Colombie - 7
J41-lundi 14 février 2022-PuertoAraujo-Barranbermeja
Distance parcourue : 87,90 Km - Moyenne : 13,89 Km/h
Dénivelé montant : 609 m - Pente montante Maxi : 7 %
Dénivelé descendant : 629 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 103 m - Altitude arrivée : 83 m - Altitude Maxi : 164 m
Heure de réveil : 7h20 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée : 16h45
Hôtel « Mi California » - Calle 50 #13-06 – Chambre au rez de chaussée avec un lit double, ventilateur et fenêtres (volets) qui ouvrent sur un couloir) – wifi – salle de bain privée avec douche froide – vélo dans la chambre – 35 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.
Je quitte le lit un peu tard ce matin mais le vélo est dans la chambre et les préparatifs de départ sont réduits au minimum. Je quitte l’hôtel à 8h00 pour un court trajet jusqu’au premier restaurant ouvert ou je prends un petit-déjeuner réduit avec une soupe et un chocolat chaud.
Le ciel est couvert et je trouve la température agréable bien que le thermomètre du compteur affiche 30 degrés. Les nuages se dissipent vite et la température monte vite sous le soleil.
Mon parcours suit la grande voie jusqu’au kilomètre 55 environ. Toute cette partie est à une seule chaussée avec parfois des bordures à la même hauteur que la route et d’autres fois comme hier en contrebas et en mauvais état. Comme hier le paysage et composé de prairies, souvent en partie boisées, avec des bovins et des chevaux. Comme hier aussi il y a des pompes régulièrement des pompes qui tirent du pétrole des entrailles de la terre. Il y a d’ailleurs un « musée du Pétrole » quelques kilomètres avant Barrancabermeja. Il y aussi quelques plantations récentes de palmiers à huile et aussi certainement des plus anciennes qui produisent car j’ai vu beaucoup de camions remplis de grappes des fruits de cet arbre. En plus d’être de l’élevage de bovins cette région produit donc aussi du pétrole fossile et du peut-être du « carburant vert » avec l’huile de palme.
Il y a plus de maisons, petits hameaux et commerces sur ce parcours que sur celui d’hier. Vers le kilomètre 30 Je fais une petite pause à l’ombre devant un commerce pour manger quelques biscuits, un avocat et une banane que j’avais dans mes sacoches. Je m’y étais arrêté pour voir s’ils avaient de l’eau à un prix abordable mais ce n’était pas le cas. J’ai déjà bu 1 litre mais j’avais anticipé ce problème et acheté une bouteille en réserve à Puerto Boyaca. Il me reste donc deux litres pour le reste du parcours. Ce n’est pas trop mais cela devrait être suffisant.
Je fais la pause suivante pour déjeuner dans un petit restaurant quelques centaines de mètres avant de quitter le grand axe pour prendre une route secondaire qui conduit plus directement à Barrancabermeja. Je suis très bien servi par le couple qui tient le restaurant. La boisson incluse avec le repas est un bon jus naturel de maracuja et j’ai droit à deux verres. Je ne sais pas si c’est parce que je suis en vélo ou si c’est ainsi pour tous les clients.
La petite route est très peu fréquentée sur les premiers kilomètres. Le trafic augmente ensuite un peu à chaque intersection avec une route qui vient de je ne sais où mais il doit y avoir des villages dans cette campagne qui parait déserte vue de la grande route. Il y a aussi une portion en travaux et la circulation est bloquée dans les deux sens pendant environ 15 minutes. Le parcours sur cette petite route est un peu vallonné mais pas difficile et il y a plus de descentes que de montées. Excepté les camions bennes qui transportent les matériaux pour les travaux sur la route il n’y a pratiquement pas de camions et y rouler en vélo est beaucoup agréable que sur la grande route.
Barrancabermeja est une ville assez importante et je parcours environ 4 kilomètres avant d’atteindre le centre. Avant de chercher un hôtel je fais une pause à un petit étal tenu par une femme qui vend des fruits au sirop et des jus. Je prends deux verres de fruits et la dame m’offre un verre de jus d’orange. Je lui demande s’il y a des hôtels pas chers dans le coin. Après réflexion elle me montre une direction qui n’est pas celle de ma trace préparée. Je lui demande donc s’il y en a dans la direction où je voulais aller. Il y en a aussi. Comme le premier hôtel que j’avais repéré n’est qu’à quelques dizaines de mètres je continue en poussant le vélo. En passant devant un magasin de vélo il me semble entendre quelqu’un qui m’appelle. C’est bien le cas et ce dois être le responsable du magasin. Il fait du vélo lui-même et s’intéresse à mon voyage et à mon vélo. Il y a aussi un employé qui unijambiste qui répare et prépare les vélos et semble s’en sortir tout aussi bien, en s’aidant parfois d’une béquille, que ceux qui ont leurs deux jambes. Le responsable du magasin demande donne un billet aux caissières pour qu’elles aillent acheter de l’eau (une bouteille pour lui et une pour moi). Il me conduit ensuite à un premier hôtel qui n’est pas celui que je visais. Il semble neuf et le prix de la chambre, qui est obligatoirement climatisée, est à 60 000 Pesos. Je lui dis que c’est un peu cher et il part vers un autre hôtel tenu par un ami à lui avant que j’aie eu le temps de reprendre mon vélo. Lorsque j’arrive vers lui il me dit que la chambre avec ventilateur est à 35 000 pesos et que je peux y mettre le vélo. L’hôtel « Mi California » est celui que j’avais prévu de visiter en premier. Il me montre aussi les deux restaurants où je peux manger ce soir et celui qui ouvre à 5 heures demain matin. Il m’avait dit auparavant que pour faire de vélo ici il faut partir à 5 heures du matin. Ce ne sont pas mes heures mais je pourrais essayer cependant cela fait arriver trop tôt pour s’installer à l’hôtel dans à la ville de destination. Le check in est souvent à partir de 15 heures. Certains ne sont peut-être pas regardant sur l’heure s’ils ont une chambre de prête mais arriver trop tôt limite le choix.
Le soir je fais un tour du quartier. Il y a en effet tous les commerces à quelques pas et même un centre commercial avec un distributeur de billet de Socotiabank Colpatria qui ne prélève pas de frais de distributeur. Je dine à l’un des deux restaurants qui m’ont été indiqués et fais quelques provisions de fruits pour demain.
J42-mardi 15 février 2022-Barrancabermeja-SabanaDeTorres
Distance parcourue : 100,60 Km - Moyenne : 14,29 Km/h
Dénivelé montant : 563 m - Pente montante Maxi : 8 %
Dénivelé descendant : 508 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 83 m - Altitude arrivée : 138 m - Altitude Maxi : 171 m
Heure de réveil : 7h50 - Heure de départ : 8h20 - Heure d'arrivée : 17h00
Hôtel « Milena Gold » - Carrera 11 #13-32 – Barrio Centro 687008 – Sabana De Torres (Santander) – Chambre au rez de chaussée qui ouvre sur une cour – ventilateur – Salle de bain avec douche froide – Wifi – vélo dans la chambre – 30 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par 1 personne.
Je me suis couché un peu plus tard que d’habitude hier soir et lorsque j’entends les bruits des motos et voiture dans la rue je crois qu’il est comme d’habitude entre 5 et 6 heures. Je regarde quand même le compteur du vélo qui me sert de montre et je m’aperçois qu’il est presque 8 heures. Je me prépare rapidement et je quitte l’hôtel à 8h20.
Le ciel est encore très couvert ce matin et, avant que je ne sorte de la ville, il tombe quelques grosses gouttes. Ce n’est pas suffisant pour que je m’équipe en vêtements de pluie et cela ne dure que quelques minutes et il n’y aura pas de pluie aujourd’hui mais très rapidement beaucoup de soleil et la chaleur qui va avec.
J’ai choisi de suivre des petites routes aujourd’hui et la première partie sur les 20 premiers kilomètres est bien goudronnée et agréable. Comme hier il y a encore des installations d’extraction de pétrole et des palmiers à huile. Viennent ensuite une douzaine de kilomètres de mauvais chemins de terre sur lequel les voitures routières n’avancent pas beaucoup plus vite que moi. Sur cette partie la route longe une voie de chemin de fer dont elle emprunte le pont pour traverser la rivière Sogamoso. Il y a un panneau avant le pont qui dit qu’il est interdit aux véhicules à moteur mais à la sortie du pont, à l’entrée du village « Puente Sagamoso » il y a des jeunes femmes qui font payer les voitures qui traversent. Ce pont de chemin de fer n’a visiblement pas été fait pour les voitures. Il y les rails avec des plaques métalliques qui remplissent le vide sur environ 50 cm entre les rails et sur les cotés il y a aussi des plaques métalliques un peu plus larges mais rien qui puisse empêcher de faire le plongeon dans la rivière en cas de dérapage. Les véhicules ne peuvent évidemment pas se croiser sur ce pont et il faut attendre qu’il n’y ait plus personne en face pour s’y engager. Je m’y engage derrière une voiture qui circule dans le même sens que moi. Je traverse le pont en poussant le vélo sur les plaques entre les rails. La voie n’est pas très large et en restant sur le vélo il suffirait d’un petit écart pour qu’une roue puisse se coincer entre deux traverses.
Il y a un restaurant à gauche juste après le pont et comme je n’ai pris de petit déjeuner ce matin je m’y installe. Il y a souvent le choix entre viande ou poisson et je n’ai encore jamais pris de poisson. Je comble cette lacune aujourd’hui en prenant un poisson au bouillon accompagné de riz et d’un verre de Limonada. Ma trace préparée continue tout droit et au plus court mais je ne connais pas l’état de la route. Je demande au patron du restaurant qui me dit des ne pas prendre tout droit car ce n’est pas goudronné. Il me conseil de prendre à gauche puis à droite. C’est goudronné et ça conduit au même endroit. Je regarde sur mon itinéraire et en effet la route goudronnée fait un grand détour pour rejoindre ma trace préparée à une douzaine de kilomètres du point où nous sommes. J’aurai peut-être dû faire rapidement une trace du nouveau parcours car le « confort » du goudron ajoutera plus de 20 kilomètres plutôt vallonnés à mon parcours (34 kilomètres de goudron au lieu de 12 kilomètres de chemin).
Je prends donc l’itinéraire conseillé qui est tranquille avec très peu de circulation mais assez peu intéressant. Il traverse souvent des plantations de palmiers à huile qui sont bien clôturées et un peu en retrait de la route sur laquelle elles n’apportent pas d’ombre. Les arbres sont souvent assez espacés avec de l’herbe entre et parfois des vaches qui pâturent.
Lorsque je rejoins ma trace le compteur indique 63 kilomètres alors que si j’étais resté sur le chemin je n’en serais qu’à 41 kilomètres. Je peux cependant, en suivant la grande route que je vais rejoindre dans 16 kilomètres, au lieu de juste la traverser et des continuer sur des routes ou chemin rester sur kilométrage proche de celui qui était prévu.
Le reste du parcours est facile jusqu’à l’intersection avec la petite route qui conduit en 6 kilomètres environ au village de Sabana de Torres. Le responsable du magasin de vélo à Barrancabermeja m’avait conseillé hier de dormir dans un hôtel au bord de la grande route plutôt que d’aller jusqu’à la ville. J’ai en effet vu plusieurs hôtels restaurants au bord de la grande route mais avec aucun autre commerce proche. Je peux sans trop de mal faire quelques kilomètres de plus pour aller jusqu’à la ville où le chois des hôtels et restaurants sera plus important. Je pourrais aussi faire d’autres courses (fruits, gâteaux etc…).
C’est une grande avenue de 6 kilomètres sans aucun bâtiment en bordure mais avec des lampadaires installés et un trottoir qui conduit de la grande route jusqu’à Sabana De Torres. La route n’est pas en très bon état mais c’est plat. La petite ville de Sabana de Torres est plus importante que ce que j’avais imaginé en regardant sur Google. Après l’entrée dans la ville je roule encore un bon kilomètre avant de rejoindre ma trace qui y entrait par une autre route.
Le premier hôtel que je visite propose des chambres avec ventilateur à 30 000 Pesos qui ouvrent sur une cour fermée et qui sont assez grandes pour y entrer le vélo. C’est parfait pour moi et je m’y installe pour la nuit.
Le soir je fais un petit tour du quartier, dine dans un restaurant et fais mes achats dans quelques-uns des nombreux commerces du quartier.
J43-mercredi 16 février 2022-SabanaDeTorres-SanMartin
Distance parcourue : 87,65 Km - Moyenne : 16,01 Km/h
Dénivelé montant : 200 m - Pente montante Maxi : 6 %
Dénivelé descendant : 226 m - Pente descendante Maxi : 5 %
Altitude départ : 138 m - Altitude arrivée : 112 m - Altitude Maxi : 138 m
Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 8h25 - Heure d'arrivée : 15h40
Hôtel « Los Laureles » - Carrera 7 # 16-08 – San Martin (Cesar) - Chambre avec un lit double - au premier étage – climatisation et ventilateur – salle de bain privée avec douche froide (pas de chauffe-eau mais eau chaude à 16h30) wifi – vélo dans un parking couvert et fermé – 35 000 Pesos la nuit (chambre occupée par une personne) petit déjeuner possible pour 7 000 Pesos de plus.
Si je fais étape à San Alberto comme prévu l’étape de ce jour sera courte et si j’arrive trop tôt à San Alberto il y a une autre ville, San Martin, qui est une trentaine de kilomètres plus loin sur une route sans difficulté. J’ai trouvé la journée d’hier un peu fatiguante et je pense qu’une longue nuit sera favorable à la récupération. Bien que l’hôtel soit calme je me réveille avant 6 heures. Je me sens reposé mais ce serait une heure de départ convenable pour un parcours de plus de 100 kilomètres sur les routes faciles que je dois suivre aujourd’hui. Je repars donc dans le sommeil jusqu’à 7h45. Le vélo est dans la chambre avec les sacoches installées et les préparatifs sont rapides. Je quitte l’hôtel vers 7h25 après y avoir le café qui est en libre-service à la réception.
Je fais un court arrêt dans une boutique pour acheter des piles pour la souris de mon petit PC. Le vendeur me demande dans quelle direction je pars et j’en profite pour lui demander l’état de la petite route qui par de Sabana De Torres vers le nord pour rejoindre environ 8,5 kilomètres plus loin la grande route qui conduit à Santa Marta. J’ai regardé hier soir sur street view et elle n’était pas goudronnée en 2014. Le vendeur me dit qu’elle est goudronnée. Je pense qu’il la connait et de toute façon je ne vais pas tarder à le savoir.
Le début de la route à la sortie de la ville est en travaux sur quelques centaines de mètres et ensuite elle est en deux fois deux voies sur quelques kilomètres et le revêtement est excellent. Le revêtement est toujours le même lorsqu’elle se réduit à une seule chaussée. Il n’y a pas de gros camions sur cette route car des chicanes leurs interdisent le passage. Il y a quelques petites montées. Dans l’ensemble ces premiers 8,5 kilomètres sont bien ombragés et agréables.
Ensuite c’est la grande route de Sant Marta avec comme les jours précédents des passages à deux chaussées séparées et d’autres passages avec un seule chaussée qui sont plus problématiques pour les cyclistes.
La grande voie ne traverse pas San Alberto et j’arrive à l’intersection qui conduit à San Alberto en 2 kilomètres environ vers midi. Je ne vais pas faire étape dans cette ville car il est trop tôt mais je peux y prendre le déjeuner et le détour n’est que d’un ou deux kilomètres. Je prends donc la petite route qui conduit à San Alberto et comme ce matin à Sabana De Torres j’en ressortirai par une autre qui se raccordera plus au nord sur la grande route.
Je fais une première pause auprès d’un vendeur de jus d’orange. Les petits verres sont à 1 000 Pesos et les grands à 2 000. Je pourrais boire toute sa réserve sans étancher ma soif alors je pars tout de suite sur un grand verre. Lorsque j’ai presque terminé l’homme reprends mon verre et le remplit à nouveau. C’est gentil de sa part et je bois le deuxième verre aussi rapidement que le premier. Je continue ensuite jusqu’au carrefour où se raccordent la route que je suis et celle que je devrai prendre pour continuer sur le parcours qui était prévu pour demain. Je m’installe à un restaurant qui n’a pas de menu du jour mais quelque chose qui y ressemble avec une soupe de pates et une assiette avec de la viande, un autre légume dont j’ai oublié le nom, salade tomate oignon et des frites. Ce repas sans boisson est à 15 000 Pesos. C’est un peu plus cher que d’habitude mais depuis quelques jours le prix des repas est un peu plus élevé. Les seules boissons qui sont proposées sont des sodas, du coca ou de l’eau fraiche. J’ai repéré un autre vendeur de jus d’orange qui se tient à moins de 20 mètres du restaurant. J’ai encore soif mais je ne prends pas de soda ni de coca que mon estomac supporte de plus en plus mal. J’irai acheter un jus d’orange après le repas.
C’est ce que je fais. Ce vendeur ne propose que des petits verres à 1 000 Pesos mais comme le précédent vendeur il remplit à nouveau mon verre lorsque je l’ai terminé. C’est peut-être normal ici.
Je reprends la route vers 13h30 avec le ventre plein et la soif étanchée pour un petit moment. San Martin est à environ 30 kilomètres et je pense mettre environ 2 heures pour faire le trajet. Le patron du restaurant m’a dit qu’il y avait 20 kilomètres et qu’il fallait une heure à vélo mais je fais plus confiance au GPS qui dit 30 kilomètres.
Le début du parcours est en faux plat descendant sur une bonne route à chaussée séparée et j’avance rapidement. Vient ensuite une portion à chaussée unique moins bonne et qui nécessite quelques aller et retour entre l’accotement surbaissé et la chaussée. La fin du parcours est à nouveau sur une bonne route à chaussée séparée mais c’est légèrement montant et je passe certaines montées avec une pente de 2 ou 3% à 10 Km/h.
San Martin est aussi un peu à l’écart de la grande route. Il y a des hôtels dés l’entrée de la « ville » mais comme ce n’est qu’un gros village je vais jusqu’au bout pour voir les autres. Il y en a beaucoup ce qui ne simplifie pas le choix. Le premier que je visite n’a plus qu’une chambre avec deux grands lits doubles à 60 000 Pesos. Ce n’est pas très cher mais je n’ai pas besoin de deux lits et je pense trouver moins cher ailleurs. La réceptionniste m’indique la direction d’un hôtel qui a des chambres simples. J’écoute ses explications mais je vais d’abord visiter d’autres hôtels que j’ai vu. Le suivant a une chambre climatisée à 50 000 Pesos et si on veut un ventilateur et pas de climatisation c’est le même prix. Un homme qui est devant l’hôtel me dit de frapper à porte à côté. J’ai vu l’enseigne « hôtel » mais pas l’entrée. Au rez de chaussée il n’y a qu’une droguerie. L’homme m’accompagne jusqu’à la droguerie qui fait aussi hôtel. La dame assez âgée (mais sans doute plus jeune que moi) semble être intéressée par le fait que je sois français. Elle prend un jeu de clé et m’accompagne jusqu’à une chambre. Il faut ouvrir une première porte qui donne sur la rue et ensuite monter un escalier qui conduit aux chambres qui sont à l’étage. La chambre qu’elle me montre est parfaite avec un grand lit double, une climatisation et un ventilateur, une fenêtre qui donne sur les arbres qui bordent la rue et une salle de bain petite mais avec tout ce qu’il faut. Je peux monter le vélo dans la chambre ou le mettre dans un recoin couvert de la cour/garage qui est toujours fermé à clé. Le prix de la chambre est de 35 000 Pesos. Tout cela me convient et je monte mes sacoches et rentre mon vélo dans le garage.
La dame a juste ouvert le registre d’inscription lorsqu’une femme plus jeune entre. Elle me dit que c’est sa fille et que c’est elle qui va prendre le relais car elle parle français. C’est exact et elle parle même très correctement le français. C’est sans doute normal car elle est mariée à un Français et elle a déjà vécu en France. Le mari est actuellement en France pour ces affaires. Elle m’enregistre comme le font presque tous les jours les autres hôtels (prénom, nom, numéro de passeport, nationalité, profession (pas le plus simple) et numéro de téléphone). Elle m’explique ensuite que je peux prendre du café l’après midi et le matin et qu’elle peut faire un petit déjeuner le matin avec une soupe, un chocolat chaud et un petit pain pour 7000 Pesos. C’est parfait et je paie le petit déjeuner de demain en même temps que la chambre. Elle me dit que les hôtels ne sont pas chers en Colombie mais que le salaire minimum est de 36 000 pesos (environ 9 Euros) par jour. Je n’étais pas certain d’avoir bien compris lorsqu’une jeune vendeuse indépendante qui tenait un étal de jus de fruits sur la route avant San Agustin me disait qu’elle arrivait à gagner 25 000 Pesos (environ 6 Euros) par jour et que c’était juste pour vivre même en travaillant 365 jours par an. En Colombie comme partout ailleurs le salaire minimum ne concerne que les salariés et certaines professions indépendantes gagnent beaucoup moins. Il est difficile pour nous de comprendre comment on peut vivre avec si peu mais les Colombiens qui sont dans cette situation y arrivent.
Le soir je fais comme d’habitude quelques achats pour la route du lendemain et je dine dans un restaurant de rue.
J44-jeudi 17 février 2022-SanMartin-Pelaya
Distance parcourue : 82,41 Km - Moyenne : 14,82 Km/h
Dénivelé montant : 472 m - Pente montante Maxi : 8 %
Dénivelé descendant : 512 m - Pente descendante Maxi : 6 %
Altitude départ : 112 m - Altitude arrivée : 72 m - Altitude Maxi : 289 m
Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h20 - Heure d'arrivée : 15h10
Hôtel « El Gran Dios » - Carrera 4 # 10-2 – Pelaya (Cesar) – Grande chambre avec un lit double au rez de chaussée – climatisation – Salle de bain privée avec douche froide (eau non chauffée mais un peu trop chaude à 15h30) – wifi – vélo dans la chambre sans enlever les sacoches (possible aussi dans cour/parking/étendage devant chambre) – 40 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.
Je me réveille un peu tôt ce matin un peu avant 7 heures car j’ai pris rendez-vous pour le petit déjeuner à l’hôtel à 8 heures. Ce ne doit pas être un problème car je pense que la préparation du petit-déjeuner commencera lorsque je serai présent à la réception. Après la douche je mange quelques petites viennoiseries achetées hier dans une boulangerie ou les deux jeunes filles qui servaient, probablement les filles de la patronne qui regardait de loin mais qui était aussi intéressée, étaient très excitées d’avoir un Français comme client. Elles semblaient connaitre un peu la France et posaient des questions du type « est-ce que tu as de l’argent colombien » ou « combien ça ferait dans ton pays ». J’avais six viennoiseries, deux à 2000 Pesos et 4 à 500 pesos soit 4000 pesos ce qui fait moins d’un Euro. Pour revenir à aujourd’hui après la douche et un petit acompte sur le petit déjeuner je descends mes sacoches en bas de l’escalier ou ils sont en sécurité derrière la porte qui donne sur la rue que je ferme derrière moi. Je passe ensuite à la réception (la droguerie) pour me rendre au parking en traversant la cuisine sans avoir à faire ouvrir la porte. La jeune femme qui parle français n’est pas présente ce matin mais sa mère, aussi agréable et avenante qu’hier me demande ce que je veux pour de petit déjeuner. Ce sera une petite soupe légère, une petite omelette, un chocolat chaud avec du pain et de la confiture et une banane. Je récupère mon vélo qui est toujours là où je l’ai laissé hier et l’équipe des sacoches pendant que le petit-déjeuner est en préparation. La dame m’a dit de le laisser dans la droguerie devant le comptoir plutôt que dans la rue. Je passe ensuite dans la cuisine où le petit déjeuner bien présenté m’attends sur une belle table propre.
Avant de prendre la route il faut donner quelques explications sur le parcours que je prévois aujourd’hui et pour les jours à venir à la patronne et à une jeune femme qui l’assiste ce matin (une autre fille ou une employée, je ne sais pas). Ni l’une ni l’autre ne doivent faire de vélo car elles traduisent en heure de voiture. Ce que je vais faire aujourd’hui c’est pour elles une heure de voiture. Ce doit être à peu près cela car je prévois de faire environ 80 kilomètres aujourd’hui.
Je commence le parcours du jour vers 8h20 et il fait déjà chaud. La petite route qui traverse la « ville » de San Martin se raccorde rapidement sur la grande route qui sera aujourd’hui entièrement à chaussées séparées à l’exception de la traversée de deux villages « La Mata » et « Pelaya » (ma destination finale). Je quitte aussi la grande route à chaussées séparées pour traverser « Aguachica ».
Les 25 premiers kilomètres sont presque plats et très roulants. C’est ensuite souvent montant jusqu’au kilomètre 45 environ. Ensuite après une grande descente vient une dernière montée d’environ 2 kilomètres. Le reste du parcours est sans difficulté et d’ailleurs l’ensemble du parcours malgré une partie un peu vallonnée est à classer dans les parcours faciles.
Je fais la pause déjeuner avant midi dans un petit restaurant de rue à Aguachica au kilomètre 39 environ. Le repas est classique, soupe, viande (gallina (poule à chaire plus ferme que le pollo (poulet)) riz avec un autre légume et limonada. Le prix de ce repas largement assez copieux est à 7000 Pesos. Comme j’ai demandé un deuxième grand verre de « limonada » je laisse un pourboire de 1000 pesos qui semble un peu gêner la vendeuse qui ne doit pas être habituée aux pourboires mais qui l’accepte lorsque je lui dis que c’est pour payer le deuxième verre de limonada.
Lorsque je repars il est 12h30, il fait très chaud et cette portion du parcours et celle qui a les plus forts pourcentages montants. Je monte à l’économie avec l’effort minimum pour éviter la surchauffe. Après quelques montées et descentes le parcours redevient plus plat mais la chaleur ne faiblit pas. Je fais une nouvelle petite pause fruits sous le maigre ombrage d’un des rares arbres qui sont assez près de la route pour quelques-unes de leurs branches la surplombent.
La traversée du petit village « La Mata » est à chaussée unique et elle n’est pas excellente. Ceci provoque donc un gros bouchon pour les véhicules à 4 roues ou plus. Les deux roues, motos et vélos, peuvent doubler en utilisant l’accotement de droite. Je ne perds donc pas de temps dans ce bouchon. Aussitôt le village dépassé la route redevient à chaussées séparées et elle le sera jusqu’au prochain village « Pelaya » qui est ma destination finale du jour.
J’arrive à Pelaya vers 15 heures. La route est meilleure et un peu plus large dans la traversée de cette grosse bourgade que dans le précédent village et le rétrécissement ne provoque pas de bouchons. Le premier hôtel que je vois est sur la gauche. Je descends du vélo pour traverser la route en le poussant. Le réceptionniste m’annonce un prix de 40 000 pesos la chambre pour la nuit et me la fait visiter. C’est une chambre sans fenêtre (courant ici et dans d’autres pays aussi) qui ouvre sur une cour intérieure très lumineuse (et chaude). Pour avoir de la lumière il suffit donc de laisser la porte ouverte mais j’ai eu mon compte de soleil aujourd’hui et un peu d’ombre et de fraicheur seront les bienvenus. La chambre est climatisée et elle est largement assez grande pour que j’y rentre le vélo. Je peux aussi le laisser dans la cour si je veux mais c’est plus pratique dans la chambre car je n’ai pas besoin d’enlever et de transporter les sacoches. Il y a d’autres hôtels dans la « ville » mais celui-ci me convient, je ne cherche pas plus et m’installe ici pour la nuit.
Google indique des épiceries et des restaurants un peu plus vers les centre mais la ville est petite et en faire le tour à pieds ce soir pour diner et faire les courses ne devrait pas prendre beaucoup de temps.
J45-vendredi 18 février 2022-Pelaya-Guamal
Distance parcourue : 110,14 Km - Moyenne : 15,55 Km/h
Dénivelé montant : 131 m - Pente montante Maxi : 4 %
Dénivelé descendant : 176 m - Pente descendante Maxi : 4 %
Altitude départ : 72 m - Altitude arrivée : 27 m - Altitude Maxi : 83 m
Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 8h14 - Heure d'arrivée : 17h00
Hôtel « Mi casita » - Carrera 4 # 6 – 18 – Guamal (Magdalena) – Chambre au rez de chaussée ouvrant sur cour avec un lit double et un lit simple – Climatisation (ancienne mais fonctionne) et ventilateur (ancien mais fonctionne) – Salle de bain privée avec douche froide – wifi – Vélo attachée à une barrière dans cour fermée – 30 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.
Je me réveille encore un peu tard ce matin vers 7h45 après une bonne et longue nuit. Le parcours prévu pour aujourd’hui devrait être sans difficulté mais il est long avec plus de 100 kilomètres. J’ai un peu changé mes plans hier soir afin de faire un détour pour visiter Mompox. Je devais initialement y passer après Cartagena sur la route du retour vers Bogota mais je n’en suis pas loin et je peux ensuite facilement rejoindre, avec peut-être quelques routes non godronnées, le parcours initialement prévu. Cette petite variante de parcours a surtout l’avantage de quitter la grande route, à El Burro au kilomètre 22 environ, pour en suivre ensuite de plus petites et probablement beaucoup moins fréquentées.
Je quitte l’hôtel vers 8h15 pour m’arrêter quelques minutes plus tard dans un restaurant de rue pour y prendre le petit-déjeuner.
La route redevient rapidement à chaussées séparées. Jusqu’à El Burro le parcours est un peu en montagnes russes mais sans grandes difficultés. Avant El Burro je vois le panneau qui indique la direction de Mompox sur la gauche mais la route est à chaussée unique dans la traversée du village et les embouteillages me masquent la route que je dois prendre. Je savais que je devais quitter la grande route à El Burro et lorsque j’en sors je comprends que j’ai raté l’intersection. Je m’arrête pour regarder le GPS et je suis en effet un peu trop loin sur la grande route. De l’endroit où je suis arrêté part, après quelques mètres de petit chemin à peine carrossable une route à deux voies non ouvertes à la circulation qui semble aller dans la bonne direction. Une des deux voies est entièrement goudronnée et l’autre est en partie goudronnée et en partie gravillonnées. Bien que bon le goudron soit bon il n’est pas récent. Cette voie doit être une route de contournement de El Burro qui a été commencée mais qui, pour une raison que j’ignore, n’a pas été terminée. Quelques motos l’empruntent et je fais de même. Une vingtaine de mètres avant d’arriver sur la route qui conduit à Mompox le goudron s’arrête pour laisser la place à un chemin encore plus mauvais que celui qui est du côté de la grande route. Ce mauvais chemin est quand même praticable en vélo et je retrouve mon itinéraire sans avoir eu à traverser à nouveau El Burro.
Au début le revêtement est assez mauvais mais c’est souvent le cas dans la traversée des villes et villages et aussi parfois quelques kilomètres avant et après. Sur l’ensemble de la route qu’il me reste à parcourir il sera globalement bon et, à l’exception d’un pont à l’entrée de El Banco, il sera aussi plat. La circulation sera aussi très réduite sur le reste du parcours qui malgré les inconvénients de la chaleur, du manque d’ombre et parfois d’un petit vent de face, sera beaucoup plus agréable.
Une petite vingtaine de kilomètres après El Burro il y a un village « Tamalameque » qui est un peu à l’écart à gauche de la route. Il est alors environ 11h30 et je rentre dans le village pour y chercher un restaurant. Je ne vois que de pauvres maisons, pas de commerces et beaucoup de rues qui ne sont que des sentiers de sable. Je peux attendre d’arriver à EL Banco pour déjeuner et je rejoins la route principale (qui est maintenant une bonne petite route) après quelques détours sur des sentiers qui doivent être plus habitués aux montons et autres animaux qu’aux vélos ou motos.
A partir d’ici le Rio Magdalena se disperse en de multiples bras qui alimentent autant de plans d’eau. La route est souvent un peu surélevée par rapport au terrain naturel et il y a peu de végétation haute sur ces terres qui sont arides lorsqu’elles ne sont pas inondées. Certaines parties sont un peu ventés et demandent un effort un peu plus important pour avancer à une vitesse un peu moindre que sur celles qui sont abritées du vent. Le vent n’est jamais très fort et la vitesse moyenne reste bonne.
La route se connecte à El Banco via un pont qui traverse un bras du rio Magdalena. Cette centaine de mètres est la seule partie entre El Burro et Guamal qui mérite d’être qualifiée de montante.
Lorsque j’arrive à El Banco le compteur indique 70 kilomètres et j’ai presque épuisé mon stock d’eau. Je fais donc d’abord une halte dans une petite supérette pour y acheter deux litres. Je m’installe ensuite dans un restaurant pour y prendre le déjeuner avec le menu habituel incluant un « limonada » pour 11 000 Pesos.
Je repars vers 14h30 pour faire les 40 kilomètres restants sur une route encore très peu fréquentée. Il y a quelques petits villages et des ralentisseurs qui imposent presque l’arrêt aux voitures et camions (et aussi aux vélos et motos). Quelques habitants en profitent pour dresser de petits étals et vendre, ce dont les usagers de la route ont le plus besoin, des rafraichissements. Mon eau est déjà chaude et je fais un arrêt à l’un d’eux qui est tenu par deux femmes et deux jeunes filles d’une quinzaine d’années. Il y a aussi deux hommes qui ne participent pas à la vente mais qui se tiennent à proximité. J’en déduit, mais je peux me tromper, que cette affaire « appartient » à deux familles. Une des deux jeunes filles semblent être désignées, ou la plus apte, pour aborder les clients potentiels. J’en suis un puisque je me suis arrêté devant l’étal. Elle me propose un coca mais ce n’est pas ce que je veux. Elle a aussi des « cocos frios » (des noix de coc dans une glacière) qu’elle me propose d’abord à 3000 puis à 4000 puis à 5000 Pesos. Je surenchéri à 6000 puis 7000 et une dame, sa mère je pense, monte à 8000 Pesos. Tout ceci se fait dans la bonne humeur mais je pense que la jeune fille aurait bien essayé de me faire un prix spécial étranger. Peut-être que le premier prix à 3000 Pesos est aussi un prix fort. Je n’ai pas de référence car c’est la première fois que je prends un coco en Colombie. Je ne me pose pas la question car 3000 Pesos c’est environ 0,70 Euros. La discussion, avec mes limites de compréhension de la langue espagnole, s’engage pendant que je bois mon coco. Tous le monde y participe y compris les deux hommes qui se sont rapprochés.
Un chauffeur de camion s’arrête et demande quelque chose. Aussitôt un sachet de jus naturel est sorti de la glacière pour être livré au chauffeur qui est resté à son volant. Je ne fais pas attention au prix qu’il paie mais j’en veux un aussi. Le prix qui m’est proposé est de 2000 Pesos et comme le sachet pourrait emplir environ trois des verres qui sont proposés ailleurs à 1000 pesos je trouve le prix correct. Je bois rapidement, c’est bon et frais et si je ne me disciplinais pas un peu je pourrais vider leur stock. Il est donc préférable que je reprenne le pédalage pour faire les 18 kilomètres restants. C’est la jeune fille qui m’a donné ce chiffre et c’est aussi celui qu’indique le GPS.
La route est bonne jusqu’à l’entrée de Guamal où elle est dans la plupart des rues que j’ai parcourues très mauvaise. Je demande au premier hôtel sur mon chemin et il n’y a plus de chambres libres. La réceptionniste m’indique une direction où il y a deux hôtels. Le premier « Mi Casita » a des ou une chambre libre. Le prix pour la nuit est de 30 000 Pesos avec la climatisation et un ventilateur. La chambre a deux lits et c’est ce qui me fait penser que ce doit être la dernière car sinon une chambre plus adaptée m’aurait été proposée. L’hôtel a une cour fermée sur laquelle ouvre les chambres du rez de chausée et celle de l’étage via un balcon. La chambre qui m’est proposée est au rez de chaussée et il y a une place dans une pièce couverte qui se trouve à l’avant de la cour pour y mettre le vélo. Tout ceci est parfait pour moi et je m’installe ici pour la nuit.
Le soir je fais un tour de la place pour trouver un restaurant mais je ne vois que de la restauration rapide, hamburger et hot dog, dont je ne raffole pas. En élargissant un peu mes recherches je passe devant un restaurant qui fait des pizzas. La Hawayana individuelle est à 10 000 Pesos. Ce n’est pas du grand art en matière de pizza mais quand même correct et préparé et cuite devant le client. Les rayons de la petite supérette qui est presque en face de l’hôtel sont bien vides et je ne trouve rien de ce que j’achète habituellement. J’en chercherai une autre demain matin pour m’approvisionner avant de prendre la route.
J46-samedi 19 février 2022-Guamal-SantaAna
Distance parcourue : 70,22 Km - Moyenne : 13,13 Km/h
Dénivelé montant : 53 m - Pente montante Maxi : 5 % (uniquement sur les deux ponts, le reste est plat)
Dénivelé descendant : 53 m - Pente descendante Maxi : 4 % (uniquement sur les deux ponts, le reste est plat)
Altitude départ : 27 m - Altitude arrivée : 27 m - Altitude Maxi : 30 m
Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 8h20 - Heure d'arrivée : 16h30
Hôtel « Erik » - Calle 10 #3A-15/P2 – San Martin – Santa Ana (Magdalena) – La réception et les chambres sont au premier étage – chambre avec un lit simple – climatisation et ventilateur – salle de bain privée avec douche froide – wifi – le vélo est à l’étage devant la réception et attaché au garde-corps de l’escalier – 35 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.
Le parcours d’hier était plat et sans difficulté mais un peu long. Celui d’aujourd’hui devrait être aussi facile mais plus court. Il n’est donc pas important de partir très tôt et je pense qu’il est préférable de bien récupérer. Je suis réveillé vers 5 heures par des clients de l’hôtel qui se lèvent et discutent fort dans la cour. Heureusement les conversations ne durent pas trop longtemps et je replonge dans le sommeil jusqu’à 7h45. Je quitte l’hôtel vers 8h20 et je commence par faire un tour du quartier à la recherche d’une supérette et d’un restaurant. Je n’en vois pas d’ouvert mais beaucoup de gens me voient et me demandent d’où je viens et où je vais, semblent admiratifs et m’encouragent. C’est souvent ainsi dans les petites villes où un « étranger » (qui peut être colombien) cycliste de surcroît est vite remarqué.
Je commence donc le parcours avec juste trois petites viennoiseries que j’ai achetées sur la route hier. Je pense trouver un restaurant sur le parcours et même si je n’en trouve pas Mompox n’est qu’à environ 35 kilomètres de route plate et mes maigres provisions devraient suffire pour ce petit parcours.
Au kilomètre 3,5 environ une route part sur la gauche en empruntant un pont qui traverse le « brazo de Mompos » (un des bras du rio Magdalena) et suis ensuite ce cours d’eau sur sa rive gauche jusqu’à Mompox. Puisque le but de ce détour est de visiter cette ville qui abrite d’anciens bâtiments de l’époque espagnol le plus simple est de franchir le cours d’eau ici. Il y a aussi une route, peut-être pas goudronnée, qui suit la rive droite du cours d’eau et un bac qui permet de le traverser quelques kilomètres après Mompox.
Ce premier pont, il y en aura un autre en fin de parcours pour revenir à Santa Ana qui est rive droite du cours d’eau, est aussi la première et avant dernière montée du parcours. La dernière étant le deuxième pont.
Il y a quelques restaurants après le pont et je fais ma pause petit-déjeuner (repas complet avec limonada pour 10 000 Pesos) dans l’un d’eux.
La route jusqu’à Mompox est peu fréquentée et les quelques petits ponts qui sont sur le parcours sont interdits aux véhicules de plus de 20 tonnes. Il n’y a donc pas de gros camions, peu de voitures et un peu plus de motos. Le revêtement est bon à l’exception de quelques passages qui sont en travaux et en terre et graviers compactés. J’arrive dans la ville vers midi et avant d’aller visiter la partie historique, dont les principaux bâtiments se trouvent sur quelques rues bordant ou proches du Brazo de Mompos, je fais quelques achats dans une petite supérette au bord de la route principale.
Je fais ensuite le tour du centre historique de Mompox. Je m’attendais à y voir beaucoup de touristes mais c’est presque désert. Le principal monument « la iglesia Santa Barbara » est fermée. Elle ouvre à 17 heures mais j’ai décidé de dormir à Santa Ana et je ne pourrai donc pas la visiter. Je me contente donc de l’extérieur. La plupart des bâtiments espagnol qui sont sur la rive du Brazo de Mompos sont devenu des commerces (cafés, restaurants, bijouteries et autres babioles pour touristes). La rue qui suit le Brazo est souvent piétonne. Ce n’est pas la grande foule et beaucoup de motos et vélos y circulent. Je suis plus respectueux et pousse le vélo. Ce sont peut-être aussi les très fréquentent bornes qui interdisent le passage des véhicules larges et entre lesquelles les sacoches arrières passent juste qui m’incitent à être aussi respectueux parce que sinon le risque de gêner ou d’accrocher un piéton et très proche de zéro.
Ce cheminement lent me permet d’observer un homme qui vend des bananes frites mais qui semble aussi avoir l’habitude de nourrir un gros iguane. Ces animaux sont nombreux au bord du brazo et ils semblent être beaucoup moins peureux que ceux que l’on rencontre dans la nature. Le gros iguane attend donc en dodelinant un peu de la tête que l’homme lui tende la banane qu’il est en train de couper en deux dans le sens de la longueur. Il l’engloutit rapidement et vient s’installer dans un carton que l’homme utilise comme poubelle en attendant la deuxième moitié de banane. L’homme le lui laisse le temps de manger et ensuite le trie pas la queue et le tourne dans la direction opposée. L’animal semble comprendre qu’il n’aura plus rien ici et s’en va voir ailleurs.
Je reprends la route en direction de Santa Anna vers 14 heures. C’est encore plat et facile et il fait encore très chaud. Il y a beaucoup de ralentisseurs sur cette partie et donc aussi des étals de vendeurs de boissons et de nourriture. Je m’arrête auprès d’un vendeur qui, en plus des sodas coca etc.., propose des boissons naturelles. Il les vend dans des bouteilles plastiques récupérées. Il y a le jus violet que je connais déjà pour en avoir souvent bu et un autre jaune foncé. Il me dit (ou je crois entendre) que c’est du maïs. Les jus naturels sont à 1000 Pesos la bouteille et je prends un jus de maïs pour gouter. Je ne sais pas si c’est du maïs ou une autre plante ou fruit au nom ressemblant mais ce n’est pas mauvais mais avec toutefois un petit arrière-goût de brulé. Je prends aussi une bouteille de jus violet pour mettre dans une mes gourdes qui sont presque toutes vides. Aujourd’hui comme hier j’entends « corossol » lorsqu’on me dit le nom du fruit mais je connais le corossol et les jeunes filles hier m’ont montré des graines brunes qui ne ressemblent en rien au corossol que je connais qui est un gros fruit vert avec une chair blanche. Ce doit être un autre nom ressemblant.
J’arrive ensuite rapidement à Talaigua d’où le deuxième pont traverse à nouveau le brazo de Monpos et rejoint Santa Ana. Je prends un raccourci par des petites rues qui mènent plus directement au pont. A peine 200 mètres avant de rejoindre la route du pont la rue est barrée par des travaux. Je vois de loin de gros tas de terre et j’opère un demi-tour pour reprendre la route principale. Lorsque la route principale passe devant les travaux et les surplombent je vois des enfants qui passent les tas de terre en vélo. Cela fait un peu terrain de moto-cross Mais j’aurai gagné deux ou trois kilomètres si j’avais insisté et franchis ces obstacles en poussant le vélo.
Ce deuxième pont et cette deuxième « montée » du parcours franchie j’arrive rapidement à Santa Ana. Je m’arrête un moment à l’ombre pour faire une recherche d’hôtels sur Google. Il y en a un à une vingtaine de mètres le là où je suis arrêté. J’y arrive rapidement. Le bâtiment présente bien mais l’hôtel est à l’étage. Je monte quand même et je suis reçu par un homme avenant qui tient un pinceau à la main. Il y a des chambres à un lit à 35 000 Pesos la nuit et je peux monter le vélo et le laisser devant la réception. Ce n’est pas le plus simple mais je ne suis pas certain de trouver mieux. Je m’installe donc ici. L’homme monte deux de mes sacoches et m’aide à monter le vélo dans l’escalier qui est droit mais assez raide.
Le soir je trouve tout ce dont j’ai besoin à proximité. Je dine dans un petit restaurant avec un repas complet pour 10 000 Pesos et je fais quelques courses (fruits, bouteille de 3 litres d’eau à 1990 Pesos et un yaourt) dans une petite supérette. J’achète aussi un gros avocat qui peut faire un repas auprès d’un vendeur de rue.
J47-dimanche 20 février 2022-SantaAna-ElDificil
Distance parcourue : 78,59 Km - Moyenne : 13,97 Km/h
Dénivelé montant : 399 m - Pente montante Maxi : 5 %
Dénivelé descendant : 270 m - Pente descendante Maxi : 4 %
Altitude départ : 27 m - Altitude arrivée : 156 m - Altitude Maxi : 156 m
Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h10 - Heure d'arrivée : 15h30
Hôtel : « Restaurante y hospedaje Mi Ranchito » - Carrera principale – frente al hospital (c’est à l’entrée de la ville sur la droite) - El Dificil (Magdalena) – Chambre au rez de chaussée avec un lit double et un lit simple – deux ventilateurs – salle de bain privée avec douche froide – wifi – vélo dans la chambre – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.
Le compte totalisateur indique un totale de 3 035 kilomètres ce soir. J’ai donc parcouru aujourd’hui les trois millièmes kilomètres en vélo depuis l’arrivée à Bogota le 4 janvier en toute fin de journée.
Malgré un réveille vers 7 heures plus matinal que d’habitude je ne quitte l’hôtel qu’à 8h10. L’hôtel est un peu au nord de la ville et pas loin de la sortie. Je pense trouver un restaurant ouvert avant de quitter la ville et ne fais pas de détour dans le centre. Les commerces semblent juste venir d’ouvrir et l’heure et au lavage et à l’installation des tables et chaises. Dans ces conditions il est probable que, si un restaurant m’accepte, la préparation du repas prendra du temps. Je commence donc le parcours sans prendre le petit déjeuner. Il y aura peut-être des restaurants plus loin et sinon j’ai un gros avocat et quelques mandarines dans mes sacoches.
Le parcours commence sur une bonne route très peu fréquentée et ce sera ainsi jusqu’à « La Gloria » au kilomètre 68 environ. Les vingt premiers kilomètres sont presque plats et tout le reste du parcours est légèrement montant mais les pentes sont faibles et c’est encore une journée facile avec pour principale difficulté le soleil et la chaleur.
Je ne trouve aucun commerce jusqu’à « germania » au kilomètre 27 environ. C’est un tout petit village mais il y a un magasin qui vend un peu de tout. J’y achète deux paquets de biscuits lourds et secs. Je m’arrête un peu plus loin à l’ombre faire mon petit-déjeuner avec l’avocat, deux mandarines achetées hier et deux gros biscuits bien étouffants.
Un peu avant midi et au kilomètre 42 environ j’arrive dans un village plus important « Los Andes ». Je m’arrête dans un restaurant qui fait « l’almuerzo » (le déjeuner) pour 8 000 Pesos. Les tables sont sous un auvent en tôle que le soleil à déjà bien chauffé. Elles sont à l’ombre mais pas au frais. Heureusement il y a un verre de « agua de panela » fraiche servit avec le repas. C’est ce que j’engloutit le plus vite et cette rapidité à boire me vaut un deuxième verre de cette eau sucrée qui n’est peut-être pas idéale pour étancher la soif mais qui donne pendant qu’on l’ingurgite une impression de fraicheur.
Je reprends la route sous une chaleur suffocante et il me faut quelques kilomètres pour retrouver un rythme presque normal sur ce type de route facile. La petite route se termine au kilomètre 68 à « La Gloria » où elle se raccorde à la route 80 qui est beaucoup plus fréquentée avec des camions, une chaussée en très mauvais état et des travaux. Pour les deux roues, et aussi quelques voitures et camions qui doivent connaitre les passages pour contourner les blocs qui barrent la route, il y a une voie parallèle barrée par des blocs qui est en très bon état. Le goudron n’est pas récent car les caniveaux et le bord de la voie sont envahis par les herbes. A l’intersection de la petite route par laquelle je suis arrivée sur la route 80 il y a un pont et les voies d’accès à la chaussé neuve sont en cours de réalisation. Il est possible que la nouvelle chaussée ne soit mise en service que lorsque l’ensemble des travaux prévus sera terminé. Pour l’instant c’est pénalisant pou les camions qui doivent attendre régulièrement une dizaine de minutes à chaque partie en travaux avec circulation alternée alors qu’il n’y aurait qu’une vingtaine de mètres d’herbe à traverser pour rouler sur une route en bon état qui est actuellement déserte.
Pour les deux roues c’est plus facile car il y régulièrement des petits chemins, probablement tracés par les motos qui les empruntent depuis longtemps, qui permettent de quitter l’ancienne route et d’accéder à la nouvelle qui est parallèle. Après quelques centaines de mètres sur cette ancienne route pleine de trous et de bosses impossibles à éviter à cause du trafic je fais comme les autres deux roues et traverse pour rouler sur la route neuve et déserte. Il y quelques fois de gros blocs de béton qui la barre mais le passage entre les blocs est suffisamment large pour les motos et les vélos (même avec sacoches).
Un péage (gratuit pour les deux roues) oblige à revenir sur l’ancienne route. La plupart des motos traversent à nouveau pour rouler sur la voie neuve. Je reste sur l’ancienne route pour les trois ou quatre kilomètres qui restent car je suppose que la nouvelle route contourne le village « El Dificil » où j’ai prévu de faire étape aujourd’hui. Sur ce court parcours je suis bloqué deux fois par les panneaux « PARE » de la circulation alternée. La troisième zone de travaux est dans « El Dificil » mais il y a un restaurant hospedaje juste un peu avant. Je m’y arrête pour me renseigner. Il y a des chambres avec ventilateur au rez de chaussée à 25 000 pesos la nuit et je peux y mettre le vélo. C’est au tout début de la ville et pas idéal pour la proximité avec les commerces mais je ne sais pas s’il y a beaucoup de commerces dans cette petite ville. Je peux manger à l’hôtel ce soir et faire un tour en « ville » dans l’après-midi pour acheter quelques viennoiseries et fruits. Je m’installe donc ici pour la nuit après avoir répondu au mieux, à l’aide de la carte du voyage, aux questions concernant mon parcours passé et prévu de la patronne, d’une petite fille d’une dizaine d’année et d’une jeune fille qui s’occupe du linge. La petite fille est déçue lorsqu’elle voit que je paie avec des billets colombiens qu’elle connait. Elle ne doit pas comprendre encore que chaque pays a sa monnaie propre et que les gens d’un pays acceptent rarement d’être payés avec de la monnaie qu’il ne connaisse pas. Ils n’en connaissent pas la valeur et ils ne pourraient pas l’utiliser pour des achats sans passer par une banque pour l’échanger.
Après la douche je parcours la « ville » à pied. Je ne vois qu’un étal de fruits avec des mandarines, des mangues et des papayes et beaucoup d’autres ainsi que des légumes mais ce sont ces trois qui m’intéressent. Je demande le prix des mandarines au jeune garçon qui et derrière l’étal avec sa mère. Il me dit 2000 pesos. Ce serait un prix convenable pour une livre, c’est l’unité de poids ici, mais lorsque je demande la dame me répond « unidad senior ». Elles ne sont pas très grosses et j’ai payé celles que j’ai achetées hier 1800 Pesos la livre (environ 5 mandarines). Je suppose que les autres fruits sont tous très chers et de toute façon je n’ai aucunement l’intention de faire travailler un commerce qui pratique de tels prix. Je me passerai de fruits demain matin et je devrai en trouver à Bosconia où je devrais être vers midi.
Un peu plus loin je trouve une boulangerie avec des viennoiserie aux prix habituels. Il y a aussi des sachets d’eau potable à 300 Pesos les 600 ml. J’ai bu mes trois litres aujourd’hui. J’achète donc 5 sachets soit 3 litres d’eau fraiche pour 1500 Pesos (environ 0,35 Euros). En plus de l’eau et des viennoiseries je prends un petit verre de glace (équivalent à un cornet) pour 1000 pesos. La glace non plus n’est pas idéale pour désaltérer mais elle aussi donne quelques instants l’illusion de la fraicheur.
Le soir je dine au restaurant de l’hôtel. Le repas complet est à 12 000 Pesos et j’y ajoute une bière à 3 000 Pesos.
Commentaires
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- 1. PAUL MASSARD Le 17/02/2022
Une Française a St Martin . Une bonne surprise pour un break
Bonne route
Tout va bien aux Places
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