 5%. Malgré cela cette partie du parcours ne fait pas beaucoup chuter la moyenne.

Comme hier il y a plusieurs fois des portions de route avec une seule chassée à deux voies souvent sans accotement pour les vélos au même niveau que la chaussée. Les bordures n’ont eu droit qu’à la première couche de goudron et sont parfois une bonne dizaine de centimètres plus bas et en mauvais état. Le mieux pour ne pas perdre trop de temps est de rester sur la chaussée en se serrant le plus possible à droite. Il faut cependant quelques fois « descendre » sur l’accotement pour éviter d’être serré de trop près par un camion qui double au moment où il en croise un autre. Descendre n’est pas trop risqué mais pour remonter c’est plus délicat. Lorsque la bordure est trop haute c’est très risqué et je n’essaie pas. Je reste sur l’accotement jusqu’à ce que se présente un endroit ou la bordure est moins haute. Il faut ensuite surveiller le rétroviseur pour remonter sur la chaussée principale avec un angle suffisant pour ne pas risquer la chute. Il ne faut donc entreprendre cette manœuvre que lorsqu’il n’y a pas de risque de surprendre un véhicule qui circule dans le même sens. Le « vent » des véhicules circulant en sens inverse annule largement celui de ceux qui roulent dans le même sens et lorsque plusieurs camions se suivent sur la voie opposée la vitesse chute très nettement. Avec en plus de ces inconvénients une chaussée principale avec un revêtement médiocre et un accotement très mauvais il n’y a rien de surprenant que ce soit sur ces parties que la moyenne chute le plus.

Vers le kilomètre 50 il y a un péage (gratuit pour les deux roues) un peu particuliers. Après le péage la route a deux chaussées séparées mais une seule, pas en très bon état, est utilisée. Au début la chaussée non utilisée semble meilleure que celle sur laquelle nous roulons. Il y a longtemps qu’elle ne doit plus être utilisées car les herbes rampantes envahissent un bon tiers de sa largeur. J’hésite donc à traverser la bande d’herbe qui sépare les deux chaussées pour rouler en sécurité mais finalement je reste sur la chaussée avec les autres véhicules. C’était probablement la meilleure chose à faire car ensuite la voie non utilisée disparait parfois totalement ou se devine juste dans la végétation avant de reparaître intacte. J’ignore ce qui s’est passé ici mais on dirait que le terrain s’est affaissé par endroit et a engloutit la chaussée.

Vers le kilomètre 56 il y a quelques commerces et je fais ma pause déjeuner dans un restaurant. Les commerces sont encore plus espacés qu’hier et comme j’ignore la suite j’achète un sachet d’eau potable de 1,2 litres pour 700 Pesos (hier à Puerto-Boyaca ils étaient à 500 pesos) pour refaire le plein des deux bidons que j’ai bus.

Vient ensuite une dernière partie de route à chaussées séparées qui demande moins d’effort et de vigilance. Les vingt derniers kilomètres sont à chaussée unique. La première moitié de cette dernière partie est la plus mauvaise et la plus dangereuse pour les vélos. Sur les dix derniers kilomètres et il y a un accotement en bon état et au même niveau que la chaussée.

Comme celui d’hier le parcours de ce jour n’a rien de particuliers mais peut-être plus agréable et moins vide d’hommes et d’animaux. L’activité principale de la région semble être l’élevage de bovins. Il y a aussi des chevaux mais les personnes qui s’occupent des vaches dans les grandes haciendas se déplacent à cheval dans les prairies et je ne sais pas si les chevaux qui pâturent dans les près sont des animaux élevés pour la revente ou les montures des vachers. Sur certaines parties les prairies sont un peu jaunes ou même « grillées » et il y a peu d’arbres sur d’autres l’herbe est bien verte et les arbres sont plus présents. Pour la route c’est comme hier. Les parties à chaussée séparées sont très peu ombragées alors que celles à chaussée unique, à l’exception de celle qui est une ex-chaussées séparées, sont souvent bien ombragées.

Puerto Araujo est un tout petit village mais il y a beaucoup d’hôtels et de restaurants. Je ne traverse pas tout le village et visite un hôtel qui est un peu à l’écart de la grande voie mais assez proche des restaurants. La chambre avec ventilateur est à 35 000 Pesos. Elle est au rez de chaussée et je peux y rentrer le vélo.

Le soir je fais un rapide tour du village. J’achète quelques fruits et dine dans un restaurant proche de l’hôtel. Lors de ma visite je demande le prix des bouteilles d’eau aux commerces qui en ont. C’est le même chez tous les commerçants. Ils n’ont que des sachets de 350 ml qu’ils vendent 500 pesos (3 fois plus cher au litre qu’à Puerto Boyaca). Les bouteilles de 1 litres d’eau fraiche sont à 3000 Pesos (entre 700 et 890 Pesos dans les supérettes en ville). J’ai encore deux gourdes pleines et même si l’eau du robinet n’est pas très engageante j’ai un filtre que j’ai déjà utilisé avec des eaux à l’aspect bien plus douteux.

Commentaires

  • marcel
    • 1. marcel Le 09/02/2022
    Marcel : salut jean-marie, je vais gonfler les roue de ma bicyclette pour te rejoindre et voir ces beaux paysages.
    Simone: Je suis tes parcoures tous les jours, merci pour ces belles photos et bonne continuation
    • cyclotourisme_tranquille
      • cyclotourisme_tranquilleLe 10/02/2022
      Bonjour Simone et Marcel, Merci pour vos commentaires. Les paysages seront probablement moins impressionnants ces prochains jours car je vais traverser des régions plus plates pour rejoindre la côte Caraïbes. Jean Marie

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