Colombie - 5

J27-lundi 31 janvier 2022-SanAndresPisimbala-LaArgentina

Distance parcourue : 71,22 Km - Moyenne : 10,62 Km/h

Dénivelé montant : 1309 m - Pente montante Maxi : 14 %

Dénivelé descendant : 1318 m - Pente descendante Maxi : 17 %

Altitude départ : 1553 m - Altitude arrivée : 1544 m - Altitude Maxi : 1571 m – Altitude mini : 1000 m

Heure de réveil : 6h45 - Heure de départ : 8h23 - Heure d'arrivée : 16h45

Hotel : Hospedaje Zarith – Calle 6 #   La Argentina (Huila) – Chambre double - salle de bain privée avec douche froide – WIFI – Hôtel au premier étage – vélo sur le balcon de la réception – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

Je me réveille naturellement vers 6h45 ce matin et je démarre mon téléphone sans quitter le lit. Tout fonctionnait bien hier mais ce matin j’ai un désagréable message du genre « écriture sur la carte micro SD impossible vous devriez sauvegarder les données qu’elle contient pour ne pas les perdre ». Elle contient en effet des données importantes comme les traces préparées et les cartes hors lignes. J’ai toutes ces données sur une clé USB mais la carte micro sd du téléphone contient aussi les photos et peut-être d’autres données que je n’ai pas ailleurs. Tout fonctionne bien mais les données telles que les photos s’enregistrent maintenant sur la mémoire du téléphone. Je ressors mon PC et j’effectue quelques recherches pour essayer de débloquer la carte en écriture. Je ne trouve rien que je puisse faire et j’extrait la carte micro SD du téléphone afin d’en copier le contenu sur une clé USB. J’ai une autre carte micro SD mais je n’ai qu’un adaptateur et je ne peux donc pas faire un transfert direct d’une carte micro SD vers l’autre. La copie prend plus d’une heure. Je voulais partir tôt et prendre le petit déjeuner en route mais cet incident change un peu mes plans. Je commande donc le petit déjeuner à l’hôtel et lorsque que j’ai terminé il reste encore une vingtaine de minutes avant que la copie ne se termine.

Ce matin il y a beaucoup de nuage mais il ne pleut pas. Je prends la route à 8h23. Ce n’est pas tôt mais je pense quand même pouvoir arriver à « La Argentina » avant la nuit car le parcours fait environ 70 kilomètres. Il est vallonné mais il y a autant de dénivelé descendant que montant. Il reste l’état des routes qui peut faire chuter la moyenne si les routes descendantes ne sont pas goudronnées. Dans les montées l’écart de vitesse entre une route goudronnée et une route non goudronnée est assez faible.

J’ai déjà parcouru avant-hier les deux kilomètres de la route qui conduit à San Andres Pisimbala et elle n’est pas goudronnée. La route entre Inza et La Plata ne l’est pas non plus au début. Je ne trouve une route bétonnée ou goudronnée qu’au kilomètre 13. La partie non goudronnée était autant montante que descendante et dans l’ensemble plutôt en bon état.

Ensuite c’est encore montant et descendant jusqu’à la Plata avec plus de descente que de montée puisque le point bas du parcours n’est qu’à 1000 mètres d’altitude.

Sur presque toute la partie goudronnée ou bétonnée la route était mouillée avec de l’eau qui ruisselait dans les caniveaux. La pluie a donc dû me précéder de peu et c’est probablement mon départ plus tardif que prévu qui m’a évité de me mouiller.

La Plata est au kilomètre 40 environ et j’y suis à midi. Je ne m’y arrête pas pour déjeuner pensant trouver un restaurant tranquille à la sortie. Je n’en trouve pas et je continue ma route. La météo s’améliore nettement à partir de La Plata et sur cette deuxième moitié de parcours le soleil est bien présent.

Au kilomètre 50 environ la route est de nouveau de terre et de pierre. Environ trois kilomètres plus loin un jeune homme installé à un étal sommaire vend des meringues et des petits pains. Je lui achète un sachet de meringues et un autre de petits pains pour le cas où je ne trouverai pas de restaurant sur mon chemin. Il me dit que la route est goudronnée à partir du village suivant qui est à environ 8 kilomètres. Ensuite vient une descente puis la route commence à prendre de la hauteur par rapport à rivière et il y a quelques beaux points de vue. J’arrive au village suivant qui n’est qu’à quatre kilomètres. La route est en effet bétonnée sur la traversée du village et redevient ensuite une route de terre et de pierres. Il y a un restaurant dans ce village et je m’y installe pour déjeuner. Il est presque 15 heures. Je repars ensuite sur la route non goudronnée dès la sortie du village.

Le prochain village n’est pas très loin et à cet endroit, au kilomètre 50 environ, je dois prendre à gauche en direction de « La Argentina ». La traversée du village est encore bétonnée. L’intersection où je dois prendre à gauche et je vois que la route qui part tout droit n’est pas goudronnée. La route qui part en direction de « La Argentina » est goudronnée et le sera jusqu’au bout. Cela fait donc environ 10 kilomètres sans goudron après La Plata.

Le début de la route goudronnée est un peu vallonné. Elle suit plus ou moins une rivière et je chemine en sens inverse du courant. C’est donc plutôt montant mais les pentes ne sont pas trop raides. Ce n’est pas la même chose sur les dix derniers kilomètres qui sont en fortes pentes le plus souvent montantes (jusqu’à 14%) et parfois descendantes (jusqu’à 17%). Je réussi à tout passer sur le vélo avec un arrêt au milieu de la plus longue pente raide pour reprendre mon souffle.

J’arrive à « La Argentina » avant 17 heures. Il y a un premier hôtel accolé à une station-service qui semble neuf mais je ne m’y arrête pas. Les rues de la ville sont en forte pente et certaines sont en terre. Lorsque j’arrive sur la place centrale je demande où il y a un hôtel. Un homme me conduit j’jusqu’à un « hospedaje » qui est à une cinquantaine de mètres. On y accède par un escalier et ce n’est pas idéal. Il me dit qu’il y a un autre dans une rue à gauche mais je suis passé devant et il est aussi à l’étage avec un escalier plus étroit que celui devant lequel je suis.

Je monte donc me renseigner. Il y a des chambres libres et le prix est de 25 000 Pesos la nuit. Il y a le wifi et je peux monter le vélo à l’étage et le laisser sur le petit balcon qui est devant la réception. Je ne cherche pas plus et m’installe ici pour la nuit.

Je reprends mes manipulations du matin en sens inverse et installe la nouvelle carte Micro SD dans le téléphone. Après quelques manipulations avec les cartes Locus tout semble de nouveau en ordre. Je formaterai et testerai l’ancienne carte Micro SD.

 

J28-mardi 01 février 2022-LaArgentina-Oporapa

Distance parcourue :  37,19 Km (dont 31 km sur route de terre et de pierres) - Moyenne : 6,68 Km/h

Dénivelé montant : 1140 m - Pente montante Maxi : 16 %

Dénivelé descendant : 1319 m - Pente descendante Maxi : 16 %

Altitude départ : 1544 m - Altitude arrivée : 1368 m - Altitude Maxi : 2364 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h17 (9h00 après petit déjeuner) - Heure d'arrivée : 15h20

Hotel : El Principe – Calle 7a - Oporapa (Huila) – Chambre avec deux lits doubles superposés – petite salle de bain commune avec douche froide – wifi – vélo devant la chambre dans cour fermée – 35 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

La Argentina est une ville très calme et il y a peu de client à l’hôtel. Aucun bruit ne me réveille et j’émerge vers 7 heures. Je me prépare, descends vélo et bagages et je pars à 8h17. Avant de quitter la ville je parcours quelques rues pour trouver un restaurant ouvert. Je vois quelques restaurants qui affichent « desayuno » mais ils sont fermés. Je fini par en trouver d’ouvert. Comme d’habitude il faut choisir de quel animal on va manger (cerdo, res o pollo). Je trouve que je mange trop de viande en ce moment et demande des œufs frits. Je prends donc un gros petit-déjeuner qui commence par une soupe et se prolonge par une bonne assiette avec du riz, des frijoles, de la banane et deux œufs frits accompagnés d’une grande tasse de chocolat. Je quitte la ville vers 9 heures. C’est un peu tard mais j’ai le ventre plein et quelques réserves dans les sacoches.

Le ciel est encore très nuageux ce matin mais il ne pleut pas et il fait 22 degrés. Si cela reste ainsi ce sont de bonnes conditions pour faire du vélo. Malgré les nuages je mets de la crème solaire et me couvre la tête car j’ai déjà pris des coups de soleil un jour où le ciel était couvert comme aujourd’hui.

Comme hier la route n’est pas plate mais les premières pentes ne sont pas méchantes à 5 ou 6% et il y a quelques parties roulantes. Au kilomètre 3,5 le goudron disparait pour laisser la place à l’habituelle route de terre et de pierres qui sera pendant les 31 kilomètres qui vont suivre de qualité variable entre bonne sur certaines parties plates (en particulier sur le plateau au sommet) à mauvaises dans les nombreuses pentes raides où les roues de voitures et camions descellent des pierres et font des ornières.

Les cinq premiers kilomètres de route de terre sont convenables avec des pentes qui se passent en vélo sans trop d’effort. La partie la plus difficile commence au kilomètre 8,5 environ et se termine au kilomètre 22 environ. Les pentes y sont souvent autour de 15% et parfois tellement pierreuses que même sur des pentes moins fortes je dois pousser le vélo. Sur les quelques parties pentues mais en terre assez compactes je peux rester sur le vélo jusqu’à 14 ou 15%. Il y des habitations et des terres cultivées (bananes, café, etc..) sur tout le parcours et donc de la musique et de chiens. Il y a peu de circulation et heureusement car la largeur de la route ne permet le croisement facile de deux voitures et encore moins de deux camions. Il y a quand même quelques camions et voitures mais les principaux usagers de cette route sont les motos. Certains ne doivent faire qu’un petit trajet de leurs maisons à leurs plantations. D’autres vont plus loin et certains roulent un moment à ma hauteur et me demandent presque toujours où je vais. Lorsque je dis « Pitalito » ils disent « muy lejos » (très loin). Ce n’est pas très loin mais en regardant ma vitesse moyenne j’ai bien conscience que ce sera très long et qu’il ne sera pas possible d’y être avant la nuit si l’état de la route reste le même. Pour l’instant il faut avancer et voir si la route s’améliore. Si je n’avance pas plus vite je chercherai un hébergement à partir de 16 heures dans un village.

J’arrive au point haut à 2364 mètres d’altitude et au kilomètre 22 vers 13h30. Il y a ensuite quelques kilomètres plats ou légèrement montants ou descendants mais la route est en terre compactée avec de nombreux trous remplis d’eau boueuse. Avec le faible trafic qu’il y a sur cette route et il facile de slalomer et la moyenne remonte un peu sur cette partie du parcours. Ensuite vient la descente qui est parfois aussi raide que l’était la monter avec beaucoup de pierre et la vitesse n’y est guère supérieure à celle de la montée. Il faut ensuite remonter mais à partir de ce point la route de terre est meilleure et les montées comme les descentes sont plus faciles et rapides.

A partir du milieu de la montée et sur toute la descente il y a de belles vues sur les montagnes. La partie haute est en forêt et il n’y a pas de vue. Il y a cependant des panneaux qui demandent d’être prudent car des animaux sauvages protégés peuvent traverser la route. Je n’en vois pas à part un serpent écrasé.

Après quelques kilomètres de cette bonne route de terre c’est une route bétonnée en très forte pente descendante. Le béton ne date pas d’hier et les trous et bosses ne manquent pas. Il est quand même possible de prendre plus de vitesse sans trop prendre de risques que sur la route de pierre. Cette route arrive rapidement dans une petite ville « Oporapa ». Il est plus de 15 heures et je suis encore à plus de 30 kilomètres de Pitalito. Je sais que la route va descendre à 1000 mètres pour traverser la rivière Magdalena pour remonter à un peu plus de 1400 mètres. Même si la route est bonne il sera difficile d’arriver à Pitalito avant 18h30. Le moment du choix est venu. Google n’affiche pas d’hôtels dans cette ville mais la plupart de ceux où j’ai dormi n’apparaissent pas sur Google. Je demande à des gens s’il y a des hôtels dans la ville. Ils me montrent une direction et en effet il y a un panneau « hôtel » environ 100 mètres plus haut. La rue est en forte pente et pavée. Je pousse le vélo jusqu’au panneau et un homme qui m’a vu arriver ouvre une grille. Je lui demande le prix de la chambre et il me répond de renter le vélo. Je n’ai d’ailleurs pas vraiment le choix car dans la rue en pente je ne peux le stationner qu’en travers. L’hôtel a une jolie cour dallée que nous traversons. Il récupère une clé et e montre une chambre pas très grande avec deux lits double superposés et une salle de bain partagée qui est très petite et sans eau chaude. Il m’annonce un prix de 35 000 pesos. C’est un peu cher en comparaison avec les nuits précédentes où j’ai eu une salle de bains privée, parfois avec eau chaude, pour 25 000 pesos. Le prix est quand même raisonnable et il y a un recoin abrité devant la chambre pour le vélo. Je m’installe donc ici pour cette nuit et je ferai le reste du parcours vers Pitalito demain. Ce sera donc une étape courte et une journée de demi-repos.

J29-mercredi 02 février 2022-Oporapa-SanAgustin

Distance parcourue : 64,20 Km - Moyenne : 9,85 Km/h

Dénivelé montant : 1268 m - Pente montante Maxi : 11 %

Dénivelé descendant : 992 m - Pente descendante Maxi : 12 %

Altitude départ : 1365 m - Altitude arrivée : 1641 m - Altitude Maxi : 1645 m – Altitude mini : 991 m

Heure de réveil : 7h45 - Heure de départ : 8h40 - Heure d'arrivée : 17h20

Hôtel « El Turista San Agustin » - Calle 3 #10-60 - chambre avec deux lits doubles au rez de chaussée avec fenêtre qui ouvre sur la réception – Salle de bain privée avec douche chaude (ou froide lorsque la paume de douche électrique ne fonctionne pas) – wifi – vélo dans la chambre – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

La ville et l’hôtel sont calmes et je me réveille un peu tard vers 7h45 ce matin. Il y a des clients qui boivent le café offert par l’hôtel et je fais de même. Le café est bon mais il est sucré et je préfère le café sans sucre. Je quitte l’hôtel vers 8h40 et je fais quelques achats dans une boulangerie avant de partir sans prendre le petit déjeuner. J’ai fait un bon repas hier soir dans un restaurant que m’a recommandé le patron de l’hôtel. C’était le menu habituel mais la viande était de la hampe cuite à mon goût pour 5 000 Pesos (environ 1,2 Euros) le repas soit la moitié du prix le plus bas que j’ai payé jusqu’ici.

Après les rues en très fortes pentes de la ville la route goudronnée est bonne sur environ 3 kilomètres. Suivent ensuite 4 kilomètres, environ 3 en descente et 1 en montée, qui ne sont pas goudronnés et en assez mauvais état. Tout le reste du parcours sera goudronné.

La plus grosse montée avant Pitalito commence après un point bas à 992 mètres d’altitude au niveau de la rivière Magdalena et se termine à 1461 mètres d’altitude après environ 9 kilomètres de montée. La pente est assez soutenue entre 6 et 8% avec quelques passages qui vont jusqu’à 11%. La fin de la montée est en pente plus douce.

Cinq kilomètres avant Pitalito (au km 25 environ) la route tranquille depuis Oporapa rejoint un axe plus important. Cela fait six jours, depuis Piendamo, que je roule sur des routes assez peu fréquentées et je reprends contact avec les camions et voitures qui doublent à grande vitesse. Les cinq kilomètres avant Pitalito sont plats et roulants. Je m’arrête dans une station-service et fais regonfler mes pneus. Je ne l’ai pas fait depuis le départ de Bogota et j’ai l’impression que la pression a un peu baissé. C’est un réparateur de pneu qui s’en occupe. Il n’y a pas de manomètre au gonfleur et il les gonfle en tâtant le pneu. Ils sont peut-être maintenant un peu trop gonflés car je sens bien toutes les irrégularités de la route. Pour l’instant je les laisse comme ça mais si je retrouve une route sans goudron je les dégonflerai un peu.

Pitalito est une petite ville et je cherche un distributeur de billet pour remplir un peu mon porte-monnaie. Google ne donne pas de résultat pour « Colpatria » (banque sans frais de distributeur). Il y a BBVA et Bancolombia. J’ai déjà testé Bancolombia qui prélève des frais de distributeur. Je me dirige donc vers les distributeurs BBVA mais ces derniers ne fonctionnent pas avec ma carte. Aussitôt la carte introduite un message d’erreur apparait et une voix enregistrée demande de retirer la carte. Il est même possible que les deux distributeurs soient en panne car un client de la banque qui a une carte BBVA a le même problème que moi. Les distributeur Bancolombia ne sont qu’à une centaine de mètres. Il n’y a que deux distributeurs avec les logos « visa » et « mastercard ». Il y un couple à chaque distributeur et une dizaine de personnes qui attendent dehors. Je ne sais pas ce que font les deux couples à ces distributeurs « multifonction » mais ils y restent une bonne dizaine de minutes. Les autres clients sont plus rapides et je peux enfin accéder aux machines qui me délivrent gentiment ce que je demande. Le taux Pesos/Euros et nettement moins bon en ce moment que début janvier mais je n’avais plus que trois ou quatre jours de réserve et il n’y a des distributeurs de billets que dans les villes.

Je déjeune ensuite dans un restaurant de la ville. Lorsque j’ai fini de manger il n’est pas encore 13h30. Il est un peu tôt pour s’installer dans un hôtel et San Agustin n’est qu’à 34 kilomètres avec du dénivelé montant en fin de parcours mais je devrais pouvoir y être vers 17 heures. Je décide donc de pousser jusqu’à San Agustin.

Jusqu’à 7 kilomètres du but le parcours est assez facile avec quelques montées et descente pas très longues et beaucoup de plat ou faux plat. Je fais quelques achats de fruits en route et je bois un grand verre de jus d’orange à un petit étal tenu par une jeune femme de 20 ans qui vit seul avec sa grand-mère (qui a mon âge). La jeune femme rêve de quitter la Colombie pour aller « gagner de l’argent » dans un pays riche. Elle est cependant consciente que le prix d’un vol vers les USA est l’Europe représente 5 ans de revenu pour elle. Pourtant son étal est ouvert 365 jours pas ans et ses revenus lui permettent juste de vivre.

La route qui conduit à San Agustin est montante de l’intersection jusqu’à environ un kilomètre du centre. Ensuite c’est légèrement descendant ou plat. J’entre dans la ville un peu après 17 heures et je roule doucement en cherchant les panneaux hôtel. Je n’en vois pas dans la première partie de la ville et je me prépare à interroger Google lorsque j’en vois un. La réception est au rez de chaussée ce qui est plus pratique avec le vélo. Je rentre pour me renseigner. La chambre occupée par une personne est à 25 000 Pesos. Je visite une chambre en face de la réception. Il y a deux lits double mais il reste assez de place pour le vélo et mes bagages. Il y a une salle de bain privée dans la chambre et le wifi. Tout ceci est parfait pour moi et je réserve pour deux nuits. Demain je visiterai le site archéologique qui est à environ 4 kilomètres de l’hôtel. La météo annonce une belle journée à san Agustin.

 L’hôtel fait aussi le lavage du linge et je leur laisse mes vêtements mouillés de sueur ou sales que je devrais récupérer propres et sec demain après-midi. Je paie d’avance 10 000 pesos pour le lavage et le séchage. A Salento le prix de la « lavanderia » était de 5 000 Pesos le kilogramme. Ici c’est au jugé car il n’y a pas d’outils pour peser. Je pense avoir donné à laver environ 1,5 kilogramme de linge et le prix de 10 000 pesos est peut-être un peu supérieur à celui d’une laverie m’ais j’économise des pas et le temps de la recherche.

J30-jeudi 03 février 2022-SanAgustin-Site archéologique-SanAugustin

Distance parcourue : 7,71 Km - Moyenne : 10,07 Km/h

Dénivelé montant : 135 m - Pente montante Maxi : 7 %

Dénivelé descendant : 135 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 1641 m - Altitude arrivée : 1641 m - Altitude Maxi : 1748 m

Heure de réveil : 8h00 - Heure de départ : 9h30 - Heure d'arrivée : 15h00

Hôtel « El Turista San Agustin » - Calle 3 #10-60 - chambre avec deux lits doubles au rez de chaussée avec fenêtre qui ouvre sur la réception – Salle de bain privée avec douche chaude (ou froide lorsque la paume de douche électrique ne fonctionne pas) – wifi – vélo dans la chambre – 25 000 Pesos la nuit pour la chambre occupée par une personne.

C’est journée repos et visite aujourd’hui et je reste au lit jusqu’à 8 heures. Je prépare ensuite mon sac pour aller en vélo jusqu’au site archéologique de San Agustin. L’entrée est à environ 3,5 kilomètres de la ville. Je prends un peu de nourriture, deux gourdes d’eau, des vêtements pour protéger de la pluie et du froid pour le cas où le temps changerait (il parait que ça change vite ici mais la météo annonce beau jusqu’à la nuit) lorsque je serai sur le site et le nécessaire de réparation en cas de crevaisons.

Je pars en direction vers 9h30 du site archéologique avec le vélo sans gros bagage et je m’arrête dans un petit restaurant pour y prendre le petit déjeuner. Je demande quelque chose de plus léger que ce que l’on me sert habituellement. Juste une soupe et un plat avec des bananes frites et deux œufs frits le tout accompagné d’un chocolat chaud à l’eau. C’est encore presque trop mais j’arrive à tout manger.

Je suis ensuite la route qui monte vers le site en essayant d’aller assez lentement pour ne pas trop suer. Il doit être environ 10 heures et il fait déjà chaud. J’arrive rapidement et sans avoir fait de gros efforts à la billetterie du site. La personne qui est à l’enregistrement demande directement la nationalité et le certificat de vaccination COVID. Je pense que sur ce site il est impossible d’entrer si l’on n’est pas vacciné. La personne qui enregistre les entrées semblent très bien connaitre l’application « tous anti-covid » et elle y trouve toutes les informations qu’elle doit noter sur le registre d’enregistrement. Ceci fait je suis autorisé à aller jusqu’à la billetterie pour obtenir mon « passeport San Agustin e Isnos » moyennant 50 000 Pesos. La personne qui délivre le passeport précise bien qu’il est valable deux jours et permet la visite de tout le site de San Agustin et des deux sites, altos de los idolos et altos de las piedras, situés sur la commune de Isnos. Il me sera difficile de visiter ces deux sites car Isnos est à environ 30 kilomètres de San Agustin et il faut redescendre au niveau de la Magdalena et remonter sur un autre versant et ensuite les deux sites sont éloignés l’un de l’autre. Je me contenterai donc de visiter le site de San Agustin qui est le plus étendu et qui a un musée.

La visite commence par le musée dans lequel ont été regroupées quelques statues de différentes époques et styles. Ensuite il suffit de suivre le bon chemin qui serpente le plus souvent dans la forêt et passe devant les statues ou tombes qui sont toutes protégées des intempéries par un toit. Il y a un très grand nombre de statues et le parcours l’environnement est très beau. Je rejoins rapidement un groupe composé de deux couples toulousains et d’un guide francophone. Leur guide donne beaucoup de détails et semble bien connaitre son sujet. Je profite, sans abuser, de ses explications dans la limite de ce que mes oreilles sont capables d’entendre. Nous marchons parfois ensemble entre deux sites et parlons de nos voyages respectifs. Eux sont au tout début du leur puisqu’ils sont arrivés dimanche tard le soir. Pour l’instant ils ont visité Medellin et ont fait le trajet, avion et bus, jusqu’ici. Une des deux femmes est d’origine colombienne et connait bien son pays.

Le parcours continue en passant par une rivière avec des pierres sculptés et des bacs creusés dans la pierre. C’était un lieu de sacrifices ou de jeunes enfants de haute naissance le plus souvent était sacrifiés après avoir été désignés à subir ce sort dés leurs naissance.

Il se termine au sommet d’une colline « alto de lavapatas » avec encore des tombes et des statues et une belle vue à 360 degrés sur les environs. A ce point il faut faire demi-tour et revenir vers la billetterie en repassant par certains sites déjà visités.

Il y a d’autres statues intéressantes hors du site archéologiques dont une qui a gardé ses couleurs d’origine mais il faut compter au moins 6 heures pour faire le tour de ces sites isolés et ce n’est pas envisageable pour moi aujourd’hui et je me satisfais sans regret de la visite du beau site de San Agustin.

Pour en savoir plus sur le site archéologique de San Agustin en Colombie :

https://whc.unesco.org/fr/list/744/

https://faimdevoyages.com/nos-voyages/amerique-du-sud/colombie/san-agustin-archeologie-statues

https://www.arawak-colombie.com/san-agustin-colombie/

Je termine la visite un peu après 14 heures. Je traine un peu aux environs du site et discute un moment avec le groupe de toulousains. Les deux hommes enchainent avec une balade à cheval dans le coin.

Je rentre ensuite à San Agustin. C’est rapide car ce n’est pas loin et en descente. Je fais un petit tour dans la ville avant de rentrer à l’hôtel où je m’installe dans la cour couverte, plus lumineuse que la chambre pour écrire ce texte et trier les nombreuses (trop nombreuses) photos que j’ai faites sur le site.

J31-vendredi 04 février 2022-SanAgustin-Altamira

Distance parcourue : 80,17 Km - Moyenne : 13,57 Km/h

Dénivelé montant : 781 m - Pente montante Maxi : 13 %

Dénivelé descendant : 1392 m - Pente descendante Maxi : 8 %

Altitude départ : 1641 m - Altitude arrivée : 1030 m - Altitude Maxi : 1644 m – Altitude mini : 825 m

Heure de réveil : 7h00 - Heure de départ : 8h00 - Heure d'arrivée : 15h15

Hotel « Guaimaral » - route 45 – Altamira (Huila) – Grande chambre avec lit double (+ une table et une chaise) – ventilateur – Salle de bain privée (eau froide dans la douche) – wifi (lent et fonctionne par intermittence) – vélo dans parking couvert et fermé au sous-sol – 45 pesos la chambre (check out midi au plus tard) occupée par une ou deux personnes.

Réveil naturel vers 7 heures ce matin et départ une heure plus tard sans prendre le petit déjeuner. Je connais la route jusqu’à Pitalito, et même quelques kilomètres plus loin, puisque je l’ai parcourue dans l’autre sens avant-hier. Il y a des vendeurs de fruits (mandarines, oranges, bananes etc..) et aussi des restaurants après la descente sur la route entre Isnos et Pitalito.

La descente est rapide et après une montée d’environ 1,5 kilomètres je m’arrête à l’étal d’un vendeur de fruits. Les mandarines se conservent assez bien et elles sont plus faciles à peler que les oranges. Comma avant-hier auprès d’un autre vendeur le filet de 6 ou 7 grosses mandarines est à 2000 Pesos (moins de 0,50 Euros). J’en prends un et pour 2000 autres pesos de sucreries (pas terrible pour les dents) et je reprends la route.

Après quelques montées et descentes je repasse devant l’étal de la jeune fille chez qui j’ai bu un jus d’orange avant-hier. Elle est en discussion avec un client mais elle me reconnait et me fait signe. Je lui réponds et continue mon chemin.

Il y a encore quelques montées avant Pitalito mais le parcours est globalement facile et roulant. J’arrive dans la ville avant 11 heures et je m’arrête à un restaurant après avoir traversé la plus grosse partie de la ville.

 Je prends un petit déjeuner avec un « caldito » (un bol de soupe) et un plat avec du riz, de la banane, de la salade et des œufs battus avec de la tomate accompagné d’une grosse tasse de chocolat chaud servi avec un petit croissant qui a plutôt la forme d’un mini pain au chocolat sans chocolat.

Lorsque j’ai presque terminé mon repas un enfant d’une dizaine d’années avec son cartable sur le dos passe devant le restaurant et regarde dans la vitrine les gâteaux qui sont en vente. Il en reste un petit et il semble en avoir vraiment envie. Il appelle la vendeuse qui est occupée avec un livreur et ne lui répond donc pas. Il m’aborde ensuite pour me dire qu’il voudrait le gâteau mais qu’il n’a pas d’argent. Ce garçon ne semble pas privé de nourriture. Il est même un peu gros. Je vais vers la vendeuse qui est toujours en discussion avec le livreur pour lui demander le prix du gâteau. Il coûte 2800 Pesos et mon petit déjeuner est à 7500 Pesos. Je paie le tout à la vendeuse qui comprend que le gâteau est pour l’enfant. Celui-ci reste d’ailleurs près comptoir qui est plus grand que lui et auquel il se suspend de temps en temps pour regarder la vendeuse. La conversation de la vendeuse se termine enfin et elle sort le tant désiré gâteau de la vitrine, l’emballe dans un papier pour qu’il puisse être tenu et manger sans se graisser les doigts, et le remet précautionneusement à l’enfant et me remercie pour lui. Il est bien possible que ce garçon ait l’habitude de quémander de la nourriture auprès de cette vendeuse. Il recouvre son gâteau de sauce tomate et me dit le nom de toutes les sauces qui sont sur la table. Il part ensuite manger son gâteau plus loin. Lorsque je repars il est dans une rue perpendiculaire à côté d’une femme qui est assise sur le trottoir. Il me fait signe et la femme aussi. Je ne sais pas si c’est un enfant nécessiteux qui est dans l’obligation de quémander sa nourriture ou un petit gourmand malin qui tente sa chance avec les clients du restaurant lorsqu’il reste des gâteaux dans la vitrine. Son aspect général, propre et plein de vie, fait pencher la balance du côté du petit gourmand malin.

Jusqu’à une douzaine de kilomètres avant Altamira c’est encore un parcours plutôt facile avec quelques montées mais majoritairement descendant. Cela ne m’était pas arrivé depuis quelques jours mais, environ 10 kilomètres après Pitalito, j’ai encore droit à une petite averse. Elle n’est pas très forte et ne dure pas mais elle est suffisante pour me faire enfiler le kway et mettre le sac plastique de protection sur la sacoche de guidon et le compteur.

Environ 25 kilomètres avant Alatamira je traverse une petite bourgade « Timana » dans la traversée de laquelle je vois deux hôtels. Il est donc facile de se loger sur ce parcours mais il est trop tôt pour que je m’arrête ici.  A la sortie du village après une petite montée à 6% viennent une dizaine de kilomètres descendants ou en montagnes russes faciles.

En se rapprochant du Rio Magdalena la route s’enfonce dans un goulet assez étroit pour descendre jusqu’au niveau du fleuve et remonte ensuite sur une distance d’environ 500 mètres avec des pentes toujours supérieures à 10 % (jusqu’à 13 %). Quelques kilomètres plus loin vient une dernière montée d’environ 3 kilomètres à 6 ou 7 %. Les quelques kilomètres qu’il reste à parcourir jusqu’à Altamira sont faciles.

Altamira est un tout petit village. Les commerces sont tous regroupés au bord de la route principale. Je repère deux hôtels là sur le deux ou trois cents mètres où se concentrent les commerces. Je rentre quand même dans le village pour voir s’il y en a d’autres. Je ne vois rien d’autres que des maisons basses et des rues presque désertes. Je reviens donc vers les hôtels que j’ai repérés. L’accès au premier se fait par une porte étroite qui est fermée mais je suis presque certain que derrière la porte ce sont des escaliers. Ce n’est pas idéal avec le vélo et je me dirige donc vers le second qui est à moins de 50 mètres. Celui-ci semble plus récent et une gamme en dessus. La réception est au rez de chaussée et une rampe pour les voitures descend vers ce qui doit être un garage au sous-sol. Je rentre pour me renseigner. Il n’y a personne à la réception mais les prix sont affichés. La chambre avec un lit double est à 45 000 Pesos (environ 10 Euros) qu’elle soit occupée par une ou deux personnes. Il y a aussi des chambres avec deux lits doubles. Pendant que je regarde les prix le téléphone sonne à la réception. Ceci fait venir la réceptionniste et m’évite de ressortir pour appuyer sur la sonnette. Après avoir répondu à l’appel la réceptionniste me confirme le prix et me fait visiter la chambre. Elle est grande, propre, lumineuse avec une grande fenêtre qui ouvre sur un pré et meublée une table et une chaise en plus du lit bien sûr. La salle de bain est grande aussi et bien équipée mais elle n’a pas d’eau chaude. Ceci semble être la norme dans les hôtels qui sont à des altitudes chaudes (1030 mètres d’altitude à l’emplacement de l’hôtel). Il y a bien un garage fermé et surveillé au sous-sol et je peux y mettre mon vélo. Le garage communique avec la réception par un escalier. J’ai vu sur Google qu’il y a deux hôtels un peu plus loin mais je ne suis pas certain qu’il y ait des restaurants à proximité alors qu’ici il y a tout ce qu’il me faut à quelques pas. Je ne cherche pas plus et m’installe ici pour la nuit.

J32-samedi 05 février 2022-Altamira-Hobo

Distance parcourue : 91,72 Km - Moyenne : 13,81 Km/h

Dénivelé montant : 1100 m - Pente montante Maxi : 11 %

Dénivelé descendant : 1528 m - Pente descendante Maxi : 9 %

Altitude départ : 1030 m - Altitude arrivée : 602 m - Altitude Maxi : 1030 m

Heure de réveil : 7h15 - Heure de départ : 8h30 - Heure d'arrivée : 16h30

Hotel « La Regata » - Calle 5 #34#7 – Hobo (Huila) – Chambre très basique avec lit double – ventilateur – salle de bain privée avec douche froide – wifi – Il y a une grande cour couverte et fermée devant les chambres et on peut y stationner les vélos et motos mais mon vélo est dans ma chambre qui est au même niveau (inutile d’enlever les sacoches dans ce cas). 40 000 pesos la nuit (le rapport qualité/prix n’est pas bon, La chambre d’hier était juste 5 000 Pesos de plus et le rapport qualité prix était 10 fois supérieur).

Après une bonne nuit dans un lit confortable je me réveille vers 7h15 ce matin. Je quitte la chambre vers 7h45. C’est la jeune fille qui m’a reçu hier soir qui est à la réception. Je descends mes sacoches au garage pendant qu’elle va vérifier la chambre pour voir si j’ai consommé des produits qui sont en vente et à disposition dans la chambre. J’ai été averti hier soir des prix de chaque produit. Il y a une liste de prix dans la chambre et il faut en signer une autre lors de l’entrée pour prouver que l’on a bien été informé de ce qui était à disposition gratuitement (serviettes et savon) et des autres produits de beauté, de toilette et d’hygiène qui sont en vente. Je n’ai rien consommé et il n’y a pas de problème de ce côté. Elle me rejoint pour ouvrir le garage avant que je n’aie terminé de mettre les sacoches sur le vélo. Je quitte l’hôtel vers 8 heures et traverse la route pour prendre le petit déjeuner dans un restaurant. Je commence le parcours du jour à 8h30.

Le ciel est encore très couvert ce matin et le thermomètre n’affiche que 23 degrés. Les 20 premiers kilomètres du parcours sont descendants mais entrecoupés de quelques montées pas trop longues ni trop pentues. Cette première descente se termine à l’altitude 725 mètres environ.

Ensuite jusqu’au kilomètre 65 environ il y a trois points hauts entre 850 et un peu plus de 900 mètres d’altitude et des points bas à environ 740 mètres d’altitude. Cette partie est donc bien vallonnée et presque toujours en montée ou en descente.

Vient ensuite une grande descente qui se termine au kilomètre 74. Le reste du parcours jusqu’à Hobo est encore vallonné mais les montées sont moins longues.

Sur tout le parcours le revêtement est plutôt bon. Comme hier le trafic est par vague. Les camions, principalement des camions citerne ne sont pas très rapides dans les montées ni dans les descentes et il n’est pas toujours aisé de doubler sur cette route qui est parfois assez sinueuse. Un camion est donc souvent suivi par d’autres véhicules, camions ou voitures et après la fin de ce « convoi » vient souvent un moment de calme. Les motos sont plus régulièrement réparties car elles peuvent doubler plus facilement. Les motos ne me posent pas vraiment de problèmes par contre je surveille les camions dans le rétroviseur car dans les virages ou lorsqu’ils croisent un autre camion ils ne peuvent pas laisser beaucoup d’espace en me doublant. Il y a presque toujours un accotement un peu plus bas que le niveau de la route car il a une couche de goudron en moins et je roule sur cette partie de la chaussée lorsque des camions arrivent mon niveau. Le revêtement est souvent un peu moins bon que celui de la route et je reprends la chaussée lorsque le calme revient. Il faut être attentionné au moment de franchir en montant la petite bordure que représente la couche de goudron. Il faut la franchir avec un angle minimum sinon il y a risque de chute.

Le ciel se dégage en partie avant midi et la température augmente sensiblement mais sans dépasser les 35 degrés au soleil. Il y a souvent de beau point de vue sur le rio Magdalena qui prend ses aises et s’étale sur cette partie de son cheminement et sur les montagnes qui sont assez proches sur la première moitié du parcours et plus éloignées sur la seconde.

Vers le kilomètre 40 alors que je fais une pause fruit et photo un cycliste qui roule dans la même direction que moi s’arrête à ma hauteur. Il a un vélo de route avec guidon de course et un porte bagage fixé au tube de selle qui supporte un sac à dos. Le cycliste est anglais et il est arrivé à Bogota le 3 janvier, donc un jour avant moi. Il a acheté ce vélo en Colombie il y a quelques années (6 ans je crois) et roule depuis avec sur toutes les routes qu’elles soient goudronnées ou non. J’en suis aujourd’hui au kilomètre 40 et lui au kilomètre 86. Je prévois de m’arrêter à Hobo après environ 90 kilomètres et lui à Neiva après plus de 180 kilomètres. On échange un petit moment et il repart car il lui reste une bonne centaine de kilomètres à parcourir avant Neiva. En partant il me dit que, à cause du COVID, je suis le premier « gringo » qu’il rencontre cette année. Quelques kilomètres plus loin je le vois arrêté à un étal de fruits et de jus de fruit. Une dizaine de kilomètres plus loin il revient à ma hauteur et après quelques mots reprend une vitesse bien supérieure à la mienne.

Je fais ma pause déjeuner au kilomètre 58 environ à la sortie de Gigante. Il reste encore deux montées significatives avant la dernière grande descente et la fin encore un peu vallonnée mais sans réelle difficulté.

Hobo est un gros village mais sa traversée génère des bouchons car deux camions ne s’y croisent pas facilement. Pour ne rien arranger lorsqu’il y a des bouchons il y a aussi des vendeurs sur la route et les transactions qui vont avec ce commerce entretiennent aussi le bouchon. Je fais comme les motos et double quelques camions avant d’arriver sur la place centrale de Hobo. Je consulte ma trace qui se termine dans une petite rue à une cinquantaine de mètres devant un hôtel. Je m’y rends et sonne pour prendre des renseignements. La chambre pour une personne est à 40 000 Pesos. C’est cher comparé aux jours derniers et même à hier où la chambre à 45 000 était beaucoup mieux que celle que je visite. Google indique d’autres hôtels en sortie de la ville sur la route principale mais celui dans lequel je suis ne sera pas la meilleure affaire du voyage mais il a l’avantage d’être un peu à l’écart de la route principale et d’avoir une grande cour qui sert de parking pour moto et vélo et sur laquelle ouvrent les chambres. La chambre est assez grande pour y mettre le vélo et la dame qui me reçoit me dit que je peux le rentrer. Je ne cherche pas plus et je n’ai pas besoin de plus de luxe. Si je compare avec les jours passés le juste prix pour cette chambre serait entre 20 et 25 000 pesos mais la différence avec le prix demandé n’est que d’environ 3 Euros. Environ un ou deux kilomètres avant Hobo j’ai vu un « hospedaje » avec deux ou trois restaurants à côté. J’aurai dû m’y arrêter et demander le prix des chambres. Le bâtiment présentait bien et le lieu aurait probablement été plus calme que le village de Hobo.

J33-dimanche 06 février 2022-Hobo-Neiva

Distance parcourue : 62,54 Km - Moyenne : 12,28 Km/h

Dénivelé montant : 522 m - Pente montante Maxi : 8 %

Dénivelé descendant : 664 m - Pente descendante Maxi : 7 %

Altitude départ : 602 m - Altitude arrivée : 460 m - Altitude Maxi : 627 m

Heure de réveil : 7h30 - Heure de départ : 8h23 - Heure d'arrivée : 14h45

Hôtel « Jesmar » - Callé 24 #13-37 – Neiva (Huila) – Chambre (petite) avec un lit double – salle de bain privée avec douche froide – wifi – vélo sur une petite terrasse non fermée devant l’hôtel le jour et à l’intérieur la nuit. Le prix de la chambre avec climatiseur est de 60 000 pesos la nuit et de 45 000 pesos sans la télécommande du climatiseur mais avec un ventilateur. Je préfère le ventilateur et j’ai donc pris l’option sans climatiseur à 45 000 Pesos ma nuit.

La première moto qui quitte l’hôtel me réveille vers 6h30. Ce serait une heure convenable pour se lever un jour de grand parcours mais le parcours d’aujourd’hui jusqu’à Neiva ne devrait être ni long ni difficile. Je replonge donc rapidement dans le sommeil jusqu’à 7h30. Je quitte l’hôtel à 8h23 et commence le parcours sans prendre le petit déjeuner car je suis un peu « barbouillé » ce matin. C’est sans le repas d’hier soir avec la soupe de mondongo (tripes) que j’évite habituellement. J’ai peut-être aussi trop bu de « limonada » hier. Au repas de midi comme à celui du soir les deux restaurants servaient un pichet complet avec le repas. Comme c’est bon et que j’ai souvent soif en mangeant, peut-être que les plats sont plus salés que ce que je mange habituellement, j’ai vidé le pichet de « limonada » à chacun des repas.

J’ai choisi de prendre une petite route un peu plus longue que la route principale mais qui devrait être aussi plus calme. Il y a des travaux dans les rues de Hobo que je dois suivre pour rejoindre la route et je dois faire quelques détours. Il y a aussi eu une très grosse pluie hier soir vers 21 heures et peut-être d’autres cette nuit. La route que je dois prendre est inondée à un endroit et les motos ne la traverse pas. Il y a deux personnes avec des pelles qui dégage du sable qui a sans doute bouché un passage sous la route. Il y a beaucoup de courant mais il ne semble pas y avoir beaucoup de profondeur. Je m’engage donc dans le cours d’eau qui traverse la route sans descendre du vélo. Je suis vite arrêté par le sable et continue en poussant le vélo. De l’autre côté une femme en moto ne traverse pas et attend. Elle me dit que « la alcadia » (la mairie) interdit de traverser quand l’eau passe sur la route mais qu’elle ne peut pas faire autrement. Je n’ai pas vu de panneau d’interdiction mais cette règle est peut-être connue des gens qui habitent ici.

Je continue mon chemin sur une route très bonne et très peu fréquentée. C’est souvent vallonné avec des pentes qui atteignent les 8%. Il n’y a qu’une soixantaine de kilomètres pour rejoindre Neiva et j’adopte une allure « super touriste » pour ne pas arriver trop tôt.

La route longe parfois un lac et passe sur des digues et barrages. Le paysage est agréable sans avoir rien d’exceptionnel. Je suis souvent dépassé par des cyclistes ou Vététistes hommes et femmes qui doivent surveiller leurs moyennes et sont donc plus pressés que moi.

Je fais une pause repas léger avec un « consommé de pollo » (soupe avec des légumes et un bouillon de viande de poulet » et un chococlat chaud.

J’arrive dans la ville de Neiva vers 13h15. Je vois un premier hôtel « hotel del rio » qui a l’air pas mal et qui serait pratique pour le vélo. Il y a un restaurant en face mais c’est un peu à l’écart de la ville et avant le pont qui traverse le rio Magdalena. Je veux profiter d’être dans une ville d’une certaine importance pour retirer de l’argent. J’en ai suffisamment pour quelques jours mais il n’y a pas souvent de distributeurs Copatria qui ne prennent pas de frais (environ 3,84% pour Bancolombia). Il semble qu’il y en ait un à Neiva et je rentre donc en « ville ». Je retirerai de l’argent et si je ne trouve pas d’hôtel à un prix correcte je reviendrai à l’hôtel del rio.

Je me dirige d’abord vers l’hôtel qui au bout de ma trace. En chemin je vois deux distributeurs BBVA. J’ai essayé cette banque à Pitalito mais les distributeurs ne fonctionnaient pas. Je ne sais donc pas s’ils prélèvent des frais ou non. Les informations à ce sujet sur Internet sont contradictoires et le mieux pour savoir est d’essayer et d’annuler l’opération si les frais sont trop élevés. J’essaie avec un petit montant et le distributeur n’affiche pas de frais. Après avoir récupéré l’argent le ticket affiche « frais = 0 ». C’est une bonne nouvelle pour moi car les distributeurs BBVA sont beaucoup plus nombreux que ceux de la banque Colpatria. J’arrive ensuite devant l’hôtel que j’avais sélectionné lors de la préparation du voyage mais il est complet. La dame m’en indique un autre qui est proche. Je m’y rends et il y a des chambres disponibles. Elles ont toutes des climatiseurs mais peuvent être loués sans la télécommande du climatiseur. Dans ce cas l’hôtel fourni un ventilateur sur pieds. Le prix de la chambre avec climatiseur est de 60 000 pesos et avec un ventilateur il tombe à 45 000 pesos. Le compteur a affiché jusqu’à 36 degrés aujourd’hui mais je n’aime pas beaucoup les climatiseurs qui enrhument. Je pense que le ventilateur sera suffisant car la température va baisser avant que je ne me couche. L’hôtel n’a pas de garage mais la dame me propose de mettre le vélo jusqu’à la nuit coincé par une table sur la petite terrasse, légèrement surélevée par rapport à la rue, qui est devant l’hôtel et de le rentrer dans un coin de la réception pour la nuit. Ce n’est pas le stationnement le plus sur qui existe pour le vélo mais cela semble suffisant et je m’installe ici pour cette nuit

Commentaires

  • PAUL MASSARD
    • 1. PAUL MASSARD Le 07/02/2022
    Bravo pour la gestion du voyage
    Les sites précolombiens sont très intéressants
    Bonne suite et quel courage...

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